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Bulletin quotidien d'information No. 818 pour la région des Grands Lacs

NATIONS UNIES
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RDC: La guerre totale évitée à Ikela

Des délégations de haut niveau du Zimbabwe, du Rwanda, et du mouvement rebelle soutenu par le Rwanda, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), ont convenu mardi d'une solution mettant fin aux combats acharnés dans la région de Bokungu-Ikela, a u nord-ouest de la province de l'Equateur, ont rapporté les agences de presse. Ces combats risquaient de tourner à la guerre totale, laquelle aurait menacé la vie des centaines de soldats zimbabwéens assiégés dans l'aéroport d'Ikela. Un accord a été conclu dans la capitale rwandaise, Kigali, (après des négociations menées par une délégation rwandaise à Harare), aux termes duquel les soldats zimbabwéens, bloqués derrières les lignes rebelles à l'aéroport d'Ikela, seront autorisés à emporter des vivres et d es biens. En échange, les soldats du gouvernement devront se retirer de la ville de Bokungu, qu'ils ont prise au RCD jeudi dernier, après d'intenses combats, selon des sources diplomatiques.

Parallèlement, la ville de Mbandaka, tenue par les troupes gouvernementales, serait quasiment entourée par les forces du mouvement rebelle de Jean-Pierre Bemba, le Mouvement de libération du Congo (MLC) soutenu par l'armée ougandaise, ont indiqué mercredi à IRIN des sources diplomatiques. La semaine dernière, le gouvernement avait admis avoir perdu Basankusu, au nord-est de Mbandaka, au profit des rebelles de M. Bemba, qui y ont depuis installé leur quartier général militaire. Un contingent des ex-Forces armées zaïroises (FAZ) et de rebelles angolais de l'UNITA serait arrivé à Gbadolite pour porter main forte au MLC, ont ajouté les sources.

RDC: La CMM adopte des documents cadre pour quatre questions essentielles

Une séance plénière de la Commission Militaire Mixte (JMC), établie pour mettre en ouvre l'accord de cessez-le-feu de Lusaka, s'est terminée lundi à Harare sur l'adoption de quatre documents cadre, ont indiqué mercredi à IRIN des sources aux Nations Unies . Un responsable de l'équipe de soutien de l'ONU à la CMM a indiqué que ces documents concernaient le désengagement des forces, le désarmement des groupes armés, le retrait des forces étrangères et les impératifs humanitaires en RDC. Ils ont été finalisés entre le 30 novembre et le 4 décembre à Harare, par des groupes de travail de la CMM. Ces documents "établissent les principes de ce qui doit être réalisé" et sont "plutôt serrés et plutôt bons", mais il reviendra à la CMM de fixer les délais et modalités de mise en pratique, a précisé le responsable.

Cette réunion de la CMM a été marquée par un "bon débat" sur les questions des nombreuses violations du cessez-le-feu signalées au cours des dernières semaines, et "un esprit de coopération pour essayer de les résoudre". Le responsable a indiqué que le rè glement de la situation d'Ikela en était un signe visible. La prochaine réunion de la CMM est prévue pour le 20 janvier, mais il est prévu qu'un comité permanent soit ensuite mis en place pour que la CMM soit en permanence en session, a-t-il ajouté.

RDC: La CMM recevra 1 million de dollars des Etats-Unis dans les prochains jours

L'ambassadeur américain auprès des Nations Unies, Richard Holbrooke, a qualifié le processus de paix en RDC de "véritablement impressionnant" et a promis que Washington verserait 1 million de dollars à la CMM "dans les tout prochains jours". S'exprimant en Afrique du Sud, dans le cadre de ce que des diplomates ont appelé l'une des plus importantes déclaration de politique africaine de l'actuelle administration américaine, M. Holbrooke a également invité les autres pays qui ont promis un souti en financier à la CMM à verser les fonds promis.

RDC: "Prochain stade immédiat": choisir un facilitateur des pourparlers

M. Holbrooke a par ailleurs souligné que des casques bleus extérieurs ne pouvaient apporter la paix et que les gens de la région devaient "s'engager à soutenir la mise en ouvre de l'accord de Lusaka, cesser tous les combats, introduire un facilitateur dan s le processus, retirer les forces extérieures en les remplaçant par une force de maintien de la paix". Toutes les parties doivent "passer au stade suivant le plus immédiat de l'accord de Lusaka: choisir un facilitateur du processus politique (dialogue po litique inter-congolais)", sans quoi les Etats-Unis n'apporteront pas leur soutien au déploiement d'une force de maintien de la paix, a-t-il dit. Kinshasa doit également garantir aux officiers de liaison militaire des Nations Unies et aux équipes d'évaluation, le libre accès, la liberté de mouvement et la sécurité leur permettant d'accomplir leur tâche, a ajouté M. Holbrooke.

[Voir dossier IRIN-SA intitulé "Holbrooke outlines new US policy on Africa" [19991207]

RDC: Les gens fuient toujours les combats au Katanga

Le collectif confessionnel ACT, dans un appel révisé de soutien à des projets de secours au Katnga et dans la Province Orientale, cite des informations faisant état d'un front d'hostilités au Katanga "s'étendant du lac Tanganyika à Kabinda dans le Kasai (Oriental)". Le flux régulier de personnes déplacées de Manono, Nyunzu et Kabongo prouve que le cessez-le-feu de Lusaka doit "encore entrer en vigueur" dans la région, alors que la situation humanitaire à Moba, Kalemie et Nyunzu est qualifiée de "désastreuse", selon l'ACT. A Lubumbashi, le personnel humanitaire international es t "unanime pour dire que la situation actuelle est proche de la catastrophe", ajoute le collectif. Selon ce dernier, il y avait quelque 110 000 personnes déplacées dans la province du Katanga à la mi-octobre. Depuis lors, on a assisté à un flux régulier et croissant plutôt qu'à un quelconque retour général des gens vers leurs régions d'origine. Lubumba shi accueille environ 36 000 personnes déplacées, tandis que 34 000 autres se sont rassemblées à Malemba-Nkulu, une région marécageuse au nord de Lubumbashi, o=F9 l'accès est difficile et o=F9 la dysenterie, la malnutrition et la malaria sont des problèmes ha bituels, ajoute l'ACT. On signale également d'importantes concentrations de personnes déplacées autour de Pweto et à Kamina, Likasi et Kasenga, précise l'ACT.

RDC: Des conditions "déplorables" à Kisangani

Dans la Province Orientale, la moitié de la population de Kisangani a besoin d'aide humanitaire et l'état de santé des gens est "tout simplement déplorable", signale l'ACT. La malnutrition chez les adultes atteint 30 pour cent, et chez les enfant 60 pour cent; du fait de l'insécurité et du manque de semences, les perspectives culturales pour la prochaine saison sont mauvaises, ajoute l'organisation. L'agence a également signalé des besoins aigus dans la seconde ville de Bunia, o=F9 la moitié des 300 000 hab itants ont besoin d'aide médicale, et à Isiro, o=F9 les taux de malnutrition seraient très élevés.

RWANDA: Le TPIR approuve les procès communs pour les journalistes accusés de génocide

Le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) a accepté mardi que les procureurs fassent comparaître conjointement deux journalistes accusés de génocide, a rapporté l'agence de presse indépendante Hirondelle. Les inculpés, Ferdinand Nahimana, anci en directeur du groupe médiatique extrémiste Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM), et Hassan Ngeze, ancien rédacteur en chef du journal extrémiste 'Kangura', avaient plaidé non coupables en novembre 1998 de chefs d'accusation amendés, a ajouté Hirondelle. Initialement, MM. Nahimana et Ngeze devaient être jugés avec deux autres journalistes: Jean-Bosco Barayagwiza, autre fondateur de la radio RTLM, libéré le mois dernier par la chambre d'appel du TPIR pour vice de forme, et un présentateur italo-belge de RT LM, Georges Ruggiu, a précisé Hirondelle.

BURUNDI: Reprise des négociations de paix à Arusha

Les pourparlers de paix burundais ont repris lundi à Arusha, en Tanzanie, trois des quatre comités poursuivant leurs délibérations dans leurs domaines particuliers de compétence, a confirmé mercredi à IRIN le porte-parole de la fondation Nyerere, Hashim M bita. Selon M. Mbita, les comités qui examinent les causes de la crise, les questions de démocratisation et de gouvernance, et la paix et sécurité, progressent. "Le quatrième comité, chargé de la reconstruction sociale et économique, ne se réunit pas cett e fois-ci car il doit attendre les résultats et conclusions des trois autres comités", a-t-il ajouté. M. Mbita a indiqué que les délégués étaient "sérieux" dans leurs délibérations et avaient reçu "avec joie" le nouveau facilitateur des pourparlers, Nelso n Mandela. La Fondation attend le retour de l'un de ses hauts responsables, le juge Mark Bomani, qui s'est rendu en Afrique du Sud pour discuter avec M. Mandela du parcours des pourparlers, a ajouté M. Mbita.

Nairobi, le 8 décembre 1999

[FIN]

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Item: irin-french-845

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