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Burundi

Les Chefs d'Etats de la région mettent en garde le leadership burundais

FONDATION HIRONDELLE - AGENCE DE PRESSE HIRONDELLE A ARUSHA
POURPARLERS DE PAIX INTERBURUNDAIS
NEWS DU 22 FEVRIER 2000
Arusha, 22 février 2000 (FH) - Les chefs d'Etats de la région des grands lacs réunis lundi à Arusha pour relancer le processus de négociations de paix pour le Burundi, ont lancé un appel pressant aux leaders burundais, afin qu'ils parviennent à un accord de paix sans plus tarder.

"Que la population burundaise aspire à la paix, cela est indiscutable, et que les voisins du Burundi et la communauté internationale en général souhaitent la paix au Burundi, cela est aussi justifié par notre présence ici", a dit notamment le président. sud-africain, Thabo Mbeki. "Pourquoi alors n'y a-t-il pas de paix au Burundi ?", a-t-il poursuivi, avant de conclure que "si la paix ne vient pas, ce sera à cause des leaders burundais qui ne la veulent pas". "Le peuple burundais cherche la paix et la stabilité, le développement économique et la paix avec ses voisins. Les Burundais cherchent aussi leurs amis et parents de retour au Burundi, pas dans les camps de réfugiés en Tanzanie".

Le président Mkapa de Tanzanie a quant à lui insisté sur le fait que la générosité ne sera pas éternelle et qu'il n'y a plus de temps à perdre pour trouver un compromis visant à mettre fin à la crise burundaise. Il a aussi souligné que le retour des réfugiés burundais chez eux serait un facteur de stabilisation pour la Tanzanie et que dans cette perspective son pays souhaitait que les négociations soient couronnées de succès.

Le chef d'état mozambicain, Joachim Chissano, a pour sa part mieux expliqué l'intérêt de toute la région pour une paix rapide au Burundi. Il a comparé la région à un corps humain, et le Burundi à un ulcère ou une plaie dont ce corps souffrirait. "Ce n'est pas la plaie ou l'ulcère qui fait le plus mal, mais ses contours", a-t-il dit .

Le nouveau facilitateur pour les négociations de paix pour le Burundi, Nelson Mandela, est revenu pour sa part sur "la nécessité d'avoir des leaders de calibre, qui soient politiquement mûrs (et) qui cherchent la paix et l'unité pour le pays".

"Les négociateurs burundais doivent comprendre l'intérêt du compromis, pour éviter la perte d'argent, de temps et d'espoir comme cela avait inquiété mon prédécesseur", a dit Mandela, faisant allusion à feu Nyerere, l'ancien président tanzanien décédé en octobre dernier d'un cancer du sang.

Les négociations sont en cours depuis plus de 18 mois et les négociateurs burundais tra=AFnent les pieds. En dépit de la longueur des négociations, une solution doit encore =DBtre apportée aux problèmes les plus cruciaux, notamment la gestion de la transition, la réforme de l'armée à dominante tutsie, le mode électoral, et la fa=FEon de gérer les crimes commis par le passé.

Mandela a dit qu'un grand nombre de délégués burundais qu'il avait rencontrés étaient d'accord pour que la facilitation propose un projet d'accord à discuter. "Nombre d'entre eux sentent que le temps est venu de clôturer ce processus en parvenant à un accord qui bénéficiera d'un large soutien".

CR/KAT/FH

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