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Activités du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel - Rapport du Secrétaire général (S/2023/490)

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I. Introduction

1. Le présent rapport, qui couvre la période allant du 31 décembre 2022 au 29 juin 2023, donne un aperçu de l’évolution de la situation et des tendances observées en Afrique de l’Ouest et au Sahel et fait état des activités menées par le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS). On y fait par ailleurs le point sur l’application de la stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel ainsi que sur la situation dans le bassin du lac Tchad, conformément aux dispositions de la résolution 2349 (2017) du Conseil de sécurité.

II. Évolution de la situation et tendances observées en Afrique de l’Ouest et au Sahel

2. Certains États Membres d’Afrique de l’Ouest et du Sahel ont pris des mesures pour consolider leur processus démocratique. Le Bénin, la Guinée-Bissau et la Mauritanie ont organisé des élections législatives en janvier, juin et mai, respectivement. Au Nigéria, le peuple a élu son Président et son Parlement fédéral en février, et des élections gubernatoriales et législatives au niveau des États fédérés se sont tenues en mars. Des élections locales se sont également tenues en mars en Gambie. Les préparatifs se sont poursuivis en vue des élections en Côte d’Ivoire, en Guinée-Bissau, au Libéria, en Sierra Leone et au Togo. L’application d’une nouvelle loi relative l’action positive a amélioré la représentation parlementaire des femmes au Bénin. Au Libéria, la Commission électorale nationale et les partis politiques ont signé en mai un mémorandum d’accord par lequel les partis politiques se sont engagés à assurer une représentation minimale de 30 % de femmes sur leurs listes de candidats. Dans plusieurs pays, les tensions sociopolitiques persistantes et le rétrécissement de l’espace civique et politique continuaient de susciter des inquiétudes.

3. En pleine transition politique, le Burkina Faso, la Guinée et le Mali ont demandé à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) de lever les sanctions qui leur avaient été imposées à la suite des changements anticonstitutionnels de gouvernement survenus dans ces pays. Toutefois, la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a décidé de maintenir ses sanctions existantes et a imposé de nouvelles interdictions de voyager à des membres du gouvernement et à d’autres hauts fonctionnaires de ces États. Elle a également réaffirmé la nécessité d’ouvrir l’espace politique et de garantir un dialogue politique sans exclusive. Les trois États ont proposé d’établir un cadre de coordination permanent entre eux afin de faciliter les échanges commerciaux et de lutter contre l’insécurité.

4. Bien qu’il ait été fait état d’une diminution des attentats terroristes et des décès liés à l’insécurité dans les régions du Niger et du Nigéria faisant partie du bassin du lac Tchad et à proximité de celles-ci, les conditions de sécurité ont continué de se détériorer dans le Sahel central et l’insécurité s’est propagée vers le sud jusqu’aux pays côtiers. En réaction, les pays côtiers se sont attachés à intensifier la coopération bilatérale en matière de sécurité tout en renforçant les moyens consacrés à la sécurité intérieure.

5. La situation humanitaire a continué à se dégrader dans la région sur fond de hausse des prix des denrées alimentaires et d’autres produits de base. Dans le Sahel central, la situation humanitaire demeurait particulièrement désastreuse. En dépit d’une croissance économique soutenue dans certains États Membres, le ralentissement de l’activité économique, le fait que l’accès aux marchés de capitaux internationaux soit rendu plus difficile et la hausse de l’inflation ont eu des effets négatifs sur la trajectoire de croissance globale de la région.

6. Le 19 mai, le nouveau Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simão, a pris ses fonctions et s’est rendu à New York pour une première prise de contacts avec des fonctionnaires de haut rang des Nations Unies et des représentants d’États Membres et d’organisations régionales et sous-régionales.