Jeudi, 09 Juin 2011 08:26
Créée en juillet 2010 par l’Assemblée générale des Nations Unies, cette entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, a été lancée officiellement le 1er juin 2011 au Burundi.
Elle est le résultat de la fusion de quatre composantes distinctes du système des Nations Unies dédiées exclusivement à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et dont l’important travail sert de base à la nouvelle entité: la Division de la promotion de la femme (DAW), l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme (INSTRAW), le Bureau de la Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes (OSAGI) et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).
Fidèle à la vision de l’égalité pour tous et pour toutes inscrite dans la Charte des Nations Unies, ONU Femmes œuvre, entre autres, pour l’élimination de toute discrimination à l’encontre des femmes et des filles, l’autonomisation des femmes et l’égalité entre hommes et femmes en tant que partenaires et bénéficiaires du développement, des droits de l’homme, de l’action humanitaire, de la paix et de la sécurité.
Dans son discours inaugural, le Premier Vice-Président de la République, M. Térence SINUNGURUZA, a reconnu les progrès enregistrés en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes au Burundi, fruit des efforts communs et conjugués de tous ceux qui œuvrent pour la promotion des droits de la femme burundaise en général et des femmes elles mêmes en particulier. Il a par ailleurs mentionné que de nombreux défis restent à relever. « Nous sommes conscients qu’il y a lieu de diminuer sensiblement leur ampleur par la voie d’une planification nationale globale qui tienne compte du principe d’égalité des droits et des chances. C’est pour cela que nous promettons de tout faire pour que le CSLPII (Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté de deuxième génération) en cours de formulation s’adresse suffisamment à ces défis », a souligné M. Sinunguruza.
Confiant qu’avec ONU Femmes, la femme burundaise va avancer, avancer et avancer encore plus au Burundi, tout en réjouissant du niveau actuellement franchi dans le domaine grâce à la contribution des partenaires dont les Agences des Nations Unies spécialisées pour les femmes, il a demandé à ONU Femmes d’appuyer les priorités du pays et renforcer les capacités nationales de formulation des stratégies encore plus sûres d’avancement et de pérennisation des acquis en faveur des femmes.
Pour la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies au Burundi, Mme Karin Landgren, « la création d'ONU FEMMES est un signe évident de l’engagement des Nations Unies en faveur de l’autonomisation des femmes. Elle apportera davantage de cohérence, d'efficacité et de visibilité à l'action des Nations Unies. Loin d’être une structure de plus, elle constitue une énergie renouvelée qui stimulera efficacement les efforts de l'ONU pour promouvoir l'égalité des sexes, donner aux femmes davantage de chances dans la vie et s'attaquer aux discriminations à travers le monde. Elle sera un défenseur puissant et dynamique des femmes et des jeunes filles ». Cependant, « ONU Femmes ne peut pas accomplir seule ce qui nous reste à accomplir. Elle exploitera les avantages comparatifs qu’offre chacun, afin d’obtenir ensemble un impact d’autant plus conséquent et un progrès d’autant plus rapide », a ajouté Mme Landgren.
« La présence d’ONU FEMMES au Burundi nous fait envisager les prochains chantiers de la promotion de l’équité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes avec encore plus de courage et d’espérance face à l’avenir », a pour sa part déclaré, Mme Immaculée Nahayo,
Ministre de la Solidarité Nationale, des Droits de la Personne humaine et du Genre.