VUE D’ENSEMBLE
L‘analyse de la situation alimentaire pour la période actuelle de novembre à décembre 2024 au Burundi indique que 1.9 million de personnes (15 pourcent de la population totale analysée) sont classées en situation de Crise et Urgence (Phase 3 ou 4 de l’IPC). Les résultats des analyses font également ressortir qu’environ 179 000 personnes (1 pourcent) de la population totale analysée, se trouvent en insécurité alimentaire d’urgence (Phase 4 de l’IPC). L’analyse de la période actuelle de novembre à décembre 2024 classe cinq Zones de Moyens d’Existence (ZME) plus particulièrement Congo Nil, Dépressions de l’Est, Dépressions du Nord, Imbo et Plateaux Secs de l’Est en situation de crise (Phase 3 de l’IPC) tandis que les trois autres ZMEs dont Buragane, Hautes altitudes et Plateaux Humides et sont classées en situation de stress (Phase 2 de IPC). La période coïncide avec la soudure alimentaire, se traduisant généralement par des conditions alimentaires plus préoccupantes. Les personnes plus affectées par la situation d’insécurité alimentaire aiguë élevée sont principalement les ménages ruraux fortement dépendant des marchés et qui tirent leurs revenus des opportunités de vente de main d’œuvre agricole, rares et faiblement rémunératrices, comme ainsi que les familles affectées par les aléas climatiques (inondations, attaques des ennemis de culture). Ces personnes se trouveraient un peu partout dans le pays, mais sont plus représentées dans les préfectures de Crête Congo Nil, Dépression du Nord et Imbo avec des populations classées en urgence (Phase 4 de l’IPC).
En ce qui concerne l’analyse projetée couvrant la période de janvier à mars 2025 et qui coïncide avec la période des récoltes, la situation devrait s’améliorer réduisant ainsi la prévalence de l’insécurité alimentaire aiguë comparée à la période courante, avec 1,2 million de personnes (10 pourcents de la population totale analysée) en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC). Cette amélioration pourrait être due aux bonnes performances agricoles attendues en lien avec une pluviométrie favorable et à l’accroissement des stocks alimentaires des ménages, même si pendant cette période, les prix des produits manufacturés pourraient rester plus élevés que la moyenne en raison du coût élevé du transport et du comportement défavorable.