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RÉSUMÉ : Entre le 23 et le 29 juin 2025, 198 publications sur les réseaux sociaux liés au secteur de l'aide au Niger, au Mali et au Burkina Faso ont généré un total de 262 commentaires. Cela représente une baisse de 35% de l'engagement par rapport à la période de suivi précédente (16-22 juin). Au cours de cette période, les sentiments négatifs ont été limités mais ont principalement ciblé deux agences des Nations Unies et trois ONGI.
Spotlight : BURKINA FASO
La suspension d'une ONGI a suscité peu de réactions en ligne
Le 27 juin, quatre médias locaux ont publié sur Facebook des informations concernant la suspension, pour une durée de trois mois, de plusieurs ONG internationales par le ministère de l’Administration territoriale du Burkina Faso.
Toutefois, une seule organisation a été nommée dans ces publications, et aucune n’a fourni d’explication officielle à cette décision. La réaction du public a été limitée, avec seulement quatre commentaires recensés — une mobilisation très discrète, contrastant avec les précédentes vagues d'engagement en ligne autour des organisations internationales et de l’expulsion du CICR. L’un des commentaires exprimait une méfiance générale à l’égard du financement et des objectifs des ONGI, tandis qu’un autre avançait l’hypothèse d’une suspension motivée par des considérations politiques. Les deux derniers commentaires critiquent le manque de transparence entourant cette décision.
Cette situation contraste aussi avec les récentes réactions en ligne à l'égard des organisations internationales, notamment les critiques adressées à l'UNICEF à la suite d'une visite de haut niveau au début du mois de juin, qui ont déclenché une forte augmentation des sentiments négatifs, y compris des allégations d'ingérence étrangère et d'agendas coordonnés. Bien que cette suspension n'ait pas généré un volume ou une intensité similaires, elle s'est déroulée dans le même contexte plus large de scepticisme à l'égard des acteurs internationaux.
Ce que cela nous apprend
- La réaction modérée du public peut refléter plusieurs dynamiques : une acceptation croissante des suspensions d’ONGI, une faible notoriété de l’organisation concernée ou encore une autocensure de la part des utilisateurs des réseaux sociaux susceptibles de s’opposer à la décision.
- Malgré l’absence d’un engagement marqué, les quelques commentaires exprimés font écho à des préoccupations récurrentes, notamment sur le financement des ONGI, les motivations politiques des autorités et le manque de transparence entourant ces mesures.
- L'absence d’explication officielle semble avoir suscité davantage de confusion que d’indignation. Cette réponse pourrait traduire une certaine lassitude, voire une prudence accrue du public face à ce type d’annonce.
- Dans un contexte politiquement sensible, même des actions discrètes visant des ONGI peuvent alimenter les soupçons sur la présence étrangère, en particulier lorsque les informations disponibles sont limitées.