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Bulletin d'information No. 667 pour l'Afrique de l'Ouest

NATIONS UNIES
Bureau de coordination des affaires humanitaires
IRIN pour l'Afrique de l'Ouest
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SIERRA LEONE: Prudence en matière de rapatriement des réfugiés, exhorte RI

'Refugees International' (RI) a exhorté mercredi le HCR "à ne pas se hâter" dans sa décision de rapatrier ou non les réfugiés sierra-léonais de Guinée et du Liberia, car l'ONG estime que le pays n'est pas encore prêt à accueillir de grands nombres de retournés.

"Les camps en Guinée accueillent jusqu'à 450 000 réfugiés sierra-léonais et ceux du Liberia en abriteraient 50 000 autres, de sorte que le problème potentiel de réinstallation est énorme", indique RI.

Très peu de Sierra-Léonais sont rentrés dans leur pays natal, indique RI, car ils craignent les attaques rebelles et l'agitation persistante dans l'intérieur du pays. De plus, explique RI, les réfugiés "n'ont pas grand chose vers quoi rentrer" puisque les services sociaux se sont pour ainsi dire arrêtés pendant le conflit.

RI a également formulé une série de recommandations pour les réfugiés dans les pays voisins, et a notamment appelé "le HCR à augmenter son personnel de protection dans les camps pour réfugiés en Guinée" et le PAM et le HCR à contrôler les niveaux d'assistance dans les camps pour réfugiés afin de s'assurer que les réfugiés reçoivent au moins les rations alimentaires minimales.

SIERRA LEONE: De Beers ne vendra que du diamant "100 % non rebelle"

L'entreprise diamantaire multinationale De Beers s'est engagée mardi à ne vendre que du diamant qui peut être garanti comme ne venant pas de zones tenues par des rebelles, selon une porte-parole de la compagnie.

"Nous avons fermé nos bureaux d'achat en Angola, en RDC et en Guinée à la mi-octobre", a indiqué à IRIN Tracey Peterson, attaché de presse de De Beers. "Nous voulons garantir que nous n'achetons pas des diamants sur le marché ouvert en Afrique", a-t-elle dit.

M. Peterson a ajouté que l'objectif de cet engagement était de soutenir les efforts internationaux pour amener la paix dans les pays africains en conflits et veiller à ce que l'industrie diamantaire légale ne soient pas salie par la petite minorité de diamants vendus par les mouvements rebelles pour financer leurs activités.

Le Ministre sierra-léonais des ressources minérales, Mohamed Deen, a salué l'engagement de De Beers mais a invité la compagnie à étendre cet embargo à toutes les pierres précieuses extraites illégalement ou passées en contrebande.

"Le gouvernement de Sierra Leone se préoccupe également de la contrebande, en temps de paix, de diamants qui ne suivent pas les canaux légaux", a déclaré M. Deen, cité par l'agence Reuter.

Parallèlement, le dirigeant du RUF, Foday Sankoh, a déclaré que le moratoire sur l'extraction du diamant qu'il avait imposé en janvier n'avait pas réussi. "Le gouvernement ne m'a pas fourni la structure nécessaire à ma commission pour mener à bien le travail", a déclaré M. Sankoh mercredi à la presse de Freetown.

Aux termes de l'accord de paix de Lomé, M. Sankoh a été nommé président de la commission gouvernementale chargée de gérer les ressources naturelles, avec rang protocolaire de vice-président de l'Etat.

SIERRA LEONE: Le rythme de la paix doit être soutenu

Une paix fragile s'installe en Sierra Leone, déclarent le Vice-Président de la Banque Mondiale pour les Nations Unies et les Affaires Extérieures, Mats Karlsson, le Haut Commissaire adjoint du HCR, Frederick Barton, et l'administrateur associé du PNUD, Zephirin Diabré, dans le 'International Herald Tribune' de mardi.

La majorité des anciens combattants de la guerre civile, indique l'article, ont accepté de respecter l'accord de paix de Lomé que beaucoup de gens à l'époque pensaient voué à l'échec, et plus de 16 000 soldats des deux côtés ont déposé les armes. Les personnes déplacées rentrent chez elles tandis que les coupables et les victimes de la guerre commencent à s'engager dans le processus de paix, ajoute l'article.

Cependant, beaucoup reste à faire pour bâtir sur les progrès accomplis, selon MM. Karlsson, Barton et Diabré, et il faudra jusqu'à 30 millions de dollars pour l'année 2000 pour maintenir sur les rails le programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR).

"En préservant la paix, on envoie aux Sierra-Léonais et aux sociétés qui ont connu un conflit ailleurs dans le monde le message que la vie peut reprendre avec la détermination des gens eux-mêmes et le soutien politique et économique du reste du monde", concluent les trois auteurs.

SIERRA LEONE: Séminaire sur les droits de l'Homme en Gambie

Un séminaire de huit jours sur la restauration du respect des droits de l'Homme en Sierra Leone a ouvert ses travaux en Gambie mercredi, selon 'Interights', une organisation de défense des droits de l'Homme.

Organisé par 'Alliances for Africa', 'Interights' et 'Institute for Human Rights and Development', cette session de formation a pour objectif de permettre à la société civile sierra-léonaise d'utiliser la charte africaine des Droits de l'Homme et des Peuples pour traiter les violations des droits de l'Homme perpétrées pendant le récent conflit.

NIGERIA: Le Président s'adresse à la nation

Le Président Olusegun Obasanjo s'est adressé à la nation mercredi soir et a appelé à la réconciliation après les derniers événements de violence sectaire au Nigeria, qui ont fait des centaines de morts.

"Nous devons nous débarrasser de la mentalité meurtrière qui naît de la peur et de la suspicion de l'autre. Nous devons redécouvrir la valeur du dialogue", a-t-il déclaré. S'adressant aux investisseurs dans l'économie nigériane, il a qualifié les affrontements entre musulmans et chrétiens de "hoquet" qu'il faut oublier pour permettre au Nigeria "d'avancer à toute vapeur vers l'avenir".

Les violences dans la ville de Kaduna, au nord du pays, ont commencé le 21 février après une marche organisée par l'Association des Chrétiens du Nigeria (CAN) pour protester contre une proposition d'instaurer la loi islamique dans l'Etat de Kaduna. Les affrontements, qui ont fait plus de 400 morts, ont créé une atmosphère de crainte et de méfiance entre des gens qui précédemment étaient voisins, et certains, en majorité originaires du sud, ont fait leurs bagages et ont quitté la ville.

"De nombreuses personnes, surtout des femmes et des enfants, se rendent dans des endroits sûrs, et observent la situation", a indiqué jeudi à IRIN Fabian Okoye, directeur de recherche et de publications de l'observatoire des droits de l'Homme à Kaduna. Selon lui, bien qu'il n'y ait pas eu d'agitation depuis vendredi et que la forte présence militaire ait été
sensiblement réduite, les gens ont encore anxieux. "Certains marchés sont rouvert mais dans le principal quartier des affaires, aucune activité sérieuse n'a repris, les gens se présentent à leur poste le matin et partent à l'heure du déjeuner", indique M. Okoye. Un couvre-feu nocturne est toujours en vigueur de 6 heures du soir à 7 heures du matin
(17:00-06:00 TU).

Plus de 400 personnes auraient également péri lundi dans des affrontements entre musulmans et chrétiens à Aba, au sud-est du pays, selon Reuter. Les victimes à Aba semblent être des Haoussas originaires du nord, majoritairement musulmans, qui ont été tués par des Igbos, majoritairement chrétiens du sud-est, en représailles pour les dizaines de Igbos tués dans la ville de Kaduna, au nord du pays, la semaine dernière, ont rapporté les agences de presse. Parallèlement, les actes de représailles se sont répandus mardi jusqu'à Uyo, dans l'Etat d'Akwa Ibom, au sud-est du pays, o=F9 des jeunes ont mis le feu à des propriétés soupçonnées d'appartenir à des musulmans, rapporte 'The Guardian'.

Répondant à ses détracteurs qui lui reprochent de n'avoir pas immédiatement envoyé l'armée à Kaduna, M. Obasanjo a expliqué que la procédure normale est d'attendre une demande du gouverneur signalant que les forces de police de l'Etat ne peuvent venir à bout de l'agitation. "Dès que la demande du gouverneur adjoint m'est parvenue, j'ai immédiatement ordonné aux troupes de se déployer pour soutenir la police et prendre les mesures nécessaires pour mettre fin aux tueries et aux destructions dans la ville et ses environs", a-t-il dit.

Selon M. Okoye, de nombreuses personnes ont accueilli favorablement le discours du président, mais certains pensent qu'il arrive un peu tard.

COTE D'IVOIRE: Près de 11 000 Libériens rapatriés depuis août 99

Le HCR a rapatrié près de 11 000 réfugiés libériens de Côte d'Ivoire depuis août dernier, selon un communiqué du HCR à Abidjan. Près de 5 000 réfugiés libériens sont rentrés en décembre, indique le HCR.

Au cours des deux premiers mois du nouveau millénaire, un peu plus de 2 000 réfugiés ont été "aidé au rapatriement; ils ont bénéficié du transport et d'un paquetage de retour", indique le HCR.

Le rapatriement des réfugiés libériens de Côte d'Ivoire n'a pas été affecté par les violences qui ont éclaté dans le comté de Lofa, au nord du Liberia, en août dernier, précise le HCR.

Selon le HCR, le gouvernement de Côte d'Ivoire a indiqué qu'en date du 31 décembre 1999, il y avait environ 140 000 réfugiés dans le pays. La plupart d'entre eux sont libériens, indique le HCR.

SAHEL: Amélioration de la sécurité alimentaire

Des pluies anormalement fortes dans le Sahel en 1999 ont renforcé la sécurité alimentaire des planteurs; nombre d'entre eux signalent des récoltes bonnes ou excellentes dans la plupart des régions malgré les dégâts provoqués par les pluies, indique le système américain d'alerte précoce contre la famine (FEWS) dans son bulletin du 29 février.

Mali:

FEWS décrit une situation de sécurité alimentaire excellente au Mali après deux années consécutives de récoltes record. Les produits céréaliers et autres vivriers sont disponibles sur les marchés et les prix sont restés inférieurs à la moyenne.

Les estimations pour la production de riz sont à la hausse pour la quatrième année consécutive et dépassent 800 000 tonnes.

"La croissance s'est principalement produite dans le secteur de la production moderne de riz ", indique FEWS.

La production de riz dans ce secteur, qui a augmenté de 60-70 pour cent au cours des années 90, a été rendue possible par la libéralisation du marché, l'amélioration de l'irrigation et des infrastructures, la dévaluation du franc CFA et un meilleur usage des engrais et des ressources en eau ainsi que l'amélioration des méthodes culturales.

La productivité du cheptel est restée élevée du fait du pâturage en saison sèche et de la bonne alimentation des points d'eau.

Tchad:

La récolte de sorgho de fin de saison, appelé berbéré, devrait être excellente et en hausse. Selon FEWS, en raison d'une saison inférieure à la moyenne, la production céréalière pour 1999/2000 n'atteindra que des niveaux moyens dans la zone sahélienne. Cependant, ajoute FEWS, certaines parties de cette zone, telles que Kanem à l'ouest, le Lac et Batha au nord, devraient connaître des déficits localisés de production.

Les autres cultures hors saison telles que les betteraves et les tomates sont bonnes et la récolte a commencé. Les conditions pour la récolte de blé sont bonnes près de Doum-Doum.

Burkina Faso:

Les céréales, les légumes, la viande, les produits laitiers et le poissons sont disponibles à des prix abordables sur les marchés urbains et ruraux, indique FEWS, qui ajoute que les prix des céréales de base dans chaque région ont chuté sur presque tous les marchés en décembre et sont bien inférieurs à la moyenne de 1995-98 sur tous les marchés couverts par le Système d'Information Marchés (SIM).

Les responsables agricoles dans les régions frontalières avec le Mali signalent que les commerçants importent du millet du Mali en raison des prix plus faibles dans ce pays. L'importante nappe phréatique et le haut niveau des rivières et des barrages ont favorisé les cultures potagères et la pêche.

Les perspectives pour le riz hors saison dans les provinces de Ganzourgou et Boulgou sont excellentes cette année, indique FEWS. L'eau et le fourrage sont disponibles pour le bétail.

NOTE AUX SOUSCRIPTEURS: CHANGEMENT DES NUMEROS DE TELEPHONE

Veuillez noter qu'IRIN-Afrique de l'Ouest a déménagé. Les nouveaux numéros de téléphone sont les suivants:

+225 22-40-44-35/36/37/38/39/40/41/42/43/44 Le nouveau numéro de fax est : +225 22 40 44 35 L'adresse électronique reste inchangée: irin-wa@irin.ci

Abidjan, le 2 mars 2000

[FIN]

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