Avec l’appui du PNUD, le Ministère de l'Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique à travers la direction générale de la protection civile et de la gestion des catastrophes a lancé le lundi 21 juin des travaux d’actualisation des plans de contingence sensibles au genre des communes de Muha, Mukaza et Ntahangwa en mairie de Bujumbura. Elle est initialement prévue pour être réalisée dans 19 communes de 7 provinces cibles du projet Réduction des risques de catastrophes et renforcement de la résilience communautaire mis en œuvre par le PNUD en partenariat avec la plateforme nationale de prévention des risques et de la gestion des catastrophes ; à savoir Bujumbura Mairie, Bujumbura, Cibitoke, Bubanza, Muyinga, Kirundo et Rumonge[1].
En 2013, le Gouvernement du Burundi avec la collaboration du Système des Nations Unies a élaboré la première génération du plan de contingence national harmonisé. C’est au mois de janvier 2021 que la troisième génération de ce document a été validée. Cet exercice concrétise les efforts du pays à souscrire aux engagements pris dans le cadre des accords globaux visant la réduction des risques de catastrophes y compris l’atténuation et l’adaptation au changement climatique pour le développement durable.
Un plan de contingence est un document qui permet à la communauté d’identifier les risques majeurs pour se préparer à apporter une réponse au moment où surviendrait une situation d’urgence en vue de minimiser leurs effets. Les plans communaux sont alignés sur le plan national de contingence.
Ernest Manirambona, gestionnaire du projet « Appui à la réduction des risques de catastrophes naturelles et à la résilience communautaire » au PNUD Burundi, a encouragé tous les représentants des intervenants présents à conjuguer leurs efforts afin que les catastrophes n’annihilent pas le retour sur investissement des interventions menées par le Gouvernement et ses partenaires et par les communautés.
« Le Gouvernement du Burundi a déjà mis en place un fonds national de réduction des risques et catastrophes qui est logé au Ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique dont l’organisation, les missions et le fonctionnement seront fixés par un texte spécifique », indique le Commissaire de Police (CP) Anicet Nibaruta, directeur général de la protection civile et de la gestion des catastrophes et président de la plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes (DGPCGC). Et d’ajouter « ledit fonds va servir à la préparation de la réponse au niveau de la communauté. Les capacités techniques et opérationnelles des communautés seront renforcées pour une résilience communautaire face aux catastrophes ».
Jean Ntahomvukiye, conseiller chargé des questions administratives et sociales dans la commune de Muha, souligne que les travaux de mise à jour viennent répondre à un besoin réel. Selon lui, ces travaux vont leur permettre d’identifier et classifier les risques de catastrophes auxquels sa commune doit se préparer et comment réduire leurs effets ou les éviter.
Les participants à ces travaux d’élaboration et de validation des plans de contingence se sont engagés à relayer le message à la population car dans la majorité des cas, les catastrophes sont le résultat de l’action de l’Homme.
Dans son action, le PNUD reste engagé dans la prévention des risques et la gestion des catastrophes pour des communautés plus résilientes.
[1] Les plateformes communales sont déjà implantées dans 108 communes et reçoivent en plus du PNUD, l’appui d’autres partenaires techniques et financier pour leur mise en place et l’élaboration des plan de contingence