Contexte
Depuis la crise sécuritaire au Mali en 2012, la zone frontalière entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso est caractérisée par un climat d’insécurité. Principalement due à la présence de groupes armés, mais également à la montée de la criminalité et des tensions entre les communautés, cette situation sécuritaire critique a causé le déplacement de 1 218 754 personnes déplacées internes (PDI) et de 22 045 réfugiés en date du 25 mai 2021. Ces déplacements intensifient les besoins humanitaires des populations hôtes et déplacées dans divers secteurs tels que la protection, la sécurité alimentaire, la nutrition, la santé, l’eau, l’hygiène et l’assainissement (EHA), les abris ou encore l’éducation. La situation sécuritaire délétère combinée à d’autres facteurs tels que le mauvais état des infrastructures, les limitations de circulation liées à l’état d’urgence déclaré dans les régions frontalières, et les conditions géographiques difficiles limitent l’accès humanitaire. En résulte un déficit d’information important sur l’étendue, la nature et la sévérité des besoins humanitaires de ces populations. Afin de combler ces lacunes et d’informer la planification des interventions humanitaires, REACH a démarré un suivi multisectoriel des besoins humanitaires dans la zone frontalière Burkina Faso - Mali - Niger, plus précisément dans les régions de Tillabéri et Tahoua (Niger), Mopti, Tombouctou et Gao (Mali), Sahel, Est, Nord et Centre-Nord (Burkina Faso). Cet aperçu de la situation présente les résultats de cette évaluation au Burkina Faso sur la période d’avril et de mai 2021.