NATIONS UNIES
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BURUNDI: Mandela désigné facilitateur du processus de paix
Les dirigeants d'Afrique Australe et de l'Est, réunis mercredi pour le huitième sommet des Grands Lacs sur le Burundi, ont désigné l'ancien Président sud-africain, Nelson Mandela, comme facilitateur du processus de paix au Burundi. Les chefs d'Etat ont dé claré dans un communiqué qu'ils "se rendaient compte de l'importance d'un nouveau facilitateur pour assurer le leadership politique" du processus de paix pour le Burundi, et avaient en conséquence désigné M. Mandela, après avoir dûment consulté l'OUA et l 'ONU. Le Président sud-africain, Thabo Mbeki, a remercié les dirigeants du sommet pour la confiance placée en M. Mandela, et son porte-parole, Parks Mankahlana, a déclaré que M. Mandela avait marqué son accord, selon l'agence de presse Hirondelle. S'il co nfirme son accord, M. Mandela remplacera l'ancien président de Tanzanie, feu Julius Nyerere, comme facilitateur des pourparlers,.
BURUNDI: Arusha maintenu comme lieu de négociation
Le sommet, relevant que les négociations de paix "ont atteint un stade avancé et que des progrès substantiels ont été accomplis", a décidé de maintenir Arusha comme lieu principal du processus "et également de poursuivre avec l'infrastructure de négociati on déjà en place, de manière à conserver le rythme acquis et profiter de l'expérience accumulée". Il a également appelé toutes les parties au conflit à offrir à M. Mandela "une coopération maximum" et à conclure le processus rapidement.
BURUNDI: Le sommet demande de démantèlement des camps de regroupement
Les dirigeants régionaux à Arusha ont également "noté avec regret" que la situation politique et les conditions de sécurité ne s'étaient pas amélioré de manière significative dans le pays, et que les rebelles hutus avaient intensifié leurs attaques contre le gouvernement. Le sommet a par ailleurs "exprimé sa déception" de constater que le gouvernement a poursuivi sa politique de camps pour contenir la population civile, malgré son engagement à démanteler les camps existants, et a redemandé à Bujumbura de "démanteler immédiatement tous les camps de regroupement."
BURUNDI: Trois morts dans une attaque contre le camp de Rutana
Trois personnes ont été tuées et deux autres grièvement blessées lorsque "des gangs armés" ont attaqué, lundi soir, un camp pour personnes déplacées à Karindo, dans la Province de Rutana, au sud-est du pays, a rapporté mardi l'agence de presse du Burundi ABP. Des groupes armés auraient également attaqué le camp de Rudehe, au nord de la Province de Kayanza Province, ce week-end, faisant 17 morts.
RDC: "Crise nutritionnelle" au Bas-Congo
Des taux élevés de malnutrition à la fois sévère et chronique ont été observés dans des zones de "crise nutritionnelle", à Luozi et dans les districts de Mangembo au Bas-Congo, dans l'ouest de la RDC, a indiqué mardi l'ONG internationale Medical Emergency Relief International (Merlin). Selon l'ONG, la situation est probablement exacerbée par l'afflux de réfugiés et retournés de la République du Congo voisine. Une étude menée sur un groupe de 900 enfants de moins de cinq ans, entre la mi-septembre et la mi-octobre, une période de soudure traditionnelle à la fin de la saison sèche, a révélé des taux de malnutrition "suffisamment élevés pour être alarmants", même en l'absence de données de comparaison pour d'autres périodes, signale l'ONG.
"La malnutrition fait partie intégrante
de la saison de soudure mais ici on relève des taux de 26 pour cent de
malnutrition sévère globale parmi les enfants âgés de six à 59 mois",
ajoute l'ONG. La malnutrition aiguë atteint 20,7 pour cent, et la majorité
des enfants touchés souffrent de kwashiorkor (une forme sévère de malnutrition
caractérisée par une carence protéique et un haut risque de mortalité chez
les jeunes enfants), selon le rapport. Traditionnellement, le Bas-Congo
entretient des relations com merciales substantielles avec la République
du Congo mais la fermeture de la frontière a "eu un impact énorme
sur l'économie locale et entraîné une réduction massive de la capacité
des gens à nourrir leurs familles",
ajoute Merlin.
RDC: 500 observateurs militaires des Nations Unies en stand-by
Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a demandé mardi au Secrétaire Général, Kofi Annan, "avec effet immédiat, de prendre les mesures administratives nécessaires pour équiper jusqu'à 500 observateurs militaires des Nations Unies, en vue de faciliter un déploiement futur rapide de l'ONU [en RDC] comme autorisé par le Conseil". Il a cependant souligné que "le déploiement progressif des observateurs militaires des Nations Unies, et des éléments de soutien et de protection nécessaires ... sera sujet à une décision ultérieur du conseil" après que celui-ci disposera des conclusion de l'évaluation technique des conditions de sécurité dans le pays. A cet égard, le Conseil a demandé à M. Annan de "l'informer dès que possible sur la situation en RDC et de lui so umettre ses recommandations pour le déploiement futur de personnels des Nations Unies dans le pays, et sur leur sécurité."
Selon les analystes, le Conseil, dirigé par la Namibie, entend montrer que les Nations Unies se préparent au déploiement éventuel d'une mission de maintien de la paix de l'ONU, tandis que les Etats-Unis, en particulier, rechignent à approuver le déploieme nt des 500 observateurs militaires en ce moment, alors que cessez-le-feu de Lusaka semble chancelant. La résolution de mardi est une solution de compromis, expliquent-ils, dans la mesure o=F9 elle montre un certain élan tout en demandant des informations su pplémentaires sur les aspects techniques et de sécurité avant même que le Conseil de Sécurité n'envisage le déploiement des observateurs.
RDC: Du personnel humanitaire multidisciplinaire pour soutenir la MONUC
La résolution du Conseil de Sécurité autorise également un personnel multidisciplinaire dans les domaines concernant "les droits de l'Homme, les affaires humanitaires, l'information du public, le soutien médical, la protection des enfants, les affaires po litiques et le personnel de soutien administratif" à aider le Représentant Spécial du Secrétaire Général pour la RDC, Kamel Morjane, jusqu'au 1er mars 2000.
RDC: Des combats acharnés, risque de "bain de sang" dans l'Equateur
De graves affrontements ont été signalés lundi et mardi dans la province de l'Equateur, au nord-ouest du pays, alors même que la Commission Militaire Mixte (CMM), comprenant des représentants de tous les combattants impliqués dans le conflit en RDC), se r éunissait dans la capitale zimbabwéenne, Harare, pour rechercher les moyens de poursuivre la mise en ouvre de l'accord de cessez-le-feu de Lusaka. Le porte-parole du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), Kin-Kiey Mulumba, a prévenu mercredi le gouvernement de Kinshasa qu'il devait cesser ses bombardements contre les positions rebelles à Bokungu (des bombardement qui, à ses dires, impliquent des avions, des hélicoptères de combat, des canonnières de rivière et de l'artillerie lourde) pour force r le passage vers les troupes zimbabwéenne assiégées à l'aéroport d'Ikela, a rapporté Associated Press. "Les combats sont extrêmement violents. Nous continuons à résister mais, s'ils continuent, les Zimbabwéens à Ikela seront pris dans un bain de sang", a déclaré M. Mulumba, cité par AP.
RDC: Le RCD rebelle dément être soutenu par des mercenaires américains
M. Mulumba a également démenti les accusations zimbabwéennes selon lesquelles des mercenaires américains seraient impliqués au côté des rebelles dans le sud de la RDC. "Je démens catégoriquement que nous ayons des mercenaires à nos côtés, et surtout pas d es Américains", a déclaré M. Mulumba à l'AP. Le porte-parole de la défense zimbabwéenne, le colonel Chancellor Diye, avait affirmé lundi que des mercenaires américains opéraient dans les régions du centre et de l'est de la RDC, et combattaient au côté des rebelles congolais. "La présence de mercenaires blancs a été remarquée, 15 à Lusambo et le même nombre à Kabalo. Les mercenaires sont des ressortissants américains,ils s'occupent de l'équipement de communication et de l'artillerie", avait affirmé M. Diye . Lusambo et Kabalo sont situés au nord et à l'est respectivement d'un centre clé d'extraction du diamant au Congo, Mbuji Mayi.
OUGANDA: Le parlement vote une loi d'amnistie pour les rebelles
Mardi, le parlement ougandais a voté une loi offrant aux rebelles une amnistie de six mois, afin de mettre fin aux insurrections continues des 'Allied Democratic Forces' (ADF) à l'ouest du pays et de la 'Lord Resistance Army' (LRA) dans le nord. Les rebel les ont six mois, à dater de la signature de la loi par le Président Yoweri Museveni, pour demander à bénéficier de l'amnistie en remettant leurs armes et en se rendant, a rapporté mercredi l'agence de presse Reuter. Cette loi d'amnistie, qui prévoit la r éintégration des rebelles dans la société et peut être prolongée par le gouvernement sans nouvelle intervention du parlement, représente une nouvelle approche, plus diplomatique, des rébellions qui ont entraîné le déplacement de plus de 400 000 Ougandais. Depuis des années, M. Museveni répétait que les rebelles étaient de simples criminels et ne pouvaient être mâtés que militairement, a ajouté Reuter.
RWANDA: Annan discute avec le Rwanda du tribunal d'Arusha
Le Secrétaire Général de l'ONU, Kofi Annan, a rencontré mardi le procureur général du Rwanda, Gérald Gahima, et devrait aborder la question du voyage au Rwanda que se propose de faire Carla del Ponte, procureur du Tribunal Pénal International pour le Rwan da (TPIR), a indiqué le porte-parole de M. Annan, Fred Eckhard, lors d'un point de presse à New York. Le Rwanda a refusé d'accorder un visa d'entrée à Mme del Ponte et a suspendu sa coopération avec le Tribunal depuis la décision de la chambre d'appel du Tribunal de libérer le présumé génocidaire, Jean-Bosco,Barayagwiza, pour vice de procédure. Mme del Ponte a depuis demandé une révision de cette décision et a exprimé son souhait de visiter son bureau à Kigali et de rencontrer les autorités rwandaises pou r discuter du dossier Barayagwiza.
Nairobi, le 1er décembre 1999 [FIN]
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Item: irin-french-833
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