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Bulletin quotidien d'information No. 857 pour la région des Grands Lacs

NATIONS UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
Pour l'Afrique Centrale et de l'Est
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RDC: D'importants déplacements se poursuivent dans le Sud-Kivu

Des sources humanitaires ont fait état de l'importante augmentation du nombre de déplacés dans le Sud-Kivu en raison de la recrudescence des combats entre divers groupes rebelles et anti-rebelles. Selon quelques sources, près de 10 000 personnes ont fui Kalonge en direction de Bukavu au cours des dix derniers jours. Ces sources ont relevé que l'exode est très probablement d=B9 aux activités de la milice de l'Interahamwe aux alentours de la lisière nord-est du parc national de Kahuzi-Biega.

Toutefois, ces sources ont également rapporté qu'un nombre plus important de personnes fuient actuellement la région aux environs de Shabunda o=F9 les combats feraient rage, très avant dans la forêt. Dans cette zone, les activités des Mayi-Mayi et de l'Interahamwe ainsi que les actions de représailles de la part des forces du groupe rebelle, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) et leurs alliés du 'Rwandan Patriotic Army' (RPA), seraient à l'origine des déplacements de la population. Dans l'ensemble, néanmoins, les sources soulignent que la situation n'est pas très claire. Quelques estimations portent actuellement le nombre total de déplacés dans la région à 195 000. 'L'espace humanitaire se retrécit et les ONG ne peuvent plus travailler. On ne connaît pas vraiment le nombre total de déplacés ni les lieux o=F9 ils se trouvent,' a fait savoir à IRIN une source humanitaire bien informée.

Des sources ont également fait état de tensions entre Tutsis rwandais et Tutsis Banyamulenge congolais dans la région, indiquant que ces derniers craignent d'avoir à payer le prix du ressentiment de la population locale contre la force extérieure. En même temps, les Banyamulenge, restant profondément méfiants à l'égard du gouvernement du président Laurent-Désiré Kabila, ont refusé de participer à une conférence de paix organisée par les groupes religieux de Kinshasa, arguant que leur sécurité ne serait pas assurée.

La situation à Uvira et ses alentours se serait considérablement détériorée depuis la mi-décembre. Selon des informations non confirmées, il y aurait actuellement quelque 50 000 personnes déplacées dans la brousse entre Makobola, Luberizi et Bwegera, dans un état grave.

RDC: Le RCD met en garde contre l'incitation et la haine tribale

Le mouvement rebelle, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) a prévenu la population vivant dans sa zone de juridiction, dans l'est de la RDC, que 'l'incitation à la haine tribale ou ethnique' ainsi que 'la circulation d'informations susceptibles d'influencer la population' sont des délits passibles d'une peine relevant du code pénal en vigueur dans le pays. Cet avertissement fait suite à des mouvements de grève et des arrestations survenus à Bukavu o=F9 des tracts ciblant les 'envahisseurs' et les 'étrangers' sont apparus de plus en plus régulièrement.

'Malheureusement, le RCD a noté avec regret et inquiétude que ces fléaux prenaient une tournure dangereuse dans les territoires qui avaient été libérés d'une manière particulière dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu,' a annoncé la radio rebelle à Goma mercredi. Selon la station, la politique du RCD était d'assurer 'un développement national harmonieux dans un climat de saine compréhension mutuelle entre toutes les tribus et les groupes ethniques'. Un des tracts, en circulation dans la région de Bagira la semaine dernière, appelait les habitants à participer à une réunion dimanche dernier dont le thème principal était: 'Comment chasser les Tutsis?'

RDC: Le haut commandement de la SADC lance un avertissement aux rebelles

Le haut commandement des forces sud-africaines soutenant le président Laurent-Désiré Kabila ont prévenu les forces rebelles en République démocratique du Congo (RDC) qu'elles auront à faire face à une contre-attaque si elles continuent de pénétrer dans les zones tenues par le gouvernement aux abords de Kisangani, au nord-ouest du pays. Le Rwanda maintient que ses positions dans la région ont été attaquées par les forces de l'armée régulière congolaise, tentant de les amener à violer l'accord de cessez-le-feu de Lusaka.

L'avertissement de la SADC a été donné mardi par le commandant des Forces alliées de la 'Southern African Development Community' (SADC), le général de division Amoth Chingombe. Il s'est déclaré inquiet par la progression des rebelles à l'ouest de Kisangani, près d'Opala et de Bomandja le long de l'axe stratégique, une route sinueuse de 400km, reliant Kisangani à Ikela, la ville o=F9 les forces de la SADC avaient récemment été assiégées pendant plusieurs semaines.

Le communiqué, rendu public à Harare, a ajouté: 'Nous voyons cette progression comme une sérieuse menace pour nos forces présentes sur le terrain.' Suite aux violations du cessez-le-feu commises par les rebelles lorsqu'ils ont pris Basankusu, une ville importante à quelque 800 km à l'ouest de Kisangani, en novembre dernier, le communiqué a indiqué qu'ils avaient continué d'avancer le long des fleuves d'Ubangi, Lulonga et du Congo.

'Leurs plus récents mouvements en direction de nos voies d'acheminement et nos positions sont effectivement très mena=FEants. Nous utiliserons donc toutes les forces dont nous disposons,' a déclaré le général Chingombe. A moins que les rebelles 'reconsidèrent' leurs actions et se retirent de leurs positions initiales, a-t-il prévenu, 'les Forces alliées de la SADC seront forcées de contre-attaquer car ceci constitue une sérieuse violation de l'accord de paix de Lusaka'.

Les autorités rwandaises ont indiqué qu'elles prenaient très au sérieux la déclaration émanant des Congolais et de leurs alliés. 'Nous prenons cette menace particulière au sérieux car elle fait une entorse à la résolution pacifique du conflit, mais nous ne sommes pas facilement intimidés car les raisons pour lesquelles nous sommes au Congo sont encore valables et ne peuvent être discutées que si l'accord de Lusaka est correctement appliqué, sans menace d'aucune partie,' a expliqué mercredi à IRIN le major Emmanuel Ndahiro, conseiller du vice-président rwandais Paul Kagame.

RDC: Un homme d'affaires congolais abattu à Kisangani

Un homme d'affaires congolais, Stanny Kangudi, 36 ans, aurait été abattu par les troupes ougandaises aux abords de Kisangani, la troisième plus grande ville de RDC. On aurait relevé de fortes tensions parmi les habitants de la région manifestant leur colère contre cet incident.

'L'homme qui a été tué était un négociant en diamants et revenait de Buta, au nord de Kisangani, avec trois de ses associés. Il a été arrêté par les soldats de l'armée ougandaise, à 51km de la ville de Kisangani, ses deux associés sont parvenus à s'enfuir mais lui fut abattu,' a indiqué mercredi à IRIN, Willy Mushiki, un des membres importants d'un groupe rebelle anti-Kabila.

Des officiers de l'armée ougandaise n'ont pas pu confirmer cet incident. La ville de Kisangani est divisée entre les trois groupes rebelles congolais et les armées du Rwanda et de l'Ouganda.

RDC: OCHA tiendra une conférence humanitaire à Bunia

Le bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a fait savoir mercredi qu'il organisait une conférence à Bunia, au nord-est du Congo, vendredi 11 février. Des organisations non-gouvernementales, des agences onusiennes et les autorités locales participeront à cette conférence. Le principal objectif de cette rencontre est de disséminer des principes humanitaires.

BURUNDI: Visite de la directrice de l'UNICEF le 20 février

L'UNICEF a annoncé mardi que la directrice générale de l'UNICEF, Carol Bellamy entamerait cette semaine un voyage de 14 jours dans 4 pays d'Afrique. Son étape au Burundi est prévue les 20 et 21 février prochain. 'J'espère que ce voyage permettra d'attirer l'attention sur les énormes défis que doivent relever les enfants et les jeunes gens en Afrique,' a-t-elle déclaré juste avant son départ pour New York. Au Burundi, Mme Bellamy tiendra des discussions avec les leaders nationaux et le personnel local de l'UNICEF, se concentrant sur les efforts pour mettre un terme au conflit secouant le pays. L'UNICEF a indiqué dans un communiqué que le conflit du Burundi avait laissé des dizaines de milliers de personnes sans logement et, l'année dernière, avait coûté la vie au responsable de l'UNICEF du Burundi. Il s'agissait du premier assassinat d'un représentant de l'UNICEF depuis la création de l'agence il y a 54 ans.

Nairobi, le 9 février 2000

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