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Burundi

Le Burundi demande à la Grande Bretagne un appui dans l'application du cessez-le-feu

BURUNDI - GRANDE BRETAGNE
(Bujumbura, 11 février 2003) - Le ministre burundais des Relations extérieures et de la Coopération, M. Thérence Sinunguruza, a demandé le week-end denier à la Grande Bretagne d'user de son importante position au sein du Conseil de sécurité pour soutenir et appuyer le Burundi dans l'application du cessez-le-feu par l'octroi des moyens financiers, techniques et humains dont ont besoin l'Union africaine et la Communauté internationale pour faire appliquer le cessez-le-feu, indique un communiqué de presse diffusé mardi à l'issue d'une visite du ministre à Londres dimanche et lundi. S'agissant de la question de développement du Burundi, le ministre a demandé à la Grande Bretagne de soutenir le Burundi aux institutions de Breton Woods pour avoir un accès facile aux crédits. Concernant les efforts déjà déployés par la Grande Bretagne en direction du Burundi, le ministre Sinunguruza lui a adressé les remerciements de son gouvernement suite à la participation britannique aux conférences sur le Burundi tenues successivement à Paris en décembre 2000, à Genève en décembre 2001 et en novembre 2002 et à la contribution faite au Fonds fiduciaire pour résorber la dette du Burundi. Les autorités britanniques ont félicité le Burundi pour les efforts déjà déployés dans le cadre du processus de paix et ont promis au ministre de s'y impliquer davantage.

En marge des entretiens officiels avec les autorités du Royaume Uni, M. Sinunguruza a reçu Mme Margot Wilson, mère de Charlotte Wilson, morte assassinée en décembre 2000 au Burundi dans une embuscade tendue par le FNL-Palipehutu. Le ministre a tenu à exprimer, au nom du gouvernement du Burundi, les vives condoléances à la famille éprouvée et confirmer la détermination de poursuivre les enquêtes judiciaires sur le dossier jusqu'à l'identification de l'auteur de ce crime.

Avec la communauté burundaise de Londres, le ministre a donné un exposé sur l'évolution du processus de paix au Burundi. Les questions qui ont suivi ont porté essentiellement sur l'application de l'accord de cessez-le-feu, l'appréhension sur la question de l'alternance politique, un système électoral qui garantit les intérêts des uns et des autres, la nécessité pour le Burundi de dialoguer avec les groupes armés ainsi que l'opposition intérieure, les libertés politiques et d'autres préoccupations de la justice, la situation économique difficile du pays et le besoin d'ouvrir une ambassade résidente à Londres.