NATIONS UNIES
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BURUNDI: Un "espace de sécurité" pour les employés humanitaires
Une initiative est actuellement en cours, qui vise à réunir en un lieu unique les dirigeants des principaux groupes rebelles armés, dans les deux ou trois prochains mois, pour discuter des activités humanitaires, a signalé la Coordinatrice Humanitaire des Nations Unies pour le Burundi, Kathleen Cravero-Kristofferson. L'objectif est de "discuter d'un espace de sécurité pour le travail humanitaire et de veiller à ce que toutes les parties au conflit burundais comprennent le caractère impartial de l'aide hum anitaire", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, ce week-end à New York. Cependant, "un effort actif est en cours pour permettre la reprise des activités suspendues" et il est question d'envoyer une mission inter-agences au Burundi, probableme nt en janvier. Cette mission examinera les dispositifs de sécurité mis en place et s'assurera que les Nations Unies peuvent étendre leurs opérations. En ce qui concerne l'attaque de Rutana, le 12 octobre ernier, au cours de laquelle deux employés des Nat ions Unies ont trouvé la mort, les théories divergent quant à savoir "qui attendait qui", mais une enquête des Nations Unies a conclu que nul n'aurait probablement jamais de réponse définitive, a précisé Mme Cravero-Kristofferson.
BURUNDI: "L'espoir est au plus bas"
Si le dispositif de sécurité, renforcé depuis la tuerie de Rutana, a "fortement freiné" les opérations des Nations Unies dans le pays, il reste cependant urgent que la communauté internationale réponde pleinement à l'augmentation des besoins humanitaires des Burundais", a indiqué Mme Cravero-Kristofferson. "L'espoir est au plus bas au Burundi, ces jours-ci", a-t-elle dit, relevant en particulier les regroupements forcés, la détérioration des conditions de sécurité, l'augmentation des besoins alimentaires et une situation sanitaire préoccupante. De plus, l'une des pires sécheresses de l'histoire récente du Burundi a conduit la FAO à prédire que jusqu'à trois millions de personnes pourraient avoir besoin d'assistance, a-t-elle ajouté.
BURUNDI: De plus en plus de personnes regroupées
Des sources humanitaires signalent une
augmentation du nombre de personnes vivant dans des camps de regroupement
à Bujumbura Rural. Selon les estimations, quelque 330 000 personnes vivent
maintenant dans des camps, et ce nombre devrait encore augmenter, o nt
indiqué les sources à IRIN. Les ONG, qui se préoccupent de la situation
sanitaire sur certains des sites, ont lancé un programme d'enquêtes nutritionnelles
dans 21 camps.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO: Les inondations à Kinshasa sont "une menace sérieuse" mais la situation est contrôlable
Une réunion humanitaire mixte, visant à évaluer les inondations qui ont entraîné l'évacuation de 15 000 à 20 000 personnes à Kinshasa, a conclu que s'il s'agissait bien d'une "menace sérieuse" requérant une vigilance permanente jusqu'à la mi-janvier au mo ins, "l'ampleur actuelle" est considérée comme contrôlable avec les ressources humaines et financières existantes. Les organisations internationales de secours ont décidé que le PAM coordonnerait les réponses alimentaires; le mouvement de la Croix Rouge s 'occupera des interventions médicales et d'assainissement; l'OMS prendra en charge la prévention des épidémies; et le PNUD et le BCAH seront responsables des plans de secours pour le cas o=F9 le pire des scénarios venait à se produire, indiquait un communiq ué de presse publié lundi par les Nations Unies. La Croix Rouge a déjà renforcé ses centres de santé, procuré de l'eau pure à la section choléra de l'hôpital général, réalisé des travaux d'assainissement d'urgence et organisé le dépistage des maladies. Ma is il y a toujours des risques liés à 'approvisionnement en eau potable, la contamination éventuelle des nappes aquifères, et les épidémies et pénuries alimentaires. [Rapport de situation sur le site internet http://www.reliefweb.int]
RDC: L'accès étendu révèle d'innombrables personnes devant être secourues
Les organisations humanitaires commencent à avoir un meilleur accès aux personnes déplacées par la guerre en RDC, tant dans les régions tenues par le gouvernement que dans celle tenues par la rébellion, mais "d'innombrables autres" dans les régions éloign ées n'ont aucun accès aux secours humanitaires, a signalé lundi le PAM, qui a visité Kinshasa, Lubumbashi, Pweto, Goma, Bukavu et Bunia au cours des trois dernières semaines, pour rassembler davantage d'informations sur le sort des personnes déplacées. "Ce que nous trouvons, dans certains cas, ce sont des villages entiers qui se sont déplacés vers des zones éloignées... et n'ont quasiment rien emmené pour survivre. Ce qui nous inquiète encore plus, c'est que nous ne voyons qu'une petite partie des perso nnes déplacées dans ces régions", a expliqué dans un communiqué de presse le Directeur pays du PAM, Kees Tuinenburg. "Actuellement, notre plus grand problème est que nous n'avons pas assez de vivres pour aider pleinement même les petits nombres de déplacé s auxquels nous avons accès pour le moment. Pire encore, si nous ne recevons pas de dons substantiels dans les prochaines semaines, nous aurons épuisé tous les stocks de vivres d'ici avril", a précisé M. Tuinenburg.
RDC: L'armée accusée d'exécutions sommaires
Le groupe congolais de défense des droits de l'Homme, ASADHO, a exprimé ses préoccupations face aux exécutions sommaires et au harcèlement de l'armée congolaise dans les villages près de Basankusu, dans la province de l'Equateur. Dans un rapport publié av ant la prise de Basankusu par les rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC), l'ASADHO indique que des atrocités ont été commises en juillet et en septembre dans de nombreux villages, notamment Pimu, Djombo et Kodoro, après que les forces congolai ses aient été repoussées par le MLC. En se repliant vers le fleuve Maringa, les soldats "ont tué de sang froid" les gens qui essayaient de fuir les massacres; apparemment, les soldats cherchaient des Ngombes, qu'ils accusent de collaborer avec les rebelle s. L'ASADHO a également accusé certains rebelles du MLC de cannibalisme. Selon des témoins cités par l'ONG, un homme et deux enfants de Djombo ont eu la gorge tranchée par des membres du MLC, qui les ont ensuite mangés.
Parallèlement, le chef du MLC, Jean-Pierre Bemba, a déplacé son quartier général de Gbadolite à Basankusu, que ses troupesont prise la semaine dernière, a rapporté l'AFP. Gbadolite restera le centre administratif du MLC, a indiqué M. Bemba.
RDC: Conflit ethnique à Ituri
Par ailleurs, l'ASADHO a indiqué que le conflit interethnique dans le district d'Ituri, au nord-est du pays, entre les Lendus et les Hemas s'explique en partie par un manque de protection et de confiance en l'Etat. Dans un rapport publié ce mois-ci sur ce conflit qui fait rage dans le district depuis plusieurs mois, l'ASADHO a également indiqué que la situation était exacerbée par "l'attitude partisane" des troupes ougandaises dans la région envers les Hemas. Soulignant que les deux ethnies s'opposent dep uis des années pour des questions foncières, l'ASADHO a déclaré qu'au début du mois de septembre, le conflit actuel avait déjà fait au moins 1 200 morts, mais que le bilan était probablement beaucoup plus lourd. A la mi-novembre, des dizaines de milliers de personnes avaient été déplacées. L'ASADHO a exhorté les troupes ougandaises et les rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie-mouvement de libération (RCD-ML), qui contrôlent la région, de garantir la sécurité avec impartialité pour tous le s habitants de la région.
RDC: Pas d'observateurs de l'ONU sans nouveau médiateur, prévient Holbrooke
L'émissaire américain auprès des Nations Unies, Richard Holbrooke, a déclaré lundi en Afrique du Sud que les Nations Unies centreraient particulièrement leur attention sur le conflit en RDC lorsque les Etats-Unis assumeront la présidence tournante du Cons eil de Sécurité, en janvier prochain. Toutefois, Washington ne soutiendra le déploiement des 500 observateurs militaires des Nations Unies en RDC que lorsque toutes les parties se seront mis d'accord sur la désignation d'un médiateur spécial pour relancer l'accord de Lusaka. On ne peut attendre de la communauté internationale qu'elle intervienne en RDC avant que toutes les parties aient mis fin à la reprise des hostilités et respectent le cessez-le-feu, a-t-il déclaré, selon la BBC. "Avec cette reprise de s combats, l'accord de Lusaka risque de voler en éclat ... Si les parties au Congo souhaitent réellement l'implication et le soutien de la communauté internationale, ces violations des engagements pris sont tout simplement inacceptables", a ajouté M. Holb rooke.
RDC: Violations du cessez-le-feu, Kinshasa dénonce "deux poids deux mesures"
L'aide de camp du Président Laurent-Désiré
Kabila, le colonel Eddy Kapend, a dénoncé ce week-end ce qu'il a appelé
l'attitude "deux poids deux mesures de la communauté internationale,
en particulier les Etats-Unis". "Les fronts ne sont pas stables
parce q u'ils sont régulièrement attaqués par les agresseurs", a déclaré
M. Kapend à la radio d'Etat. Il a ajouté que depuis l'accord de cessez-le-feu,
les rebelles avaient pris des localités dans les provinces du Kasai et
de l'Equateur, notamment Basankusu la se maine dernière. "La communauté
internationale a observé un silence scandaleux" sur ces faits, mais
crie aux violations du cessez-le-feu lorsque le gouvernement "repousse
les forces ennemies d'une localité injustement occupée", a affirmé
M. Kapend.
OUGANDA: La reddition des FAD entraînerait le retrait du Congo, selon un ministre
Le Ministre d'Etat à la sécurité, Muruli Mukasa, a déclaré lundi que l'armée ougandaise (UPDF) se retirerait de RDC si les rebelles des Forces alliées démocratiques (FAD), qui opèrent dans l'ouest de l'Ouganda à partir de bases dans l'est de la RDC, dépos aient les armes. Le gouvernement se félicite des négociations entre les hommes politiques du district de Kasese et les FAD, a déclaré M. Mukusa, selon Radio Ouganda. S'exprimant dans le contexte d'un débat parlementaire sur une loi d'amnistie pour les reb elles, M. Mukusa a déclaré que les autorités étaient "prêtes à pardonner et à accepter les FAD si elles déposent les armes".
Nairobi, le 7 décembre 1999 [FIN]
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Item: irin-french-844
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