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SIERRA LEONE: Le chef du RUF nie avoir posé des conditions à la MINUSIL
Le chef du RUF par intérim, M. Issa Sesay a nié avoir imposé des conditions pour le déploiement des troupes de l'ONU sur le territoire contrôlé par les rebelles en Sierra Leone, a indiqué lundi aux journalistes à New York le porte-parole de l'ONU, M. Fred Eckhard.
M. Sesay a apporté ces éclaircissements mercredi au cours d'une réunion avec le chef de la Mission de l'ONU, le général Daniel Opande. M. Sesay a qualifié de non autorisée la déclaration qui lui a été attribuée et publiée sur le site internet de son organisation.
Dans la déclaration qu'on pouvait encore lire mardi, M. Sesay aurait posé plusieurs conditions pour le déploiement des troupes de l'ONU sur le territoire rebelle. L'une des exigences était la libération du leader du RUF, M. Foday Sankoh.
Cependant, M. Opande a déclaré sur les ondes de la BBC jeudi que M. Sesay souhaitait que l'ONU se déploie le «plus tôt possible».
SIERRA LEONE: Les casques bleus ukrainiens commencent le déploiement
Un cargo transportant un premier contingent de casques bleus et de matériel ukrainiens a quitté l'Ukraine à destination de la Sierra Leone, a rapporté lundi ITAR-TASS.
Les Geroi Shipki (les héros de la Shipka) devraient arriver à Freetown début janvier avec 244 véhicules et voitures blindées, a précisé l'agence de presse russe. Deux avions Antonov-124 de fabrication russe amèneront mercredi d'autres casques bleus et du matériel supplémentaire à la Sierra Leone.
Leur tâche consistera à préparer le quartier général des 800 membres du bataillon ukrainien au sein de la MINUSIL ,qui devrait être entièrement déployé avant la fin de janvier, a ajouté l'agence de presse.
Au total, 220 voitures blindées ukrainiennes et autant de camions seront envoyés en Sierra Leone pour remplacer les troupes indiennes et jordaniennes qui constituaient les deuxième et troisième forces de la MINUSIL après le Nigeria. Des casques bleus du Bangladesh devront aussi se joindre à la force. L'ONU a eu du mal à trouver des troupes bien entraînées et bien équipées pour combler le vide et pour augmenter son effectif à 20.500.
Par ailleurs, M. Kofi Annan a recommandé au Conseil de sécurité le renouvellement du mandat de la MINUSIL pour trois mois pour lui permettre de se déployer dans les zones du pays contrôlées par les rebelles.
SIERRA LEONE: Des Gurkhas entraîneront l'armée
Environ 300 soldats du 2eme Batallion Gurkha Rifles seront déployés en Sierra Leone o=F9 ils formeront la prochaine équipe d'entraînement à court terme pour l'armée de la Sierra Leone, a annoncé le ministère britannique de la défense.
Les Gurkhas, qui se sont forgés une réputation de courage et de discipline pendant la seconde Guerre mondiale, vont bâtir sur le succès d'un programme d'entraînement exécuté depuis juin par des contingents britanniques successifs.
"Ce déploiement est un autre signe du soutien constant de la Grande-Bretagne à la Sierra Leone dans son combat contre les rebelles et réaffirme la politique axée sur la formation des forces du gouvernement de la Sierra Leone", a informé vendredi le ministère.
GHANA: Le parti de l'opposition implore les musulmans d'ignorer les rumeurs de persécution
Au Ghana, le New Patriotic Party de l'opposition, favori au second tour des présidentielles prévues le 28 décembre, a imploré les habitants du nord qui sont majoritairement musulmans d'ignorer les rumeurs circulant dans la région et selon lesquelles ils seront l'objet de persécution si le NPP sortait victorieux, a rapporté la radio étatique.
La radio a cité lundi une déclaration du porte-parole du NPP dans la ville de Tamale au nord, M. Ameyaw Haruna, qui accusait les militants du National Democratic Congress (NDC) au pouvoir d'être derrière ces rumeurs et a instamment demandé au public de les balayer car elles sont infondées.
«Selon la déclaration, c'est bien grâce au respect que le NPP a pour les valeurs islamiques que son leader, John Kufuor, a choisi un musulman, Alhaji Aliu Mahama comme son co-listier», a indiqué la Ghana Broadcasting Corporation.
M. Kufuor se présente contre le Vice-président, M. John Atta Mills aux élections qui détermineront qui remplacera le président sortant Jerry Rawlings.
A l'instar de la majorité des pays de l'Afrique de l'Ouest, la partie nord du Ghana est principalement habitée par des musulmans, alors que les catholiques et ceux qui pratiquent une religion traditionnelle sont prédominants dans le sud.
NIGERIA: La police arrête 500 personnes soupçonnées de vandaliser des oléoducs
Au moins 500 personnes soupçonnées de vandaliser des oléoducs pour voler du carburant ont été arrêtées par la police dans tout le Nigeria, a révélé mardi un journal local.
Citant des souces policières, le quotidien indépendant 'Guardian' a souligné que des efforts conjoints avec la compagnie étatique Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) en vue de réduire les incidents dans les oléoducs dans différentes parties du pays avaient donné des résultats positifs.
Parmi les personnes en garde à vue, 257 ou plus de la moitié ont été interpellées dans les Etats pétroliers du Delta et de Rivers, dans le sud, o=F9 presque tous les incidents ont eu lieu, selon la même information. La NNPC complète également les efforts de la police grâce à une opération de grande envergure en vue de creuser et de remplacer les oléoducs anciens et rouillés auxquels ont été attribués les écoulements dans le système.
Il semblerait aussi que la police à Lagos, capitale commerciale et la ville la plus importante, détient une cinquantaine de personnes arrêtées alors qu'elles récupéraient du carburant d'un oléoduc qui avait pris feu récemment, tuant plus de 60 personnes.
Alors que la NNPC attribue ces incidents à un sabotage délibéré de ses oléoducs pour voler du carburant (bien rare au Nigeria pourtant producteur de pétrole, car les raffineries étatiques sont loin de répondre à la demande domestique), les habitants des communautés affectées et les groupes écologistes quant à eux montrent du doigt les oléoducs anciens et usés pour expliquer la fréquence des ruptures.
COTE D'IVOIRE: Des groupes de femmes manifesteront contre la brutalité policière
Les groupes féminins prévoient une manifestation jeudi à Abidjan contre la brutalité de la police et des gendarmes. Les abus incluent des viols qui, selon les organisations des droits de l'homme et les groupes féminins, auraient été commis contre des femmes et des jeunes filles durant les protestations du début de décembre. Les participants à la manifestation comprendront la Fédération des organisations des femmes en Côte d'Ivoire (FOFCI) et plusieurs ONG actives dans le domaine des droits de l'homme, ont fait savoir ce mardi des organisations médiatiques locales.
[Voir dossier séparé intitulé: 'IRIN Focus on human rights issues']
Abidjan, le 19 décembre 2000
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