La Croix-Rouge du Burundi (CRB) conjointement avec le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) ont animé une conférence de presse ce vendredi 12 février 2016. Objectif: informer les médias et le public des actions humanitaires que les deux composantes du Mouvement Croix-Rouge et Croissant-Rouge sont entrain de mener au Burundi. Ces actions sont relatives à la gestion des catastrophes naturelles et des troubles civils.
Au Burundi, la CRB et le CICR sont sur plusieurs front à la fois. Selon le Secrétaire Général de la CRB, la mise en oeuvre du Plan de Contingence Elections s'est vite suivie du Plan de contingence El Nino.
En effet, le Phénomène El Nino (un phénomène qui s'accompagne d'abondantes précipitations) s'accompagne généralement d'inondations. Depuis Septembre 2015, le Burundi subit les contrecoups de ce phénomène. Jusqu'au 11 Février 2016, la Croix-Rouge du Burundi a déjà enregistré 63 personnes décédées, 104 personnes blessées y compris des écoliers et des enseignants foudroyés, 3501 maisons détruites, 99 écoles détruites, 10.053 ha de champs de cultures dévastés et 43 ponts détruits.. Selon le Secrétaire Général de la CRB, le cas le plus préoccupant est celui de la commune Muhuta dans la province de Rumonge. Les pluies de El Nino du mois de Novembre 2015 ont laissé plus de 300 ménages sans abris suite au glissement des terrains. La Croix-Rouge du Burundi, appuyée par ses partenaires, a déjà érigé et gère 2 sites de 285 ménages à Gitaza et celui de Cashi. Ce phénomène qui touche pas mal de provinces dicte une intervention coordonnée de tous les acteurs. Selon Anselme Katiyunguruza, Secrétaire Général de la CRB, les conséquence se font déjà manifestées notamment la recrudescence du paludisme et un problème, à terme, d'insécurité alimentaire.
Anselme Katiyunguruza a par ailleurs précisé que les équipes de secours CRB restent mobilisées pour parer à toute éventualité en rapport avec les troubles civils. Il faut noter que sur ce chapitre, la CRB travaille en étroite collaboration avec le CICR.
Au cours de cette conférence de presse, le Chef de Délégation du CICR au Burundi a révélé d'autres activités menées relevant exclusivement de son mandat. Georgios Georgantas a indiqué que le CICR a renforcé les visites des détenus incarcérés dans les prisons et cachots du pays en 2015. Le CICR continue à combattre pour que les conditions de vie des détenus soient toujours acceptables au Burundi. " Plus de 5000 détenus ont vu leur conditions carcérales améliorées suite à l'intervention du CICR et à la bonne collaboration du CICR avec les autorités chargées des lieux pénitentiaires", a affirmé Geogios. Il a ajouté qu'il y a 6 ans que le CICR forme les forces armées en Droit International Humanitaires afin qu'elles puissent connaître comment se comporter en période de conflits armés. Le CICR appuie également le Centre Saint Kizito qui, dans 6 ans, a donné des soins de rééducation physique et appareillage à 3000 personnes dont 2500 enfants.
Le CICR et la Croix-Rouge du Burundi ont encore réaffirmé leur engagement ferme de continuer à alléger les souffrances des personnes les plus nécessiteuses en période de paix comme en période de catastrophes naturelles ou troubles civils.