Le Premier Vice-président de la République, le Dr Yves Sahinguvu, a reçu en audience ce vendredi 24 octobre 2008 le nouveau président de la configuration spécifique du Burundi de la Commission de Consolidation de la Paix et Représentant permanent de la Suède auprès des Nations Unies, Ambassadeur. Anders Lidén. Les échanges étaient basés essentiellement sur tout ce que le gouvernement du Burundi fait pour que le pays recouvre une paix durable.
A la sortie de l'audience, l'Ambassadeur Anders Lidén a confié aux journalistes : « Nous avons eu des entretiens qui ont été très fructueux avec son Excellence M. le Vice-président de la République ; nous avons parlé des efforts pour la paix du Burundi. Il m'a parlé de ce que le Gouvernement fait pour le retour de la paix au Burundi, la part que le gouvernement fait et ce que nous devons aussi faire. Nous avons abordé presque toutes ces questions là. Nous avons abordé la question de la justice et des Droits de l'Homme, et aussi nous avons parlé de la question de l'impunité ».
Le premier vice-président a, quant à lui, précisé à la presse que cette délégation est venue constater les besoins du pays en vue de l'aider.
Le Gouvernement du Burundi a demandé un renforcement des projets en cours en leur dotant assez de moyens.
Les deux personnalités ont aussi parlé de la mise en application des Accords de paix entre le Gouvernement et le Palipehutu-FNL pour la consolidation de la paix.
Dr Yves Sahinguvu estime que cette mise en application est en train d'avancer avec la dernière visite au Burundi du facilitateur sud-africain dans le processus de paix au Burundi, M. Charles Nqakula et la prochaine rencontre des ministres tanzanien, ougandais et sud-africain des Affaires étrangères et du Directoire politique à Bujumbura pour amener les deux parties à accélérer le processus.
Le Gouvernement burundais veut aussi être appuyé dans la politique de désarmement pour que les armes soient retirées de la population civile.
Dr Yves Sahinguvu a également signalé que le rapatriement des réfugiés est un autre secteur qui a besoin d'être appuyé par les Nations Unies pour que les réfugiés qui rentrent actuellement massivement puissent être bien intégrés dans la société de la même façon que pour le processus de démobilisation des combattants pour que les militaires qui sont en train d'être démobilisés et d'autres qui le seront dans l'avenir soient bien intégrés dans la vie socio-économique en vue de ne pas retourner dans les rébellions.
Concernant la question de la justice transitionnelle, qui était aussi au centre des discussions, le Premier Vice-président a fait remarquer que pour ce qui est de la consultation nationale, le Gouvernement a mis en place un comité de pilotage qui est actuellement à pied d'œuvre et il estime que ce processus va aboutir vers le mois de juin 2009.
Au sujet de l'amnistie, le Gouvernement burundais et les Nations Unies se sont entendus que les crimes de génocide et de guerre ne seront pas amnistiés. Cependant ils ne sont pas encore mis d'accord pour voir comment la Commission vérité et réconciliation et le Tribunal spécial pour le Burundi vont travailler avec le Procureur Général, a-t-il fait noter.