NATIONS UNIES
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RWANDA: La communauté internationale est "impitoyable", déclare Kagame
Le président rwandais, Paul Kagame, a accusé la communauté internationale de se montrer "injuste et impitoyable" envers son pays. Dans un discours prononcé samedi à l'occasion des commémorations du septième anniversaire du génocide de 1994, diffusé sur les ondes de la radio rwandaise, le chef de l'Etat a rappelé que les massacres - au cours desquels 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués - se sont produits "sous les yeux de la communauté internationale". Aujourd'hui, a-t-il dit, la communauté internationale accuse le Rwanda d'être en RDC pour piller ses richesses et non pour des raisons liées à la sécurité. "Nous sommes allés au Congo pour protéger la sécurité du Rwanda," a-t-il affirmé. "Nous sommes allés là bas pour garantir que ce que vous voyez maintenant [souvenirs du génocide] ne se reproduira plus. Je dis cela parce que le monde est injuste et impitoyable...Ils [la communauté internationale] pensent que nous sommes au Congo pour piller ses richesses minérales et pour massacrer la population." M. Kagame a accusé la communauté internationale "d'être détachée". "=C7a ne les dérangerait pas du tout que le Rwanda attende sans intervenir, que des forces ennemies viennent trancher la gorge de ses citoyens. Ensuite, ils viendraient apporter du riz, du sucre et des vivres pour nourrir les blessés et les survivants," selon les dires du président rwandais.
RWANDA: Nécessité de garanties sécuritaires avant le retrait total de RDC
"Ceux qui font des histoires à notre sujet sont les mêmes qui ont déclaré qu'il n'y avait plus de sécurité dans notre pays," a poursuivi M. Kagame. "Et lorsque nous avons pris des mesures pour restaurer la sécurité, ils ont déclaré que nous étions allés là bas [au Congo] pour voler de l'or." "Ils aiment l'or plus que nous. Ils en volent depuis le début du XXème siècle." Le Rwanda a commencé à retirer ses troupes de la RDC mais "nous ne retirerons pas totalement tant que notre sécurité n'est pas garantie ", a ajouté le chef de l'Etat rwandais.
RWANDA: Inhumation des victimes du génocide
A l'occasion des commémorations du génocide, les restes de milliers de victimes du génocide ont été inhumés samedi à Rukumberi, en préfecture de Kibungo, o=F9 le président Kagame a prononcé son discours, a informé la radio nationale. Des manifestations de solidarité se sont déroulées au stade Amahoro à Kigali. Le génocide a également été commémoré dans la capitale belge, Bruxelles, o=F9 près de 300 personnes ont participé, dans le centre de la ville, à une retraite aux flambeaux, ont indiqué à IRIN des sources sur place. François Kayitakire, le nouveau président de l'association des survivants du génocide, IBUKA, a prononcé un discours à l'intention des participants. Le coup d'envoi du génocide avait été donné par le crash de l'avion, le 6 avril 1994, à bord duquel se trouvaient le président Juvénal Habyarimana et son homologue burundais, Cyprien Ntaryamira.
BURUNDI: Visite du responsable du HCR
Le Haut Commissaire de l'ONU aux réfugiés, Ruud Lubbers, effectue une visite de deux jours à Bujumbura, dans le cadre d'une tournée régionale en vue d'adopter une stratégie générale pour résoudre le problème des réfugiés, a rapporté dimanche la radio nationale. "Un des buts essentiels de ma visite est, bien sûr, de discuter des activités du HCR," a-t-il indiqué sur les ondes de la station. "Vous n'ignorez pas qu'il y a beaucoup de réfugiés burundais. Des plans ont été mis sur pied pour entamer les opérations de rapatriement." M. Lubbers, qui s'est rendu dans les camps de réfugiés burundais en Tanzanie avant d'arriver à Bujumbura, a déclaré qu'il y avait un "énorme besoin et une volonté" de trouver une solution au problème. Il a, par ailleurs, indiqué que le retour des réfugiés et des personnes déplacées dans leur village "n'est pas uniquement une nécessité politique, mais aussi une priorité humanitaire". Il a ajouté que le HCR travaille conjointement avec les autorités tanzaniennes, la police, l'armée et les réfugiés eux-mêmes pour "aboutir à une situation o=F9 il ne restera plus d'armes dans les camps".
BURUNDI: Des centaines de personnes fuient les combats à Gitega
Les affrontements, en fin de semaine, entre l'armée et les rebelles dans la province centrale de Gitega ont contraint des centaines de personnes à fuir leur habitation, ont rapporté les organes d'information. L'agence de presse privée du Burundi, Netpress, a annoncé que les rebelles des Forces pour la défense de la démocratie (FDD), repoussés par l'armée, n'ont pas pu prendre la ville de Gitega. D'après l'AFP, une grande partie des combats s'est concentrée sur Gishubi et Nyabiraba, au sud de la ville de Gitega. Les rebelles se seraient infiltrés de la Tanzanie voisine.
BURUNDI: La communauté humanitaire condamne l'attaque contre le PAM
La communauté humanitaire au Burundi a fortement condamné l'attaque armée lancée, la semaine dernière, sur trois camions du PAM. Dans un communiqué publié vendredi, l'agence onusienne a déclaré que le logo du PAM apparaissait clairement sur les trois véhicules qui ont été attaqués dans la commune de Murazi, dans la province de Ruyigi, au sud-est. Ces camions transportaient 90 tonnes de vivres destinés à venir en aide à 20 000 personnes dans la province de Cankuzo. Quatre personnes ont été blessées au cours de cet incident, dont une grièvement. "La communauté humanitaire au Burundi appelle les parties au conflit à respecter la convention sur les droits internationaux et les travailleurs humanitaires," lisait-on. Le PAM a également prié les différents bords de cesser de prendre pour cible la population civile et les travailleurs humanitaires.
RDC: Visite de M. Masire à Kinshasa
Le médiateur du dialogue intercongolais, désigné par l'OUA, Ketumile Masire est arrivé à Kinshasa (RDC) pour tenir des pourparlers avec le gouvernement, a informé un communiqué émanant de son bureau. D'après le texte, ces négociations s'inscrivent dans le cadre des consultations que M. Masire a tenues récemment avec l'opposition armée dans la partie orientale du pays. Il a rencontré des responsables du mouvement de Goma, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma) et ceux du groupe de Gbadolite, le Mouvement de libération du Congo (MLC). Il s'est également entretenu avec les membres du Front de libération congolais (FLC) à Beni, au nord-est de la RDC. Ces négociations sont extrêmement utiles et sont un pas certain dans la bonne direction," a déclaré M. Masire dimanche.
Les consultations du médiateur avec le gouvernement congolais viseront également à faire avancer le dialogue intercongolais qui devrait se solder par une "nouvelle répartition du pouvoir politique" en RDC, indiquait le communiqué. M. Masire qualifie sa dernière série de pourparlers, le 18 mars à Kinshasa, avec le président de la RDC, Joseph Kabila, "de sincères, profonds et très productifs", lisait-on.
RDC: 500 casques bleus
On compte aujourd'hui 500 casques bleus déployés en RDC, a informé vendredi le porte-parole de l'ONU, Fred Eckhard. Il a indiqué que le reste de l'unité de gardes sénégalais, forte de 260 hommes, était arrivée en territoire gouvernemental, à Kananga (Kasaï occidental), l'un des quatre quartiers généraux de secteur de la Mission de l'ONU en RDC (MONUC). La première moitié de cette unité est arrivée la semaine dernière. Parallèlement, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la RDC, Kamel Morjane, s'est rendu vendredi à Lusaka, en Zambie, pour participer à une rencontre du Comité politique réunissant les signataires de l'accord de cessez-le-feu de Lusaka, a ajouté M. Eckhard.
RDC: Kenzo Oshima poursuit sa mission
Le Secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Kenzo Oshima, est arrivé jeudi en RDC. D'après OCHA-Kinshasa, M. Oshima a rencontré, vendredi, des membres du gouvernement avant de se rendre à Kabinda, dans les Nord et Sud-Kivu. Il doit rentrer à Kinshasa lundi soir.
RDC: L'opposition non armée accepte de rencontrer Bemba
Les partis de l'opposition non armée en RDC ont accepté de rencontrer les rebelles du Front de libération congolais (CLF), a rapporté en fin de semaine Radio France Internationale (RFI). Le leader du FLC, Jean-Pierre Bemba, a envoyé des invitations aux différentes parties pour tenir des discussions à Beni, au nord-est de la RDC, sur le dialogue intercongolais, a informé la station. La rencontre est prévue le 14 avril. Les leaders du parti de l'opposition, Etienne Tshisekedi et Joseph Olenghankoy "ont déjà envoyé des réponses favorables à cette invitation", a déclaré lundi la radio contrôlée par les rebelles.
RDC: Le nombre de personnes mal nourries continue d'augmenter
Le nombre de personnes vulnérabilisées par l'insécurité alimentaire est maintenant estimé à 16 millions de personnes, environ 33 pour cent de la population totale de la RDC. 4,3 pour cent des foyers sont confrontés à une insécurité alimentaire chronique caractérisée par une hausse importante des taux de malnutrition chez les enfants et les adultes, d'après l'UNICEF. "Bien que l'accès soit difficile en raison de l'insécurité, l'assistance à ces personnes est impérative," a déclaré l'UNICEF dans son rapport de situation humanitaire du mois d'avril sur la RDC. Parmi les populations les plus touchées, l'agence onusienne cite les personnes déplacées, les réfugiés de la RDC dans d'autres pays, les réfugiés en RDC et les enfants aux conditions de vie particulièrement difficiles.
L'UNICEF, toutefois, continue d'apporter un soutien à quelque 83 centres de nutrition thérapeutique répartis sur l'ensemble du pays. Chaque mois, l'agence vient en aide à environ 6 650 enfants souffrant de malnutrition sévère, a-t-elle précisé. Pour garantir jusqu'à juin 2001 la continuation de l'assistance dont ils bénéficient, l'UNICEF a fourni à ses partenaires, ces dernières semaines, plus de 200 tonnes de lait thérapeutique.
RDC: L'UNICEF confrontée à un manque de fonds de13,4 millions de dollars
Au mois de mars, l'UNICEF attendait encore 13,4 millions de dollars dans le cadre de son appel 2001 pour la RDC, a informé l'agence dans son rapport de situation humanitaire du mois d'avril. L'UNICEF n'a jusqu'à présent reçu que 1,5 million de dollars, soit 10 pour cent de la somme totale attendue. Avec l'augmentation du nombre des personnes déplacées, et la détérioration de la situation humanitaire ces deux dernières années, il a été impossible de subvenir jusqu'aux besoins les plus élémentaires de la population touchée. "Les interventions antérieures avaient eu un impact important mais le manque de fonds actuel se fera cruellement sentir dans les régions critiques o=F9 la survie des enfants est directement menacée," a déclaré l'UNICEF. Bien qu'une assistance importante ait été fournie aux familles déplacées, seul un petit pourcentage de cette population a reçu une aide effective, a précisé l'agence.
"L'UNICEF requiert le soutien des donateurs pour garantir une aide aux familles vulnérables," affirme l'agence onusienne. Elle a également besoin de 800 kits de médicaments essentiels afin d'apporter un soutien à 60 dispensaires à Lisala, 220 à Sankuru, 10 à Kabinda et 100 en Province Orientale. "Sans ce soutien, l'assistance apportée par l'UNICEF à cette dizaine de zones sanitaires, qui reçoivent actuellement du matériel médical et des médicaments, devra également cesser," a indiqué le Fonds pour l'Enfance. L'agence a également besoin d'une aide pour ses réserves de traitements contre le choléra, pour l'éducation d'urgence pour les enfants des personnes déplacées et également pour la protection des enfants touchés par le conflit.
Nairobi, le 9 avril 2001
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