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Burkina Faso

Burkina Faso - Mise à jour des messages clés : Un renforcement de l’offre sur les marchés des zones difficile d’accès, mais insuffisance de revenu monétaire des ménages, décembre 2024

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Messages clé

  • Le ravitaillement des marchés de Arbinda en novembre et de Djibo en décembre après respectivement 4 et 6 mois de suspension, a permis de renforcer les disponibilités de denrées. Toutefois, les revenus des ménages principalement issus des envois d’argent de parents, de la vente de l’eau et de produits maraichers ne sont pas suffisants pour faire des achats à prix élevé sur le marché. L’assistance alimentaire en cours touche la majorité des ménages et couvre au moins 75 pour cent de leur besoin. Elle contribue à réduire les gaps importants de consommation, car la plupart des ménages avaient déjà épuisé les stocks marginaux de leur propre production. Compte tenu de l’érosion poussée des avoirs des ménages et des prix des denrées hors de portée des pauvres, l’assistance doit se poursuivre entre février et mai pour éviter une détérioration de l’insécurité alimentaire aigüe au-delà de la Crise ! (Phase 3 ! de l’IPC).
  • En raison de la volatilité et des gaps prolongés dans la consommation, de l’accès réduit des populations aux soins de santé, ainsi que les ruptures d’intrants pour la prise en charge adéquate de la malnutrition, les admissions d’enfants souffrants de malnutrition sévère et les décès associés restent préoccupants depuis le début de l’année, particulièrement dans la région du Sahel avec des augmentations respectives de 49 et 132 pour cents entre janvier et début décembre comparativement à la même période il y a un an.
  • Malgré la persistance des menaces des groupes armés terroristes et des contrôles parfois exercés par ces derniers sur les axes routiers, le blocus s’est assoupli dans les provinces de l’Oudalan et du Loroum et cela a favorisé des retours de PDIs dans leurs localités d’origine. Les récoltes de la saison constituent la principale source de nourriture pour la majorité des ménages hôtes. Toutefois, pour les PDIs ou les retournés qui représentent au moins 20 pour cent de la population, le marché et les dons des familles hôtes constituent des sources de nourritures. Les revenus faibles issus de la vente du fourrage, de bois, de l’eau et des envois de parents de l'extérieur restent insuffisants pour satisfaire les besoins sur le marché. Ils sont alors contraints de limiter à la fois le nombre et la quantité des repas et sont exposés à l’insécurité alimentaire aigüe Crise (Phase 3 de l’IPC).
  • La bonne disponibilité de l’eau dans les sites accessibles, les soutiens en intrants apportés par le gouvernement et les partenaires, devraient favoriser entre janvier et avril, des offres de produits maraichers meilleures à la saison passée, mais inférieures à la normale. En effet, en plus de l’augmentation des sites sécurisés pour la production, les ménages initient aussi des productions en potagers hors sol. Ces productions constitueront des sources additionnelles de nourriture et de revenu surtout dans les communes de Titao, Arbinda, Gorom-Gorom, Diapaga. Mais ces sources ne seront pas suffisantes pour faire face au manque ou à l’épuisement des céréales de base ou pour acquérir ces denrées à prix élevés sur les marchés.
  • À la faveur des nouvelles récoltes, l’offre céréalière s’est renforcée sur les marchés. Les résultats prévisionnels de la campagne agricole annoncent un accroissement de la production céréalière de 18,07 et 21,4 pour cents respectivement par rapport à la campagne précédente et à la moyenne quinquennale. Les convois sous escorte militaires ont également repris à la sortie de la saison et contribuent à améliorer les disponibilités dans les zones à fort défi sécuritaire, notamment, Titao, Djibo, Arbinda. Néanmoins, des pénuries persistent sur les marchés de Sebba, de Kelbo, de Diapaga. Dans l’ensemble, les prix des céréales de base restent élevés en novembre avec des hausses annuelles entre 10 et 20 pour cent et entre 30 et 50 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale.