NATIONS UNIES
Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires - IRIN
Pour l'Afrique Centrale et de l'Est
Tél: +254 2 622 147
Fax: +254 2 622 129
E-mail: irin@ocha.unon.org
RDC: HRW critique les arrestations de militants à Bukavu
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, basée à New York, a critiqué 'les passages à tabac en public, les arrestations et les mauvais traitements' subis par les 13 militants des droits de l'homme à Bukavu. 'Ces dernières menaces viennent s'ajouter à l'escalade de la violence qui touche l'est du Congo depuis quelques mois. Elles surviennent également au lendemain de la visite dans la région du Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Mary Robinson,' a déclaré HRW dans un communiqué publié mercredi. Les militants ont été arrêtés lundi dans les locaux de l'organisation Groupe Jérémie par des soldats du parti au pouvoir, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD-Goma). On les aurait fait 'sortir du bureau un par un' et ils auraient été 'frappés à coups de poings et de bâtons devant une foule importante'. HRW a indiqué que ces actions démontraient 'un mépris du respect des droits de l'homme de la part des rebelles au pouvoir'. 'Le RCD doit cesser de terroriser ceux qui s'expriment de façon pacifique,' a ajouté le communiqué.
Des sources présentes à Bukavu ont indiqué à IRIN que les 13 détenus avaient été relâchés mardi soir du camp militaire de Saio o=F9 ils avaient été incarcérés. La ville est sous haute tension depuis l'annonce du décès de l'archevêque du diocèse, Mgr Emmanuel Kataliko. La nouvelle avait provoqué des scènes de violences et de jets de pierres, entraînant la mort de trois personnes. Les obsèques du prélat se sont déroulées mardi sans incident. Dimanche, des pierres ont été lancées sur le véhicule du gouverneur du Sud-Kivu, Norbert Kantintima et des soldats rwandais auraient tiré des coups de feu en l'air pendant le transport du corps de l'évêque de l'aéroport vers la cathédrale, ont rapporté ces sources.
RDC: Le HCR préoccupé par les nouveaux réfugiés en RC
Le personnel du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) va installer une permanence à Betou, en République du Congo (RC), o=F9 se trouvent quelque 20 000 réfugiés ayant fui les combats du nord-ouest de la RDC qui opposent les troupes rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC) et le gouvernement. Cette décision fait suite aux rapports de missions humanitaires précédentes qui avaient constaté que les approvisionnements en vivres et en abris dans la région avaient été épuisés. Parmi les réfugiés de Betou, on compte quelque 400 soldats du gouvernement de la RDC dont le rapatriement est en discussion. Parmi les derniers arrivants, on compte également plus de 100 pygmées, un groupe recensé pour la première fois par l'agence humanitaire. 'Leur présence est inquiétante car généralement ces communautés sont très indépendantes et réticentes à quitter leurs territoires, à moins d'être confrontées à des difficultés extrêmes,' a précisé le HCR. Cette dernière semaine, les incidents se sont multipliés sur le fleuve Oubangui qui sépare les deux Congos. D'importants mouvements de troupes ont été signalés ainsi qu'une attaque contre une embarcation commerciale.
BURUNDI: Violents affrontements dans le sud
Les combats se poursuivent dans le sud du pays, o=F9 l'on fait état d'au moins 26 victimes dont sept rebelles. Le service kirundi de la BBC a rapporté que les provinces de Cankuzo, Bururi et Gitega avaient été le théâtre de nouveaux affrontements 'qui surviennent avant le 20 octobre', date butoir donnée aux factions rebelles par l'équipe de médiation pour la paix pour entamer les pourparlers de cessez-le-feu. On a observé des heurts particulièrement violents entre forces rebelles et gouvernementales dans la région de Rutovu [d'o=F9 sont originaires le président Pierre Buyoya et les anciens chefs d'état Micombero et Bagaza] dans la province de Bururi, o=F9 plus de 5 000 personnes auraient fui la zone de Condi.
RWANDA: Le chef de file du FPR propose des élections pour 2003
Charles Murigande, secrétaire général du parti au pouvoir, le Front patriotique rwandais (FPR), a déclaré que si la transformation politique actuelle se maintenait, le Rwanda pourrait tenir des élections présidentielles vers 2003. Lors d'un entretien avec le journal pro-gouvernemental 'New Times', il s'est félicité des élections populaires récentes et des prochains scrutins au niveau des communes. 'Ce que nous constatons aujourd'hui, c'est un processus graduel d'implication des masses dans la prise de décision à tous les niveaux,' a-t-il commenté. Il a ajouté que le pays 'luttait contre des forces puissantes qui avaient les moyens et le temps de saboter notre combat'.
Parallèlement, le ministre de l'administration locale, Désiré Nyandwi, a expliqué que le programme de décentralisation du gouvernement visait à améliorer la participation du peuple aux prises de décision. La radio nationale a précisé qu'il avait fait ces commentaires lors d'un colloque réunissant des diplomates et des agents des Nations unies sur le thème de la politique de décentralisation du gouvernement. Les élections populaires, lesquelles devaient être suivies d'autres scrutins, étaient une mise en application de ce 'système démocratique de participation', a-t-il ajouté.
Nairobi, le 11 octobre 2000
[FIN]
[Les informations contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN, un département d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies ou de ses agenc=s. Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin, merci de tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait inclure une référence aux sources originales. Les rapports d'IRIN sont archivés sur internet sous : http://www.reliefweb.int/IRIN. Toute utilisation par des sites web commerciaux nécessite l'autorisation écrite d'IRIN. ]