NATIONS UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO: Les rebelles prennent une ville stratégique
La faction rebelle basée à Goma, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) aurait pris mardi deux villes dans le Kasaï occidental. 'Après des semaines de provocations par les troupes de Kabila et ses alliés sur nos positions à Kole et à Dekese, nous avons décidé de reprendre Idumbe et le port de Longakolo en direction de la ville d'Ilebo,' a indiqué mercredi à IRIN le vice-président du RCD, Moïse Nyarugabo. Il a déclaré que les troupes congolaises s'étaient servi de ces villes pour amener des renforts. 'Si elles essaient à nouveau d'attaquer nos positions, nous poursuivrons notre avancée,' a-t-il prévenu. A Harare, l'armée zimbabwéenne a confirmé la chute d'Idumbe et menacé de riposter face à ce qu'elle a appelé une menace directe contre la capitale Kinshasa, a rapporté Associated Press. Idumbe se trouve à 600 km à l'est de Kinshasa.
RDC: Une mission de reconnaissance de l'ONU se rend à Mbuji-Mayi
Une mission de reconnaissance de l'ONU, composée de 12 personnes, s'est rendue mardi dans la localité de Mbuji-Mayi, dans le Kasaï oriental, une des quatre villes o=F9 la mission des observateurs de l'ONU en RDC (MONUC) a prévu de cantonner son militaire personnel, a déclaré le porte-parole de l'ONU à New York, Fred Eckhard. Des discussions tenues la semaine dernière entre le sous-secrétaire général de l'ONU pour les opérations de maintien de la paix, Bernard Miyet et le président de RDC Laurent-Désiré Kabila se sont achevées par un accord de principe autorisant l'envoi de missions de reconnaissance de l'ONU en RDC, a-t-il fait savoir. Entre-temps, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan a déclaré que le Conseil de sécurité lui avait donné 'la lourde responsabilité de définir le moment o=F9 les conditions seraient réunies' pour le déploiement de la force élargie de la MONUC, mandatée pour superviser et faciliter l'application de l'accord de cessez-le-feu de Lusaka. Intervenant à Londres mardi à l'occasion de la commémoration de la journée du Commonwealth, M. Annan a indiqué que M. Miyet était actuellement dans la région pour effectuer une 'évaluation sur place' de ces conditions.
RDC: Evaluation de la 'logistique' pour le déploiement des troupes
La mission de reconnaissance de l'ONU à Mbuji-Mayi devait rentrer mercredi à Kinshasa et le gouvernement avait déjà accordé son autorisation pour l'envoi d'une mission similaire à Mbandaka, jeudi, dans la province d'Equateur, a informé IRIN un porte-parole de la MONUC. La mission, composée de personnel de la MONUC et d'experts du siège des Nations Unies, venaient faire essentiellement une évaluation de la 'logistique', soit les possibilités de logements, l'état des pistes d'atterrissage, le transport fluvial, les systèmes de communications, et les moyens de ravitaillement de ces sites, a-t-il fait savoir. Les villes rebelles de Kindu et Kisangani - les deux autres bases proposées pour les 5 500 soldats et observateurs militaires prévus dans le déploiement de la phase II de la MONUC - avaient déjà été évaluées par des missions de reconnaissance avant le déploiement des officiers militaires de liaison de l'ONU, l'année dernière, a expliqué le porte-parole mercredi.
RDC: Les officiers de l'ONU basés actuellement dans 11 villes
Durant la première phase de la MONUC, quelque 85 officiers militaires de liaison étaient cantonnés dans 11 villes de RDC, soit Gbadolite, Gemena, Lisala, Isiro, Bunia, Boende, Goma, Kananga, Kinshasa, Kindu et Kisangani. Un contingent supplémentaire d'officiers était prévu pour Kabinda mais n'avait pu être déployé en raison de problèmes logistiques. On comptait aussi d'autres officiers basés dans des capitales régionales, a indiqué le porte-parole. Tout nouveau déploiement d'officiers de liaison en RDC ferait désormais partie de la seconde phase de la MONUC, a-t-il ajouté.
RDC: Réunion de la CMM à Kampala la semaine prochaine
Une réunion de la Commission militaire mixte (CMM), chargée de surveiller l'application de l'accord de Lusaka, aura lieu la semaine prochaine à Kampala. 'Une réunion de la CMM est prévue mercredi et nous avons beaucoup de travail en cours,' a annoncé mercredi à IRIN, Amama Mbabazi, ministre ougandais des affaires étrangères en charge de la coopération internationale et président du Comité politique de la CMM. Il a expliqué que l'objectif résidait à obtenir un accord sur les règles de procédure. La CMM a tenu, jusqu'à présent, trois séances plénières dont la dernière à Harare, au Zimbabwe, du 29 novembre au 6 décembre dernier.
RDC: Déplacements 'massifs' dans le Sud-Kivu
D'autres déplacements massifs de civils ont été signalés dans le Sud-Kivu en raison de l'insécurité, a annoncé le PAM dans son dernier rapport hebdomadaire d'urgence, soulignant une 'forte présence de milices' dans la région. 'Au cours des deux dernières semaines, les hostilités militaires se sont déplacées des centres urbains vers les forêts. En raison du manque d'insécurité, les acteurs humanitaires disposent de peu d'informations sur la condition des populations de ces régions,' a précisé le rapport. Sur environ 200 000 déplacés, seuls quelque 60 000 se trouvaient actuellement dans des régions accessibles, a indiqué le rapport.
RDC: Poursuite des affrontements de Shabunda
Parallèlement, des affrontements 'd'intensité variable' se poursuivaient à Shabunda ainsi que dans les zones minières de Lulingu et Kachungu, a indiqué le rapport du PAM. Les attaques perpétrées par la milice de l'Interahamwe se sont déplacées vers le nord-ouest, de Kalonge en direction de la forêt de Bunyakiri. Quelques activités humanitaires à Bunyakiri, Katana et Uvira ont dû être momentanément suspendues en raison de l'insécurité le long de l'axe septentrional. On estime à 55 000 le nombre de personnes déplacées qui sont arrivées depuis janvier dans la région de Bukavu uniquement, a indiqué le rapport, ajoutant que les taux de malnutrition augmenteraient tant que les déplacements se poursuivraient.
RDC: Des 'bases fragiles' pour des relations amicales avec la Belgique
Le ministre belge des affaires étrangères Louis Michel a fait état de 'bases fragiles' pour la reprise des 'relations amicales' entre son pays et la RDC. Lors d'une allocution télévisée en RDC, en début de semaine, à l'occasion de sa visite a Kinshasa, M. Michel a déclaré qu'il pensait que les 'choses changeaient' en RDC. 'Je ne suis pas venu ici pour faire un jugement de valeur, mais seulement pour voir comment un petit pays, un ami du peuple congolais, peut aider à restructurer de manière plus efficace notre coopération et peut-être la renforcer à long terme,' a-t-il dit. Soulignant la volonté de la Belgique de participer à l'effort de reconstruction, il a exhorté le président Laurent-Désiré Kabila à 'essayer de convaincre ceux qui se trouvent autour de lui et à faire des efforts pour créer des conditions de paix, et non pas de guerre'.
BURUNDI: Le leader des FDD aurait visité un camp tanzanien
Le chef de file du groupe rebelle, les Forces pour la défense de la démocratie (FDD), Jean-Bosco Ndayikengurukiye, se serait rendu au camp de réfugiés de Karago, à l'ouest de la Tanzanie, pour y effectuer une 'mission de recrutement, a rapporté l'agence de presse Netpress. Il aurait déclaré aux réfugiés que les FDD étaient 'fortes'. Au lieu d'assister aux pourparlers de paix d'Arusha, a-t-il dit, les FDD 'entreraient dans Bujumbura comme libérateurs'. D'après le bulletin de Netpress, il aurait affirmé que les FDD avaient 'beaucoup de moyens'. M. Ndayikengurukiye n'a pas encore participé au processus d'Arusha, en dépit de l'invitation officielle du nouveau facilitateur Nelson Mandela.
Le porte-parole du HCR, Paul Stromberg, a déclaré que l'agence onusienne ignorait tout de la visite présumée de Ndayikengurukiye au camp de Karago. 'Le HCR n'a certainement parrainé aucune visite de Jean-Bosco dans les camps,' a-t-il répondu à IRIN. Il a indiqué qu'avec le nombre croissant de réfugiés, la tension montait dans les camps, ce que les leaders rebelles parvenaient très bien à exploiter. Des observateurs font remarquer que la 'rivalité' régnant dans les camps entre les partisans du groupe dissident, le CNDD-FDD et ceux qui soutiennent Léonard Nyangoma, chef du Conseil national pour la défense de la démocratie (CNDD), a probablement conduit au meurtre, le mois dernier, du frère de Nyangoma, Jean Batungwanayo, médecin dans un camp de Muyovosi. Des bulletins de presse tanzaniens ont annoncé que les meurtriers étaient des membres présumés d'un groupe d'Hutus extrémistes opérant clandestinement.
BURUNDI: Augmentation des prix des carburants
Les autorités ont prévenu que les carburants seront vraisemblablement rationnés afin de rétablir l'ordre dans ce secteur, a rapporté mardi la radio nationale. Selon ses propos diffusés par la station, le ministre du commerce Gervais Nkanagu a annoncé que les prix des carburants avaient augmenté. Il a déclaré que cette mesure était nécessaire en raison de la multiplication par trois des prix internationaux des carburants, de la dévaluation de la monnaie burundaise et des problèmes existant le long de la voie d'acheminement du Burundi - de Dar es Salaam à Kigoma, à l'ouest de la Tanzanie, et d'Eldoret au Kenya jusqu'à Bujumbura. Le prix du litre d'essence super est maintenant à 570 francs burundais, celui du diesel à 520 francs et celui du kérosène à 450 francs.
RWANDA: Le Danemark va extrader un suspect du génocide
Le Danemark a annoncé mardi sa décision d'extrader vers le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) sis à Arusha en Tanzanie, un suspect du génocide qui devra répondre de plusieurs chefs d'accusation, ont rapporté les agences de presse. Le suspect, Innocent Sagahutu, un ancien capitaine de l'armée rwandaise lors du génocide de 1994, a été arrêté le mois dernier au Danemark sous le coup d'un mandat d'arrêt international du TPIR qui réclamait son extradition, a fait savoir Associated Press (AP). Sagahutu, 38 ans, est accusé de crimes contre l'humanité, viols collectifs, et est soupçonné d'avoir été impliqué dans le meurtre de 10 casques bleus belges, a rapporté l'agence. Le ministre de la justice danoise a établi que l'extradition de Sagahutu ne violerait pas la loi danoise en dépit de son statut légal de réfugié, a fait savoir l'AP, ajoutant que Sagahutu avait fait appel de cette décision.
Nairobi, le 15 mars 2000
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