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Bulletin d'information No. 687 pour l'Afrique de l'Ouest

NATIONS UNIES
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GUINEE: L'Afrique doit revoir ses lois sur les réfugiés

Une conférence continentale sur les réfugiés a invité les pays d'Afrique à faire en sorte que leurs législations nationales soient en conformité avec les conventions internationales sur le statut des réfugiés.

Les résolutions adoptées à l'issue d'une rencontre de trois jours, qui s'est terminée hier mercredi à Conakry, en Guinée, appellent également les gouvernements à prendre les mesures appropriées pour mettre ces conventions en pratique.

Des sources proches de la conférence ont indiqué ce jeudi à IRIN que si 45 pays avaient ratifié la convention 1969 de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) sur les réfugiés, beaucoup d'entre eux n'ont pas mis leurs législations nationales en conformité avec ce document.

"La Guinée, par exemple, n'a pas de lois concernant le statut des réfugiés", a précisé une source.

Parmi les nombreuses recommandations faites à la réunion, les 150 experts présents, dont plusieurs avocats, ont appelé la communauté internationale à apporter à temps une aide humanitaire aux réfugiés d'Afrique et à soutenir les pays touchés par les déplacements de populations.

La guerre civile, les violations des droits de l'homme, et l'absence d'un bon gouvernement et d'institutions démocratiques, ont été identifiées comme étant certaines des causes expliquant les six millions de réfugiés aujourd'hui en Afrique. En 1969, le continent comptait moins d'un million de réfugiés, dont la plupart avaient fui l'oppression coloniale et l'apartheid.

Les personnes déplacées représentent souvent l'autre aspect du problème des réfugiés. La conférence a suggéré que l'OUA et le HCR passent en revue les situations des personnes déplacées en Afrique lorsqu'elles sont liées aux problèmes des réfugiés et fassent ensuite des recommandations dans les "forums appropriés".

La résolution sur l'état de non droit, une situation souvent ignorée en Afrique, propose que l'OUA et le HCR étudient les causes et l'ampleur du problème et présentent leurs conclusions en vue d'actions à entreprendre.

La rencontre, à laquelle participaient 150 spécialistes du droit humanitaire et des réfugiés, était organisée par l'OUA et le HCR. Des contributions financières ont été apportées par les gouvernements de Finlande, de Norvège et de Suède.

COTE D'IVOIRE: L'état-major réagit vigoureusement après la mutinerie

Le chef d'état-major ivoirien, le colonel Soumahila Diabagaté, a prévenu les soldats dissidents que s'ils ne rendaient pas toutes leurs armes d'ici la fin de la semaine, ils seraient expulsés de l'armée, rapportait ce jeudi le quotidien d'Etat 'Fraternité Matin'.

L'avertissement d'hier, diffusé à la radio et à la télévision nationales, intervient à la suite d'une tentative de mutinerie lancée mardi, par des soldats qui exigeaient une augmentation de solde, au camp militaire de Daloa, au nord-ouest du pays. Au cours de la rébellion, les soldats ont saisi des armes dans l'armurerie et un soldat loyal au gouvernement a été tué.

En début de semaine, le Ministre de la sécurité, le général Lassana Palenfo avait fait référence à des articles parus dans certains médias, qui mentionnaient des cas d'insubordination et d'indiscipline au sein de l'armée. Il avait déclaré que certains de ces jeunes éléments indisciplinés étaient ceux qui avaient aidé à porter l'armée au pouvoir en décembre 1999. Il a cependant ajouté que l'armée avait été chargée d'un travail et qu'il fallait lui faire confiance, qu'elle accomplirait sa mission.

Parallèlement, au cours d'une cérémonie diffusée à la télévision et à la radio, l'armée a expulsé de ses rangs un soldat accusé d'avoir tiré sur un étudiant le week-end dernier. Il est actuellement inculpé de tentative de meurtre et doit être traduit en justice.

GUINEE BISSAU: Washington étudie les moyens de renouer les liens bilatéraux

L'aide des Etats-Unis à la Guinée Bissau, suspendue après une rébellion militaire en mai 1999, reprendra lorsque le dossier aura été complètement revu, a déclaré mercredi l'ambassadeur américain, Nancy Soderberg, au Conseil de Sécurité des Nations Unies.

"Nous espérons pouvoir apporter un soutien au commerce et à l'investissement lorsque les derniers obstacles juridiques auront été levés", a-t-elle dit.

Mme Soderberg, qui est la représentante américaine pour les affaires politiques spéciales aux Nations Unies, a ajouté que Washington apporterait également une contribution aux programmes de déminage.

Elle a prévenu que de nouvelles interférences militaires dans la vie politique seraient dommageables pour la Guinée Bissau, après tous les efforts déployés par le Président Kumba Yala et le Premier Ministre Caetano Ntchama pour renforcer la démocratie et promouvoir la croissance économique.

"La communauté internationale réagirait négativement si la Guinée Bissau revenait à un régime militaire sous quelque déguisement que ce soit", a-t-elle dit.

GUINEE BISSAU: Création d'un Conseil National de Sécurité

Le gouvernement a présenté au parlement une proposition de loi portant création d'un Conseil National de Sécurité, a rapporté l'agence PANA.

Les membres de ce conseil comprendront des personnalités de la "Junte militaire" autoproclamée, dont le général Ansumane Mané qui a renversé le Président Joao Bernardo Vieira en 1999.

Aux termes de la loi, les membres du conseil jouiront des mêmes privilèges que les ministres jusqu'à la fin du mandat de cinq ans du Président Kumba Yala, a précisé PANA mardi.

"Si elle est adoptée, la loi représentera pour le gouvernement une épine hors du pied car elle résoudra le problème de la junte militaire qui semble montrer un certain désir de s'accrocher au pouvoir", a indiqué PANA.

NIGERIA: L'Etat de Lagos alloue un budget à la lutte contre les inondations

Le gouvernement de l'Etat de Lagos a réservé une somme de 400 millions de nairas (3,9 millions de dollars) pour la lutte contre les inondations dans 19 régions de l'Etat identifiées comme potentiellement à risque, a rapporté 'The Guardian' hier mercredi.

Sept entreprises devraient commencer les travaux samedi dans les zones déterminées, a indiqué le Commissaire à l'information, Dele Alake, cité par le quotidien.

Les mesures de prévention des inondations incluent la mise en place de deux différents groupes chargés de nettoyer les égouts de l'Etat et d'agir en cas d'urgence. Il a également annoncé qu'un matériel pour déboucher les égouts et une drague, commandés par le gouvernement de l'Etat en 1999, étaient en route vers l'Etat.

NIGERIA: L'Etat de Bayelsa interdit la drague du fleuve Niger

L'Assemblée de l'Etat de Bayelsa a voté une motion interdisant au gouvernement fédéral et au 'Petroleum Trust Fund' (PTF) de draguer le fond du Niger inférieur, jusqu'à ce qu'une évaluation correcte de l'impact écologique de cette opération ait été réalisée.

Représentant de la circonscription de Sagbama et initiateur de la motion, Prosper Nwaguzo a déclaré que la première étude de l'impact environnemental des opérations de dragage lancées par le PTF n'avait pas été réalisée correctement. Il a ajouté que le projet de dragage, estimé à 8,3 milliards de nairas (82 millions de dollars), avait pour seul objectif d'assurer une navigabilité pérenne pour les navires quittant le port de Warri, dans le Delta, pour rejoindre l'intérieur du pays, au nord du Nigeria.

Il a critiqué les dédommagements offerts aux communautés affectées, en soulignant que sur les 10 communautés qui ont reçu environ 10 millions de nairas (98 814 dollars), neuf étaient dans l'Etat du Delta et une seule, Elembiri, dans l'Etat de Bayelsa. Il a prévenu qu'il était dangereux de continuer à détruire l'écosystème puisque cela affecte les planteurs et les pêcheurs de la région, selon 'The Guardian'.

Abidjan, le 30 mars 2000

[FIN]

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