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Burundi

Mandela demande aux Tutsis du Burundi de renoncer à une partie de leur pouvoir

FONDATION HIRONDELLE - AGENCE DE PRESSE HIRONDELLE A ARUSHA
POURPARLERS DE PAIX INTERBURUNDAIS
NEWS DU 21 FEVRIER 2000
Arusha, 21 février 2000 (FH)

  • Le nouveau facilitateur dans les négociations de paix pour le Burundi, Nelson Mandela, a insisté lundi sur le fait que les négociateurs de paix pour le Burundi devaient prendre la mesure de l'urgence de leur travail et de la nécessité de trouver un compromis. Il a affirmé que la minorité tutsie du pays avait monopolisé la force politique, militaire et économique, et que cette situation ne pouvait continuer.

"Aussi longtemps que vous serez dans cette situation", a dit l'ancien président sud-africain, "il ne pourra jamais y avoir de paix et de stabilité". Mandela s'adressait aux dix-huit délégations burundaises qui prennent part aux négociations de paix à Arusha, et aux chefs d'états et envoyés spéciaux qui ont répondu à son invitation. Les rebelles dissidents qui se battent encore au Burundi n'étaient pas présents, mais des sources proches de Mandela disent que les contacts sont en cours, afin de voir comment les intégrer dans ces négociations.

Le président hôte, Benjamin Mkapa de Tanzanie, Yoweri Museveni de l'Ouganda, et d'autres orateurs, ont soutenu l'appel de Mandela pour une fin rapide du conflit burundais.

Les négociations sont en cours depuis plus de 18 mois et les négociateurs burundais traînent les pieds. En dépit de la longueur des négociations, une solution doit encore être apportée aux problèmes les plus cruciaux, notamment la gestion de la transition, la réforme de l'armée à dominante tutsie, le mode électoral, et la fa=FEon de gérer les crimes commis par le passé.

Mandela a dit que les délégations burundaises ne pouvaient pas ignorer la question de savoir qui bénéficierait de l'amnistie, précisant que les auteurs du génocide, des crimes contre l'humanité et des coups d'états ne devraient pas être amnistiés.

Au sujet des questions pendantes en général, Mandela a dit qu'il avait rencontré un grand nombre de délégués qui étaient d'accord pour que la facilitation propose un projet d'accord à discuter. Il a laissé entendre une note d'optimisme prudent, en disant qu'il avait été encouragé par ses rencontres avec les négociateurs de paix burundais.

"Ce qui est encourageant [...] est qu'ils acceptent le fait que les fonds dont nous disposons ne sont pas illimités", a dit Mandela. "Pour cette raison, il y a une nécessité absolue de rendre des décisions dans cette session[...]. Nombre d'entre eux sentent que le temps est venu de clôturer ce processus en parvenant à un accord qui bénéficiera d'un large soutien.

JC/CR/KAT/FH

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