▪ La situation sécuritaire au Burkina Faso continue d’être marquée par les activités continues des groupes armés non-étatiques (GANE), surtout dans la Boucle du Mouhoun, Sahel, Nord et Est où les groupes armés sont signalés et des mouvements de populations enregistrés. Le mois de Juin a été celui ayant engendré le plus grand nombre des premiers déplacements qui représentent 91% des 15 816 mouvements de population enregistrés sur la période écoulée.
▪ Les deux mois concernés ont connu une escalade sans précédent de la violence, ciblant principalement les populations civiles. Une hausse des violations graves des droits humains et des abus a été constatée dans les régions du Nord, de l’Est, et Sahel qui dans la nuit du 4 au 5 juin 2021, l’attaque la plus meurtrière depuis 2015, commise contre le village de Solhan (région du Sahel) et ayant fait plus de 132 selon la source gouvernementale. La situation sécuritaire s’est fortement dégradée avec en toile de fond, des attaques des groupes armés non-étatiques (GANE) contre les populations civiles et les forces de défense et de sécurité.
▪ De nombreuses localités sont difficiles d’accès du fait de la précarité de la situation sécuritaire due à l’activité des GANE, surtout les zones frontalières avec le Niger et le Mali.
▪ Les VBG sont en hausse comparées à la période précédente. On note une augmentation des VBG touchant les hommes qui ne respectent pas les exigences vestimentaires imposées par les GANE (coupe des pantalons et port de la barbe entre autres).
▪ Pendant le mois de Juillet, des Comités Féminins de Paix ont été mis en place au Nord et dans la Boucle de Mouhoun. Ces comités féminins visent à promouvoir l’implication des femmes dans les différents mécanismes et processus de prévention et de gestion de conflits et sont appelés à travailler en étroite collaboration avec les comités mixtes de prévention et gestion de conflits au sein de leurs communautés respectives afin de promouvoir la cohabitation pacifique. La mise en place de ces comités renforce la participation des femmes dans les mécanismes de participation communautaire. Cependant, des efforts restent à faire pour atteindre la parité
▪ L’accès à la terre reste une préoccupation majeure . Il est la principale source de conflits entre agriculteurs et éleveurs . Par ailleurs , en raison de l’insuffisance de terre , les PDI éprouvent des difficultés particulières à acquérir des espaces pour ériger des abris ou cultiver. Cette situation est à l’origine de mouvements pendulaires des PDI vers les localités d’origine, en dépit des risques de protection liés à ces déplacements..