NATIONS UNIES
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SIERRA LEONE: Don de matériel scolaire dans le nord
Du matériel scolaire a été distribué à plus de 15 000 enfants, dans deux
villes du nord de la Sierra Leone, pour la première fois depuis la signature
d'un accord de paix, en juillet 1999, entre les rebelles du Front révolutionnaire
uni (RUF) et le gouvernement, a indiqué UNICEF.
L'UNICEF a apporté au Ministère de l'éducation les moyens logistiques pour la livraison, qui s'est achevée le 1er mars. Le matériel (manuels, tableaux noirs, craie, crayons, gommes et taille-crayons) a été donné à 50 écoles à Makeni et Lunsar. Il s'agit de l'une des premières actions de ce type menées par le gouvernement d'unité nationale. Les deux villes étaient aux mains des rebelles depuis décembre 1998.
"Le succès de la distribution à Makeni est un premier pas important pour rétablir le soutien gouvernemental dans des zones jusque là isolées par l'insécurité", a déclaré le Ministre de l'éducation, Alpha Wurie.
SIERRA LEONE: HRW dénonce les exactions des rebelles
Les rebelles commettent régulièrement des atrocités contre les civils dans des zones peu éloignées de la capitale sierra-léonaise, Freetown, a déclaré vendredi 'Human Rights Watch' (HRW).
L'organisation a appelé la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) et les autorités sierra-léonaises à intensifier leurs efforts pour mettre fin à ces exactions.
Dans un communiqué, HRW indique avoir documenté de nombreux cas de violations commises par les rebelles en janvier et février dans le district de Port Loko, entre 40 et 65 km de Freetown. L'organisation cite notamment 14 cas de viols contre des filles d'à peine 11 ans, 118 enlèvements, trois meurtres, plusieurs cas de mutilation, de travail forcé, de pillages et embuscades, ainsi que l'entraînement d'enfants combattants.
[Le communiqué de presse complet est disponible sur le site internet http://www.hrw.org/]
AFRIQUE DE L'OUEST: Le RUFP accepte d'enlever les barrages routiers
Une réunion spéciale sur la Sierra Leone, convoquée à Bamako par le Président malien Alpha Konaré, s'est conclue jeudi par un accord aux termes duquel le Parti du Front révolutionnaire uni (RUFP) s'engage à lever tous les obstacles au déploiement des casques bleus des Nations Unies, a signalé la Mission des Nations Unies en Sierra Leone, MINUSIL.
La MINUSIL a indiqué que la libre circulation de ses forces était "fondamentale pour accélérer la mise en application des différents aspects de l'accord de paix, notamment le programme DDR (désarmement, démobilisation et réintégration), l'extension de l'administration de l'Etat dans tout le pays, et l'accès des opérateurs humanitaires".
Les anciens rebelles ont également convenu de rendre immédiatement les grandes quantités d'armes prises aux contingents guinéen et kenyan des Nations Unies et d'enlever tous les barrages routiers du pays.
Les troupes du Front révolutionnaire uni (RUF) ont récemment empêché les casques bleus de la MINUSIL d'accéder à la région diamantifère de Koidu, à l'est de la Sierra Leone.
Une réunion est prévue le 20 mars pour contrôler l'application des mesures arrêtées lors du sommet de deux jours à Bamako, auquel participaient des représentants des parties au conflit de 1991-1999 en Sierra Leone, des Nations Unies, de l'Organisation de l'Unité africaine, et de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
Mike Lamine, Ministre sierra-léonais du commerce et de l'industrie, participait au nom du dirigeant du RUFP, Foday Sankoh, tandis que les Nations Unies étaient représentées par le Représentant Spécial Oluyemi Adeniji.
A la fin du sommet, les présidents Kabbah de Sierra Leone, Charles Taylor du Liberia et Lansana Conté de Guinée se sont engagés à garantir que leurs pays ne soient plus utilisés comme base pour en déstabiliser un autre.
En 1999, la Guinée et le Liberia se sont accusés mutuellement de soutenir leurs dissidents respectifs. La Guinée, le Liberia et la Sierra Leone sont membres de l'Union de la Rivière Mano, créée pour améliorer les échanges commerciaux entre les trois nations.
COTE D'IVOIRE: La LIDHO condamne les exécutions sommaires
La Ligue ivoirienne des droits de l'Homme (LIDHO) a condamné les récentes violations des droits de l'Homme commises, selon elle, par les forces de sécurité, et a demandé aux autorités militaires de veiller à ce qu'il soit rapidement mis fin aux exactions, selon un communiqué de presse de la LIDHO publié le 2 mars.
L'organisation cite plusieurs exemples de violations des droits de l'Homme, notamment par les membres de PC-Crise, une unité spéciale de lutte contre la criminalité créée après le coup d'Etat militaire qui a renversé le président Henri Konan Bédié, le 24 décembre 1999.
"Quotidiennement, des personnes présentées comme des criminels sont abattues par des membres de PC-Crise et leurs corps sont présentés à la télévision", indique l'organisation. "Ces soi-disant opérations contre le banditisme sont souvent menées sur base de simples dénonciations, ou même de coups de téléphone anonymes", accuse-t-elle.
Lors d'un incident survenu le 6 février, raconte la LIDHO, deux personnes sont mortes et plusieurs autres ont été blessées lorsque des membres des forces de sécurité ont tiré des coups de feu dans une boîte de nuit de Treichville, un quartier densément peuplé d'Abidjan.
Normalement, le rôle des forces de l'ordre est de protéger la population et non de la terroriser, estime la LIDHO, qui appelle le chef de l'Etat et le gouvernement dirigé par les militaires à prendre des mesures pour mettre fin aux exactions.
NIGERIA: Une dizaine de morts dans de nouvelles violences
Plus de dix personnes auraient été tuées et des dizaines d'autres sont portées disparues, après les nouveaux affrontements intercommunautaires survenus samedi au sud-ouest du Nigeria, a rapporté dimanche l'agence Pana.
Selon les médias, des dizaines de gens ont également été blessés dans les heurts qui ont opposé des membres des communautés ife et modakeke dans l'Etat d'Osun. Les affrontements entre les deux communautés voisines auraient été déclenchés vendredi par un différend foncier, indique Pana. La police a confirmé les heurts et a initialement mentionné un mort et plusieurs blessés.
La tension serait très vive dans la région et la sécurité y aurait été renforcée, selon Pana.
Les deux groupes se sont déjà affrontés dans le passé. Le dernier affrontement a eu lieu en janvier 1999, lorsqu'un siège de gouvernement local avait été transféré d'une zone ife vers une zone modakeke, rappelle Pana.
La violence à Osun intervient au lendemain d'affrontements entre musulmans et chrétiens dans les Etats du nord et du sud, à propos d'un projet d'instauration de la Charia.
Parallèlement, le gouverneur de l'Etat de Kwara, à l'ouest du Nigeria, a déclaré dimanche à la télévision nigériane que la Charia ne serait pas introduite dans son Etat, a rapporté 'The Guardian'. Le Conseil National de l'Etat avait annoncé la semaine dernière à Abuja que l'instauration de la loi islamique dans divers Etats du nord serait suspendue.
NIGER: Formation d'un front de l'opposition
Onze partis politiques d'opposition au Niger ont créé dimanche un cadre d'action commune appelé Coordination des forces démocratiques (CFD), a rapporté Pana. Ces partis se sont engagés à collaborer pour la promotion de la culture de solidarité, la défense de l'état de droit, la lutte contre l'exclusion, le contrôle de l'action gouvernementale et la bonne gouvernance.
TOGO: Prêt de l'OPEP pour la réhabilitation d'un grand axe routier
Le Fonds de l'OPEP pour le Développement International a accepté de prêter au gouvernement togolais 5,625 millions de dollars pour améliorer une route utilisée par les transporteurs entre la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria, ont rapporté les agences de presse.
Ce prêt servira à réhabiliter les 53 km de route reliant Aflao, à la frontière avec le Ghana, à Hillacondji, à la frontière avec le Bénin, selon PANA. Portant un intérêt annuel de 1 pour cent, il sera remboursé en 17 ans, avec un différé d'amortissement de cinq ans, selon Pana.
Abidjan, le 6 mars 2000
[FIN]
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