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Burundi

République du Burundi: Analyse IPC de l’insécurité alimentaire aiguë, avril - septembre 2024 (Publié le 4 juillet 2024)

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VUE D’ENSEMBLE

La période actuelle d’avril à mai 2024 coïncide avec la période de soudure alimentaire, se traduisant par une situation alimentaire plus préoccupante avec 2.2 millions de personnes (18% de la population totale analysée) classées en situation de Crise et Urgence (Phase 3 ou 4 de l’IPC). Les résultats des analyses indiquent qu’environ 229 000 personnes (2%) de la population totale analysée, se trouvent en situation d’urgence.

En ce qui concerne l’analyse projetée couvrant la période de juin à septembre 2024 et qui coïncide avec la période des récoltes, la situation devrait s’améliorer réduisant ainsi la prévalence de l’insécurité alimentaire aiguë élevée avec 1,2 million de personnes en situation de Crise ou Urgence, parmi lesquelles 122 000 personnes seront en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) et 1 million de personnes en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC). Cette amélioration de la situation pourrait être due aux bonnes performances agricoles attendues et à l’accroissement des stocks alimentaires au niveau des ménages .

L’analyse de la période actuelle d’avril à mai 2024 classe les Zones de Moyens d’Existence (ZME) des plateaux humides, plateaux secs de l’Est et crête Congo Nil en en situation de crise (Phase 3 de l’IPC) alors que les cinq autres ZMEs (Dépression du Nord, Dépression de l’Est, Buragane, Hautes altitudes et l’Imbo) sont classées en situation de stress (Phase 2 de IPC). En période projetée de juin à septembre 2024, avec les bonnes récoltes attendues, toutes les ZMEs pourraient se retrouver en situation de stress (Phase 2 de l’IPC).

Les personnes affectées par la situation d’insécurité alimentaire aiguë élevée sont principalement les ménages ruraux fortement dépendant des marchés et qui tirent leurs revenus des opportunités rares et faiblement rémunératrices comme la main d’œuvre agricole, des familles affectées par les aléas climatiques (inondations, attaques parasitaires …) et les familles des retournés qui n’ont pas encore relancé leurs moyens de subsistance à cause de leur faible pouvoir d’achat.