Informations clés sur l’évolution du contexte (février – mars 2025)
—Bénin : Dans un contexte de tensions entre les deux pays, le Bénin a rappelé le 13 février son ambassadeur au Niger pour des propos en opposition avec la ligne officielle du gouvernement, dans lesquels il demandait pardon au peuple nigérien. Les anciens présidents Soglo et Boni Yayi ont déclaré le 10 mars qu’ils avaient été réinvités au Niger, où ils tenteraient de jouer un rôle de médiateurs. Le 14 mars le Président Talon dénonçait l’absence de coopération militaire entre le Bénin et ses voisins, le Burkina Faso et le Niger.1 Les attaques de groupes armés ont continué à faire des victimes parmi les forces de sécurité dans le Nord du pays. En effet, le 3 mars, deux véhicules militaires étaient frappés par des explosifs posés par un groupe armé, blessant neuf soldats.
—Côte d’Ivoire : A l’approche du scrutin présidentiel d’octobre 2025, les rhétoriques identitaires s’intensifient alors que l’inéligibilité de plusieurs candidats a suscité l’indignation des partisans. Dans un contexte de tensions entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, trois agents des eaux et forêts ivoiriens étaient arrêtés le 7 février par un groupe armé sur un site d’orpaillage situé à Kalamon2, à quelques centaines de mètres de la frontière burkinabé. Malgré ces tensions, le 19 février, la Côte d’Ivoire a exprimé, par le biais de son ministre de la Défense, sa volonté de mettre en place des patrouilles communes avec le Burkina Faso3.
—Ghana : La violence liée au débordement du conflit de la chefferie de Bawku continue de s’intensifier dans la région de l’Upper East. La plupart des violences ont consisté en des attaques contre des civils par des groupes armés et des affrontements entre ces groupes et les forces armées, qui ont également affecté les civils4. Depuis une décision publiée officiellement le 30 janvier 2025, le gouvernement du Ghana accorde le statut de réfugié prima facie aux demandeurs d’asile burkinabé arrivant sur son territoire5.
—Togo : Le 6 mars, le parlement togolais a adopté un projet de loi pour autoriser la prolongation de l’état d’urgence dans le Nord du pays6. Le 12 mars, le ministre togolais des Affaires étrangères exprimait sur Facebook la volonté du Togo de rejoindre l’Alliance des Etats du Sahel.
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