FONDATION HIRONDELLE - AGENCE DE PRESSE
HIRONDELLE A ARUSHA
POURPARLERS DE PAIX INTERBURUNDAIS
Arusha, 28 mars 2000 (FH) - Le
nouveau médiateur dans le conflit burundais, l'ancien président sud-africain
Nelson Mandela, a soumis un projet d'accord de paix aux délégués mardi,
déclarant qu'ils avaient trois semaines pour y répondre et que la responsabilité
du document final incombait à la médiation.
Concernant ce projet d'accord, Nelson Mandela a appelé les parties en négociations à mettre de côté leurs divergences et à l'approuver rapidement. "Maintenant je sais que vous ne semblez pas apprécier le principe de la direction collective, le principe du travail en équipe. Chaque leader, individuellement, voudrait avoir le dernier mot. Aucun problème d'intérêt national ne pourrait être résolu si vous pensez en tant qu'individualités, ne pensant pas aux masses populaires qui vivent dans des conditions extrêmement difficiles au Burundi", a souligné Nelson Mandela.
"Je voudrais cependant que vous quittiez cette plénière déterminés que vous allez désormais mettre de côté vos querelles en tant qu'individus, que vous allez cesser de penser à vos intérêts personnels, que vous allez penser au peuple burundais, et particulièrement que vous aller soutenir mon projet," a poursuivi Mandela
Le projet est fondé sur les points d'accord obtenu au sein des quatre commissions en négociation depuis deux ans. Il inclut également des propositions de compromis sur les principaux points de désaccord, tels le protocole sur le gouvernement de transition et la réforme de l'armée dominée par les Tutsis.
"Vous devez étudier ces propositions de compromis et faire vos commentaires", a dit Mandela aux délégués. "Mais après avoir fait vos commentaires, nous déciderons lesquels il faudra retenir. Il y en aura beaucoup que nous ne serons pas à même de retenir. Vous devrez désormais, après cela, laisser cette affaire entièrement à la médiation. Et ce à quoi elle va arriver, nous devons tous l'accepter".
L'ancien président sud-africain a dit avoir reçu le soutien des présidents de la région et de chefs d'Etat africains quant à son changement de méthodologie. "Hier, il y a eu une réunion avec tous les présidents qui nous ont rendus visite, en présence du président Buyoya [du Burundi]. Tous ces présidents ont parlé d'une seule voie et ont dit que le seul moyen de mener cette affaire à terme est désormais de la laisser à la médiation. Tous, et ce sont des gens expérimentés."
Les présidents d'Ouganda, de Tanzanie et du Kenya ont assisté lundi à la reprise des négociations, aux côtés des présidents namibien Sam Nujoma et nigérian Olusegun Obasanjo. Le président libyen Muammar Kadhafi a également envoyé un délégué de haut niveau.
S'adressant à la presse mardi après la session plénière, le président burundais Pierre Buyoya a affirmé qu'il pensait que cette session des pourparlers a été jusque-là positive. "Tous les chefs d'Etats étrangers sont venus soutenir le peuple burundais. Le médiateur a lui-même montré son ferme engagement de s'assurer que ce processus s'accélère et inclut véritablement tout le monde".
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