Lieu de l'opération: COTE D'IVOIRE
Montant de la décision: 5.200.000 EUR
Numéro de référence de la décision: ECHO/CIV/BUD/2006/01000
Exposé des motifs:
1 - Justification, besoins et population cible:
1.1. - Justification : Conflit
La Côte d'Ivoire est encore un pays divisé en deux au sud les forces loyalistes et au nord les force nouvelles(1). Les principaux problèmes qui sont au centre de la crise n'ont pas été suffisamment adressé par la communauté international (éligibilité pour les élections présidentielles, nationalité et état des nationalité étrangères, propriété territorial, désarmement).
Plusieurs efforts ont été fait pour essayer de résoudre la crise, mais le manque de bonne volonté et bonne fois de deux parties n'a pas permis à ce jour de résoudre les problèmes. Les plus importantes dates à respecter prévues par les deux accords de Lina - Marcoussi 2003 et Accra en 2004, Pretoria 2005 n'ont pas été respectées et le processus de désarmement n'a pas commencé.
En novembre 2004, le cessez-le-feu entre les forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI) et les forces armées des Forces Nouvelles (FAFN), en vigueur depuis le 17 octobre 2002, a été violé par une série d'attaques aériennes des FANCI et par une tentative d'avancée terrestre contenue par les forces de maintien de la paix.
Un sommet spécial de l'Union Africaine s'est tenu le 14 novembre 2004; une médiation a été entreprise, sur mandat de l'Union Africaine, par le président sud-africain Mbeki qui a présenté une feuille de route pour la paix: retour à la sécurité; retour de tous les ministres au gouvernement; achèvement de la législation convenue dans les accords de Marcoussis, dont la question de l'article 35 de la constitution, relatif aux conditions d'éligibilité à la présidence de la République; processus de désarmement.
En novembre 2004 le Conseil de sécurité de Nations Unis en réponse à la crise ivoirienne a décidé l'adoption de la résolution 1.572 qui a imposé 12 mois d'embargo sur les armes. Des sanctions étaient aussi prévues pour les parties qui auraient empêchées le bon déroulement du processus de Lina- Marcoussi et ACCRA III.
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a décidé l'extension jusqu'à janvier 2006 du mandat des forces d'interposition (ONUCI et Force Licorne). Un projet français de résolution, actuellement à l'étude du Conseil de sécurité, prévoit d'augmenter de 2.076 hommes la composante militaire de l'ONUCI, qui compte actuellement 6.000 Casques bleus, et d'élargir son mandat pour inclure aussi l'assistance au gouvernement pour son programme de désarmement, démobilisation, réintégration, rapatriement et réinstallation, ainsi que l'aide au démantèlement des milices.
La tension dans le pays reste très élevée. En Juin 2005 la ville de Duékoué, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, en zone gouvernementale, a été secouée pendant plusieurs jours par des affrontements entre les ethnies Guéré et Dioula.
La crise actuelle est une crise politique et militaire. La situation dans le pays reste très volatile et les tensions politiques pourraient emmener à une ultérieure détérioration de la situation humanitaire. Une légère normalisation est quand même en train de se produire dans le pays.
Les élections prévues pour le 30 octobre 2005 n'ont pas eu lieu. La possibilité d'une transition pourrait être envisagée mais les modalités devront être acceptées par toutes les parties.
Notes:
(1) (Coalition de 3 groupes rebelles: Mouvement Patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI), Mouvement pour la Justice et la Paix (MJP), Mouvement Populaire du Grand Ouest (MPIGO).