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Bulletin quotidien d'information No. 856 pour la région des Grands Lacs

NATIONS UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
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BURUNDI: Des sources rebelles confirment les combats entre groupes hutus

Des sources rebelles burundaises ont confirmé, mardi, auprès d'IRIN, les bulletins de presse faisant état de combats acharnés entre groupes rebelles rwandais et burundais, principalement hutus. La BBC avait préalablement rapporté que plus de 200 rebelles rwandais avaient été tués dans les affrontements. Toutefois, la radio d'état burundaise a annoncé la mort de 100 rebelles au cours des combats.

Un porte-parole de l'armée burundaise a déclaré que l'armée avait cherché à profiter de la discorde entre les deux groupes en lan=FEant ses propres opérations anti-rebelles dans la région.

'Les affrontements entre les deux groupes se poursuivent depuis la nuit du 31 janvier. D'après nos sources, ils s'affrontent sur la baisse des ressources. Nous avons réagi en attaquant les deux groupes pour les forcer à se disperser,' a fait savoir mardi à IRIN le porte-parole de l'armée burundaise, Longin Minani.

Parallèlement, le principal groupe rebelle burundais, le CNDD-FDD, a démenti sa participation aux combats. 'Nos forces ne sont pas engagées dans les combats, la dernière fois que nous avons combattu, c'était contre les troupes du gouvernement,' a déclaré mardi à IRIN, Jérôme Ndiho, porte-parole du FDD.

Dans le passé, les rebelles rwandais et burundais étaient alliés dans les combats contre leurs gouvernements respectifs de Kigali et Bujumbura, dominés par les Tutsis. Les affrontements actuels sont concentrés dans la province de Bujumbura Rural.

BURUNDI: Visite de l'envoyé de l'ONU pour les personnes déplacées

Le représentant du Secrétaire général de l'ONU pour les personnes déplacées à l'intérieur de leur pays, Francis M Deng, effectue actuellement une visite de cinq jours au Burundi sur invitation du gouvernement, a annoncé un communiqué en provenance du Bureau pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). 'Le but de cette visite est de vérifier les développements accomplis depuis sa dernière visite,' a expliqué le texte.

M. Deng effectue également ce voyage à la demande des organisations humanitaires, de développement et des ONG préoccupées par la situation critique des déplacés du Burundi qui concernerait 12 pour cent de la population - quelque 800 000 personnes.

M. Deng doit rencontrer le président burundais Pierre Buyoya, des officiels du gouvernement, des bailleurs de fonds, des diplomates, des agences onusiennes et des ONG. Il visitera également un certain nombre de camps de déplacés. Sa première visite au Burundi remonte à 1994.

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO: Washington souhaite que le Congrès entérine la mission de l'ONU

L'ambassadeur américain auprès de l'ONU, Richard Holbrooke, a déclaré lundi que Washington chercherait à obtenir l'approbation du Congrès pour l'envoi d'une mission d'observateurs militaires de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC) avant les prochaines 48 heures. Selon ses propos rapportés par l'agence Reuters, cette question serait probablement débattue mercredi. Le gouvernement américain a promis de notifier le Congrès, deux semaines avant le vote final du Conseil de sécurité, à propos de la mise en place d'une opération de maintien de la paix en RDC, qui nécessiterait un financement important de la part des Etats-Unis.

La recommandation actuelle suggère le déploiement de 500 observateurs accompagnés de 5 000 membres de sécurité et de soutien. M. Holbrooke a noté qu'en dépit des échecs humiliants des précédents efforts de l'ONU pour le maintien de la paix en Somalie, au Rwanda et en Bosnie: 'les enjeux étaient trop élevés pour ignorer la contagion de la crise du Congo'. M. Holbrooke a prévenu que l'incapacité de ramener la paix dans un pays de la taille de l'Europe de l'Ouest pourrait entraner, pour la première fois, une guerre sur tout le continent africain.

'Si les conflits là-bas...se propagent de manière incontrôlable, ils pourraient déstabiliser une large partie de l'Afrique centrale et australe,' a commenté M. Holbrooke 'Il est évident que si l'ONU ne fait pas tout ce qui est en son pouvoir pour aider ceux qui veulent la paix au Congo, cela se traduira assurément par un désastre sur le plan humanitaire et de la sécurité, a-t-il poursuivi.

RDC: Wamba réitère son soutien à l'accord de Lusaka

Ernest Wamba dia Wamba, leader de la faction de Kisangani du mouvement rebelle, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) a réitéré son soutien à l'accord de cessez-le-feu de Lusaka. Dans une lettre adressée à tous les Congolais, il a déclaré que cet accord offrait l'opportunité à tous les Congolais de s'unir et de 'mettre un terme, une fois pour toutes, non seulement à un régime et à un individu, mais aussi à un système de gouvernement qui a maintenu les Congolais dans un état de servitude.'

RWANDA: Le pays impliqué dans les combats du Nord-Kasa=B4

Le Rwanda a confirmé, pour la première fois, depuis la signature de l'accord de trêve conclu l'année dernière, que ses troupes se sont affrontées avec les forces gouvernementales congolaises et leurs alliés dans la province du Nord- Kasa=B4.

'Nous avons observé une retenue maximale jusqu'à ce que Kabila et ses alliés se retirent de leurs positions et nous attaquent. Cet acte suscite notre inquiétude devant la manière dont on traite les violateurs du cessez-le-feu,' a fait savoir mardi à IRIN le commandant Emmanuel Ndahiro, conseiller du vice-président rwandais, Paul Kagame. Le gouvernement du président Laurent-Désiré Kabila n'a jusqu'à présent fait aucun commentaire à propos des allégations sur la reprise des combats.

RWANDA: Le colonel soup=FEonné de génocide nie toutes les accusations

L'ancien officier militaire rwandais, le colonel Tharcisse Muvunyi, soup=FEonné de génocide, a nié lundi toutes les accusations portées contre lui lors de sa comparution devant le tribunal d'instance de Bow Street en Grande-Bretagne. Selon les propos de l'avocat de Muvunyi, Michael Fisher, cités par des agences de presse, il aurait déclaré que son client était 'bien l'homme figurant dans le dossier d'instruction du tribunal, mais qu'il n'était pas coupable des charges portées contre lui.' Il a été arrêté samedi après que la police a re=FEu un mandat d'extradition de la part du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), qui indiquait que Muvunyi était recherché pour génocide, incitation au génocide et pour crimes contre l'humanité, y compris le viol.

'Il n'a jamais pris part à ces actes, il n'en a pas été l'instigateur et n'a pas incité d'autres personnes à les commettre,' selon les propos de l'avocat Fisher lors de l'audience, rapportés par l'agence indépendante Hirondelle. Le tribunal a refusé la mise en liberté sous caution à Muvunyi mais lui a accordé 15 jours pour faire appel de son extradition au tribunal sis à Arusha, dans le nord de la Tanzanie.

Le TPIR s'est déclaré satisfait mardi par la décision du tribunal britannique. 'Nous sommes heureux...et confiants qu'il se retrouvera ici bientôt,' selon les propos du porte-parole du TPIR, Kingsley Moghalu, cités par Hirondelle.

Nairobi, le 8 février 2000

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