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Outil de veille multirisques pour les pays côtiers d'Afrique de l'Ouest : Bénin - Côte d’Ivoire - Ghana - Togo (GRANIT) (au 30 novembre 2024)

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Informations clés sur l’évolution du contexte (octobre – novembre 2024)

  • Bénin : Après des mois de tensions, la reprise des relations diplomatiques et commerciales entre le Bénin et le Niger constitue un fort signal de réconciliation. Le 16 octobre 2024, le gouvernement béninois a approuvé la nomination de l’ambassadeur nigérien à Cotonou. Cette décision s’inscrit dans un contexte marqué par la reprise des exportations de pétrole entre les deux pays, qui avaient été précédemment interrompues par le Bénin. Bien que la frontière demeure fermée du côté nigérien, la direction générale des douanes au Bénin a autorisé le transit des personnes et des marchandises à destination et en provenance du Niger. Par ailleurs, parmi les incidents sécuritaires qui se poursuivent dans le nord du Bénin, on note l’incendie du parking d’une société de travaux publics impliquée dans la construction de la route Guéné-Karimama (Alibori), projet destiné à renforcer les échanges commerciaux et le désenclavement de la zone.
  • Côte d’Ivoire : À l’approche des élections présidentielles de 2025, le gouvernement a lancé un plan visant à fermer les établissements de santé irréguliers dans le pays. Ces structures fonctionnent parfois sans respecter les conditions sanitaires, sans disposer du matériel adéquat ni de personnel formé pour fournir certains soins. Fin octobre, plus de 1 000 établissements avaient déjà été fermés ou inspectés. Cependant, la fermeture de ces centres soulève la question du vide médical qu’elle engendre pour les populations vivant loin des centres de soins formels.
  • Ghana : La ville de Bawku, située dans la région de l’Upper East, connaît une recrudescence des affrontements armés intercommunautaires ayant causé plus d’une trentaine de morts entre octobre et novembre. Ces violences ont été ravivées par le retour d’un chef communautaire, considéré par la chefferie locale comme une remise en cause de son autorité sur la zone. Les armes utilisées lors des attaques pourraient provenir de réseaux de contrebande actifs dans d’autres régions ou dans des pays voisins, comme le Burkina Faso.
  • Togo : Dans le nord du Togo, les attaques et incursions de groupes armés se poursuivent, entraînant de lourdes pertes parmi les civils. Début octobre, l’incursion d’un groupe armé sur un chantier destiné à la construction de tranchées à la frontière avec le Burkina Faso a causé la mort de 10 civils, dont des femmes et des mineurs, ainsi que de 9 soldats. Plus tard ce même mois, le village de Malgbangou (préfecture de Kpendjal-Ouest) a été attaqué de nuit. Parmi les 8 victimes figuraient le propriétaire d’une maison hébergeant des déplacés d’un village voisin et ses protégés. Avec la poursuite des déplacements internes, les champs et les activités agricoles sont complètement abandonnés.

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