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Burkina Faso

Rapport mensuel de monitoring de protection - Region Est (Decembre 2020)

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Contexte/Points saillants

Au cours de ce mois de décembre 2020, le contexte sécuritaire de la région de l’Est a été moins précaire par rapport au mois précédent. On observe une forte présence des HANI dans les provinces de la Tapoa, la Komondjari et la Gnagna. Une accalmie a été observée dans la province du Gourma au cours de ces deux derniers mois. Par contre, les incidents se sont accrus dans les provinces de la Tapoa, la Komondjari et de la Gnagna. En effet, des incidents aussi bien sécuritaires que de protection ont été enregistrés. En termes d’incidents de sécurité, un affrontement entre des hommes armés (HANI) et les forces de défense et de sécurité (FDS) dans la province de la Tapoa a eu lieu dans le parc W, précisément dans le village de Tapoa-Djerma. Les incidents de protection ont concerné d’une part, les prêches des HANI, obligeant le port de voiles, l’interdiction de consommer l’alcool et le tabac. D’autres parts des enlèvements, des atteintes à la vie et des menaces de mort.

Les incidents majeurs de ce mois sont les prêches des HANI à plusieurs reprises dans la province de la Tapoa et de la Gnagna tendant à une imposition d’idéologie religieuse. Il faut ajouter à cela l’attaque et les actes de vandalisme sur les écoles primaires de Kontiandi et Tomonga dans la Gnagna, entraînant ainsi leurs fermetures.
Le contexte sanitaire connait une dégradation sans précédente dû à une augmentation de nouveaux cas de COVID-19 enregistrés dans la région de l’Est. Le service de l’information du gouvernement a fait cas d’au moins 30 nouveaux cas de COVID-19 au cours du mois, tous par transmission communautaire dans les communes de Fada N’gourma, Diapaga et Bogandé.

Le couvre-feu instauré par le gouverneur dans la région n’est pas sans conséquences sur la vie des populations. Dans les villages et les communes rurales, le couvre-feu est instauré de 19h à 5h et de 00h à 4h dans les zones urbaines. Cette situation restreint les mouvements des populations et ralentit les activités économiques.

En résumé, le contexte sécuritaire connait une dégradation mais avec une variation de zones et de typologie d’incidents se focalisant sur l’imposition d’idéologie religieuse allant de la Tapoa à la Gnagna en passant par la Komondjari. Au plan sanitaire, la COVID-19 connait une progression nécessitant ainsi une observation plus rigoureuse des mesures barrières. Cela pourrait être dû à la négligence de l’observation des mesures barrières des populations, surtout lors des meetings électoraux ; de la période de froid et de l’harmatan qui favorise la transmission rapide du virus.