Maintien du niveau atypiquement élevé des prix des céréales de base
Key Messages
Afin de réguler les prix des denrées de base sur les marchés, le gouvernement a lancé en fin février, la vente de céréales à prix subventionné. Au même moment, il lui faut mobiliser 32 000 tonnes de céréales pour poursuivre cette opération jusqu’en fin d’année. En attendant, sur la plupart des marchés, les prix poursuivent leur évolution saisonnière au-dessus de la moyenne quinquennale, avec des hausses moyennes de 15 pour cent pour le maïs, 25 pour cent pour le mil et 24 pour cent pour le sorgho.
Dans les zones de moyens d’existence (ZOMES) 7 et 8, au nord du pays, la détérioration de la situation sécuritaire marquée par une multiplication des attaques de groupes armées, provoque des déplacements internes de populations des communes frontalières avec le Mali vers les zones plus au Sud. Les services en charge de l’action sociale ont dénombré environ 12 500 personnes et disponibilisé à leur profit des céréales pour trois mois de consommation.
Dans cette partie du pays où la majorité des ménages pauvres tirent leur revenu de la pratique de l’élevage et de l’orpaillage, la hausse des prix des denrées de base de 20 à 33 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale et la stabilité des prix de l’or et des petits ruminants, ne sont pas de nature à favoriser l’accès alimentaire des ménages. Au moment où les stocks ménages sont presque épuisés, les termes de l’échange bétail/céréales enregistrent une baisse de 15 pour cent comparé à la moyenne des cinq dernières années. Ainsi dès le mois d’avril, la dégradation de l’accès alimentaire va exposer les ménages pauvres la ZOME 8 à une situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) et qui s’étendra à la ZOME 7 à partir de juin.