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RDC: Les combats acharnés se poursuivent à Shabunda
Les combats acharnés se poursuivent aux environs de Shabunda en province du Sud-Kivu entre les soldats du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma) et les milices, composées principalement d'ex-FAR rwandaises, d'Interahamwe et de combattants Mayi-Mayi, a-t-on appris de sources proches de la région. Les affrontements ont éclaté la semaine dernière. OCHA-Kinshasa annonçait alors avoir reçu des informations faisant état d'environ 15 000 personnes déplacées par la violence, ajoutant qu'elles se dirigeaient vers Mwenga. D'après les déclarations du gouverneur du Sud-Kivu, Benjamin Serukiza, citées dimanche par Reuters, les milices sont armées de lourdes mitrailleuses et de canons antiaériens. Il a affirmé que les forces du RCD ont gardé le contrôle de Shabunda et de son aéroport.
Parallèlement, dans la province du Nord-Kivu, les autorités ont appelé à un surcroît de vigilance pour stopper les "infiltrations" rebelles du Rwanda, a rapporté la radio du RCD de Goma. A l'occasion d'une rencontre du comité de sécurité provinciale, les autorités ont salué "l'enthousiasme" des unités locales d'autodéfense dans les régions de Walikale et de Masisi. Le comité a également affirmé que le volcan de Nyamuragira (près de Goma) qui est entré en éruption la semaine dernière, ne menaçait pas pour l'instant les habitants de Goma car sa coulée de lave avançait en direction du parc national de Virunga.
RDC: Crainte de nouveaux accrochages dans le nord-est
De nouveaux accrochages sont à craindre dans la ville de Bunia, au nord-est au moment o=F9 des dispositions se prennent pour transférer la base militaire du leader du Rassemblement congolais pour la démocratie-Mouvement de libération (RCD-ML), le professeur Ernest Wamba dia Wamba à Gbadolite, au nord-ouest de la RDC. Le journal hebdomadaire 'EastAfrican' a rapporté ce lundi que le déplacement de ces troupes était prévu dans l'alliance - initiée par l'Ouganda - du RCD-ML et du Mouvement de libération du Congo, basé à Gbadolite (MLC). De cette fusion, est né le 16 janvier à Kampala, le Front de libération congolais (FLC), dirigé par Jean-Pierre Bemba. M. Wamba a refusé de se joindre à cette alliance.
"Cette nouvelle évolution semble sonner le glas du RCD-ML et reconnaître M. Bemba comme le chef suprême de la rébellion congolaise. Les militants du professeur Wamba vont résister," selon des propos cités par le journal. Gbadolite est également le siège du commandant général de l'Ouganda en RDC, le général de brigade Katumba Wamala. D'après le journal, M. Wamba a tenu, la semaine dernière, des pourparlers avec des représentants du gouvernement sud-africain, dont le président Thabo Mbeki. Le "commissaire des relations extérieures" de M. Wamba, Claver Pashi, aurait déclaré que M. Wamba allait bientôt rencontrer, dans le cadre de sa mission diplomatique, plusieurs autres acteurs du conflit congolais.
RDC: Bemba annonce des mesures de paix
Le chef de file du Front de libération congolais (FLC) Jean-Pierre Bemba, a annoncé ce week-end à Bunia, au nord-est de la RDC, que son mouvement allait prendre des mesures visant à restaurer l'ordre et la sécurité dans la province d'Ituri ravagée par le conflit, a déclaré la radio rebelle de Bunia. Il a indiqué que tous les soldats errant sur ces territoires devaient cesser leurs mouvements et que toute personne en possession d'armes devait les remettre avant le 15 février 2001 à l'autorité administrative la plus proche. "Au-delà de cette date, toute personne en possession d'armes sera arrêtée sur le champ," a déclaré M. Bemba. Parallèlement, tous les camps de regroupements clandestins et les camps o=F9 séjournent les "milices criminelles" seront détruits, a prévenu M. Bemba.
"La milice devra être désarmée et dispersée. Je les invite à rentrer dans leur village immédiatement pour cultiver leurs terres ou s'occuper de leur bêtes," recommande M. Bemba. "Pour ceux qui ont perdu leur maison, des dispositions seront prises pour obtenir l'aide de la communauté, dans un esprit de solidarité. Les malfaiteurs armés ayant commis des crimes seront recherchés et chassés de la région," a-t-il ajouté. Les civils coupables de crimes seront traduits en justice, a-t-il indiqué. M. Bemba présidait vendredi une "rencontre de réconciliation" entre Hema et Lendu plus d'autres communautés impliquées dans le conflit secouant la province de l'Ituri.
RDC: Le gouvernement lance de nouvelles initiatives
Le gouvernement congolais a mis en place un "éventail" d'initiatives visant à faire avancer le processus de paix, ont indiqué des sources humanitaires. Si ces mesures sont appliquées de manière rigoureuse, ont-elles noté, elles auront un impact considérable sur le climat général en RDC. Ces initiatives, annoncées par le ministre de la santé aux organisations humanitaires, reflètent la volonté de Kinshasa de "raviver le processus en vue d'un règlement pacifique" du conflit, et "d'apporter un nouvel élan au dialogue intercongolais". "Bien que ces annonces manquent encore de précision, les observateurs n'ont pas manqué de noter la franchise de ce message et sa neutralité vis-à-vis de l'opposition armée," indiquaient les sources. Le gouvernement a également parlé de "dérégulation", notamment dans le secteur économique o=F9 seront mises en place les mesures suivantes : levée de l'interdiction des échanges commerciaux, libéralisation du commerce et suppression des monopoles d'Etat. En outre, le gouvernement a demandé aux organisations humanitaires de les aider à préparer une évaluation de la situation dans les 11 provinces du pays, y compris dans les zones qui étaient auparavant inaccessibles.
RDC: Polémique autour du sommet régional pour la paix
Un sommet régional sur la RDC qui devait s'ouvrir mardi dans la capitale zambienne, Lusaka, a été repoussé en raison de la montée des tensions diplomatiques entre la Zambie et l'Afrique du Sud qui cherchent à occuper un rôle majeur dans le processus de paix congolais, apprenait-on dans les milieux d'information ce lundi. Les autorités zambiennes se demandaient "pourquoi et dans quelle capacité" le gouvernement sud-africain a publié un communiqué samedi informant que le sommet est reporté au 16 février alors que l'Afrique du Sud n'a pas été invitée à cette rencontre, rapportait l'agence de presse allemande (DPA). Des sources zambiennes ont déclaré que le médiateur du processus de paix, le président zambien Frederick Chiluba, souhaite "traiter directement avec les parties prenantes au conflit sans ingérence extérieure". Pourtant, une délégation sud-africaine se trouve déjà à Lusaka et suite à son annonce concernant le report de date, les délégués invités ont déjà modifié leur emploi du temps, indiquait le bulletin.
M. Chiluba a déclaré en fin de semaine que des consultations supplémentaires sont nécessaires avant de pouvoir fixer une date et un lieu de rencontre pour le sommet proposé. Il a indiqué que l'Afrique du Sud souhaite que le sommet ait lieu à Pretoria, tandis que des analystes régionaux suggèrent, comme lieu de rencontre, la capitale du Mozambique, Maputo, ou encore New York (USA), a rapporté Reuters. Agissant au nom de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), le président sud-africain Thabo Mbeki a convoqué, l'an dernier, plusieurs sommets sur la RDC à Maputo, sans convier la Zambie. Selon des diplomates, la Zambie, à son tour, aurait infligé une vraie gifle à l'Afrique du Sud, en n'invitant pas leur président, M. Mbeki à la rencontre de Lusaka prévue cette semaine, signalait Reuters, qui ajoutait que cette "lutte de pouvoir" entre la Zambie et l'Afrique du Sud a entravé les efforts en vue de cette rencontre.
RDC: Un sommet pour "relancer" le processus de paix
La Zambie essaie d'organiser la rencontre des principaux chefs d'Etat régionaux et leaders rebelles, pour "faire le point sur la mise en application" de l'accord de paix de Lusaka sur la RDC signé en 1999 Lusaka, a déclaré à IRIN un haut fonctionnaire du ministère zambien des affaires étrangères. Ce sommet aura pour but de redonner de la vitalité au processus de paix en RDC, de faire progresser le désengagement des armées combattantes et de créer une situation sur le terrain qui permettra le déploiement des casques bleus, d'après des analystes régionaux. L'officiel zambien a déclaré que son pays "ne tiendrait pas ce sommet si nous n'étions pas sûrs que des progrès puissent être effectués". A l'issue du sommet régional, des précisions supplémentaires sont attendues sur le rôle potentiel d'un adjoint ou d'un co-médiateur qui travaillerait au côté du médiateur désigné par l'OUA, Ketumile Masire, sur le dialogue intercongolais proposé, d'après des sources d'IRIN.
Le nouveau président de la RDC, Joseph Kabila, participera probablement à cette rencontre si elle était tenue le 16 février, a déclaré à Reuters le ministre congolais des affaires étrangères, Léonard She Okitundu. Le président ougandais Yoweri Museveni parviendra probablement à s'échapper de sa campagne de re-élection pour se rendre au sommet, a rapporté le journal ougandais semi-officiel 'New Vision'. Parallèlement, le Comité politique mixte et la Commission militaire mixte (CMM), chargés respectivement de faire appliquer les aspects politiques et militaires de l'accord de Lusaka, se sont rencontrés à Lusaka ce lundi. Les deux organes, composés de ministres des affaires étrangères et de la défense des Etats belligérants et des groupes rebelles impliqués dans le conflit en RDC, étudieraient les propositions de la CMM pour le désengagement militaire et réfléchiraient à un ordre du jour pour le sommet des dirigeants régionaux, indiquaient les agences d'information.
RDC: Kagamé déclare que la Zambie n'est plus un médiateur neutre
Le sommet de Lusaka sur la RDC a été repoussé après que le président rwandais, Paul Kagamé, a refusé d'y participer, d'après un représentant du ministère zambien des affaires étrangères cité par Reuters. M. Kagamé a déclaré dimanche à des journalistes dans la capitale rwandaise, Kigali, qu'une rencontre pour relancer le processus de Lusaka est importante, et qu'il souhaiterait y participer si elle se déroule dans un autre endroit, mais il n'irait pas à Lusaka car la Zambie n'est plus un médiateur neutre dans le conflit en RDC. M. Kagamé a déclaré à la radio rwandaise que son gouvernement était furieux que l'armée congolaise se fût servie de la Zambie pour envoyer des bateaux sur le lac Tanganyika, destinés à être utilisés contre lui [le Rwanda], au profit des forces du [président Joseph] Kabila, des ex-Forces armées rwandaises (ex-FAR) et des milices Interahamwe".
La Zambie a répondu qu'il s'agissait d'une erreur et qu'une enquête était ouverte mais un deuxième incident "plus grave" cette fois-ci, s'est produit, a rétorqué M. Kagamé. A cette occasion [en décembre], les rebelles hutus, les ex-FAR et les Interahamwe rwandaises ont suivi les troupes du gouvernement congolais qui ont gagné la Zambie pour échapper aux combats de la province du Katanga, au sud-est de la RDC. Le Rwanda a signalé à la Zambie que parmi ces hommes, se trouvent certainement des commandants, des officiers et des milices qui ont été impliqués dans le génocide rwandais de 1994. En conséquence, il recommande de solliciter l'assistance de l'ONU ou d'autres gouvernements régionaux "en vue d'arrêter et de désarmer ces groupes". Néanmoins, alors que le Rwanda faisait part de ses préoccupations à la Zambie, les autorités zambiennes ont décidé de livrer tous ces hommes à la RDC, "recyclant tout simplement le problème", aux dires du président rwandais. "D'un côté, vous nous demandez de résoudre le problème, de l'autre, vous compliquez le problème," a-t-il déclaré au gouvernement zambien.
[Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) avait reçu l'autorisation d'interviewer les soldats de la RDC qui se sont réfugiés au nord de la Zambie mais - au terme de rencontres entre les dirigeants et les chefs militaires de la Zambie et de la RDC, entre le défunt président Laurent-Désiré Kabila et le président zambien Frederick Chiluba - les soldats ont été renvoyés à Mufulira, en dehors du bastion gouvernemental de Lubumbashi, dans le sud-est de la RDC, sans avoir fait l'objet d'un contrôle sur leur participation éventuelle dans le génocide rwandais.]
RWANDA: Kagamé réitère ses préoccupations en matière de sécurité
Le président Paul Kagamé, qui s'est rendu vendredi en Belgique, a discuté de la complexité de la situation en RDC avec les autorités belges, ont informé des sources d'IRIN dans la capitale Bruxelles. A l'occasion d'une rencontre avec le ministre belge des affaires étrangères, Louis Michel, les deux hommes ont évoqué les "difficultés et les possibilités" de réunir les parties prenantes au conflit. M. Kagamé a réaffirmé en substance que les préoccupations du Rwanda en matière de sécurité sont un problème majeur, et que son pays souhaite retirer ses troupes "dès que possible". Le déploiement d'observateurs de l'ONU et le lancement d'un dialogue intercongolais pourraient faire avancer le processus, a-t-il noté, ajoutant que le Rwanda "attend un signal" de la part de la communauté internationale. M. Kagamé a déclaré, lors d'une conférence de presse, que l'accord de paix de Lusaka reste le seul moyen de résoudre le conflit. "Ceux qui souhaitent le renégocier doivent démontrer ce qui ne va pas dans l'accord de Lusaka," a-t-il signalé. "Pour le moment, il nous convient très bien."
Le premier ministre belge, Guy Verhofstadt, qui a également rencontré M. Kagamé, estime qu'il y existe une volonté de la part de toutes les parties au conflit de mettre en ouvre le processus de paix de Lusaka. "Mais je pense qu'il y a une condition qui doit être remplie au préalable," a-t-il déclaré, d'après la radio belge. "Cette condition, c'est le déploiement, le commencement du déploiement de la MONUC [La Mission de l'ONU en RDC]...C'est ce que nous nous emploierons à effectuer dans les prochains jours, en établissant des contacts et en exerçant une pression sur l'ONU pour qu'elle entame le déploiement."
RWANDA: Bugesera continue d'avoir besoin d'une aide alimentaire d'urgence
La région de Bugesera, régulièrement frappée par la sécheresse, dans la partie sud du centre du Rwanda, continuera d'avoir besoin d'une aide alimentaire d'urgence jusqu'au mois de juillet, indiquaient les premiers résultats d'une mission d'évaluation inter-agences réalisée avec le gouvernement. D'après un rapport d'urgence du PAM, la mission estime que la première récolte de la saison (janvier 2001) sera légèrement inférieure à celle de la même période l'an dernier. Cette mission prévoit que l'insécurité alimentaire se maintiendra à un niveau élevé, au moins jusqu'à juillet 2001, dans les communes de Gashora et de Kanzenze, dans la région de Bugesera, o=F9 les surfaces cultivées ont baissé de deux tiers en raison du manque de semences. Le manque de vivres se fera sentir dans les régions souffrant d'une insécurité alimentaire chronique dans les préfectures de Butare et de Gikongoro (sud). Cette évaluation a été effectuée par des représentants du gouvernement, du PAM, de la FAO et de l'Union européenne en décembre et début janvier.
RWANDA: Le PAM approuve une nouvelle opération d'urgence
Parallèlement, le Programme alimentaire mondial (PAM) a approuvé, en décembre, une nouvelle opération d'urgence (EMOP) destinée à venir en aide aux personnes touchées par la sécheresse au sud-est du Rwanda. "L'objectif général de cette opération est de soutenir les efforts du gouvernement pour soutenir les besoins alimentaires des foyers les plus vulnérables, notamment les femmes, les enfants, les personnes âgées et handicapées dans cinq préfectures frappées par la sécheresse," a informé le PAM. Cette opération cherche également à empêcher la vente de biens domestiques en raison du manque de nourriture et à freiner la migration des habitants en raison de la famine. Dans le cadre de cette opération, le PAM entend fournir une ration de trois mois à environ 267 000 personnes touchées par la sécheresse.
RWANDA: L'ambassadeur demande le retour des réfugiés rwandais en Tanzanie
L'ambassadeur du Rwanda en poste en Tanzanie, Avepe Nutanguha, a déclaré, en fin de semaine, à des journalistes à Dar es Salaam (Tanzanie) que la Tanzanie héberge plus de 17 000 réfugiés rwandais en Tanzanie qui ont refusé de retourner chez eux depuis le génocide de 1994. Selon ses propos cités par la radio tanzanienne, quelque 6 000 réfugiés qui ont fui le génocide sont rentrés chez eux en 1996 lorsque la situation sécuritaire au Rwanda est redevenue normale. Il a indiqué que les allégations de certains réfugiés selon lesquelles le gouvernement rwandais les tuerait s'il rentrait chez eux sont "fausses et sans fondement et sont destinées à tromper les autorités tanzaniennes".
M. Nutanguha a indiqué que lorsque les réfugiés rwandais sont entrés en Tanzanie, ils l'ont fait avec des buts et des objectifs différents en vue de légaliser leur statut de réfugiés. Il a précisé que la plupart des réfugiés craignaient de retourner au Rwanda "car ce sont des suspects du génocide de 1994". Il a, cependant, demandé aux réfugiés "innocents" vivant en Tanzanie de revenir au Rwanda pour participer à l'édification de la nation.
TANZANIE: Les fortes pluies entravent l'acheminement de vivres
Les fortes pluies ont entravé l'acheminement de produits alimentaires dans les camps de réfugiés, au nord-est de la Tanzanie, a indiqué le PAM dans son rapport d'urgence. "L'état des axes routiers reliant Kigoma à Kasulu, et Kasulu à Kibondo est déplorable et inaccessible pour les véhicules commerciaux et de l'aide humanitaire," a affirmé le PAM. "L'agence onusienne a lancé une opération spéciale pour remorquer plus de 10 camions affrêtés par le PAM, bloqués depuis deux jours sur l'axe routier reliant Kigoma à Kasulu, qui devaient livrer d'urgence des vivres dans les camps de réfugiés." L'agence a indiqué que les autorités locales ont convoqué une réunion d'urgence à Kasulu pour tenter de réunir des fonds en vue d'effectuer les travaux de réparations urgents, ajoutant que la remise en état des trois ponts sur la route reliant Kigoma à Kasulu, financée par le PAM, est terminée.
Entre-temps, le PAM a rapporté que le retard dans l'arrivée d'une cargaison d'huile pour l'opération des réfugiés a entraîné une nouvelle réduction de la taille des rations. "En conséquence, on n'a pu distribuer dans les camps que 40 pour cent de la quantité d'huile prévue dans la ration complète." Le PAM a signalé qu'en raison de la persistance des problèmes de ressources, seuls 80 pour cent des autres produits de la ration complète ont été distribués (céréales, légumes secs, mélange de maïs et de soja et sel). L'agence a précisé qu'une ration complète a été distribuée à quelque 4 000 personnes vulnérables et aux nouveaux réfugiés dans tous les camps. Le PAM vient en aide à quelque 500 000 réfugiés dans quatre districts du nord-est de la Tanzanie.
BURUNDI: Le PAM va étendre son projet de nutrition dans les écoles
Le Programme alimentaire mondial a l'intention d'étendre un projet de nutrition dans les écoles du Burundi, qui a été lancé en novembre par le PAM et le gouvernement dans la province du Kirundo. Ce projet assiste les quelque 10 000 enfants de quatre communes de la province frappées par la sécheresse. Ce projet sera étendu pour venir en aide à quelque 60 000 élèves des provinces de Muyinga, Kirundo et Ngozi. Le PAM souligne que l'absentéisme scolaire dans ces provinces a considérablement augmenté en raison de la famine, mais depuis le lancement du projet de nutrition dans les écoles de Kirundo, on observe une augmentation du nombre d'élèves, y compris chez les filles.
OUGANDA: Progrès sur les enfants soldats
Le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) a salué vendredi l'Ouganda pour avoir "ouvert les portes d'un camp d'entraînement militaire et politique hébergeant des enfants-soldats de la RDC, et pour avoir accepté que tous les soldats du camp ayant moins de 18 ans soient confiés à l'UNICEF qui les prendra sous sa protection jusqu'à ce qu'ils soient réunis avec leur famille." Ce geste représente une "percée majeure" dans la lutte contre le recrutement des enfants soldats auprès de toutes les parties au conflit congolais," a affirmé l'agence. Mardi 13 février, des représentants de l'UNICEF, du HCR, du PNUD, de l'alliance Save the Children et de certaines ONG bénéficieront d'un "accès libre et illimité" au camp, pour déterminer combien il y avait d'enfants, parmi les 693 personnes de la région de Bunia (est de la RDC) qui, il y a quelques mois, avaient été transportées par avion dans le camp afin d'y recevoir un entraînement militaire. [Le communiqué complet est affiché sur: http://www.unicef.org/newsline/]
Les soldats, qui suivent actuellement un entraînement à l'Ecole politique nationale de Kyankwanzi, au centre de l'Ouganda, quitteront l'école mardi pour être réinstallés et réunis avec leur famille, a rapporté lundi le quotidien indépendant ougandais 'Monitor'. L'entraînement des soldats s'inscrit dans le cadre du soutien qu'apporte l'Ouganda aux rebelles, à l'est de la RDC, lisait-on. L'UNICEF a mis en place une cellule spéciale pour couvrir tous les aspects de la mise en liberté et de la réunification, incuant les processus d'évaluation, de recherche, et de réinstallation, d'après un communiqué de presse de l'ONU. Le général de brigade Steven Kashaka, chef d'état-major de l'UPDF (Uganda People's Defence Forces), a indiqué que l'armée n'avait pas eu l'intention de recruter des enfants. Intervenant à l'occasion d'un atelier de deux jours sur la sensibilisation pour les officiers supérieurs, il a déclaré que l'armée ougandaise s'est engagée à protéger les droits de l'enfance, a rapporté le journal semi-officiel 'New Vision' ce week-end.
Nairobi, le 12 février 2001
[FIN]
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