NATIONS UNIES
Bureau de coordination des affaires humanitaires
IRIN pour l'Afrique de l'Ouest
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(du 16 au 22 juin 2001)
LIBERIA: Des réfugiés à la dérive au large du Togo
Le navire suédois MV Alnar transportant 168 réfugiés libériens aurait quitté vendredi la côte du Togo o=F9 il était bloqué depuis plusieurs jours. Les Libériens n'avaient pas obtenu la permission d'entrer au Ghana, au Togo et au Bénin. Des sources médiatiques ont indiqué à IRIN que le navire avait reçu des vivres, de l'eau et d'autres provisions des autorités togolaises avant de quitter le Nigeria via le Bénin ; o=F9 il devait obtenir davantage de fuel. Le gouvernement du Nigeria avait annoncé mardi qu'il était disposé à les accueillir.
LIBERIA: Des Libanais souhaitent que leurs noms soient biffés d'une liste de l'ONU d'interdiction de voyage
La communauté libanaise au Liberia a demandé que l'on biffe le nom de certains de ses membres d'une liste de responsables publics et de conseillers libériens, ainsi que d'autres personnes auxquels les Nations Unies ont imposé une interdiction de voyage, a rapporté mardi la 'PANA'.
L'agence de presse a cité le démenti du chapitre libérien de la World Lebanese Cultural Union selon lequel aucun membre de la communauté libanaise dans le pays n'était « conseiller informel » du président libérien Charles Taylor, comme cela est contenu dans un document du Conseil de sécurité de l'ONU du 4 juin.
LIBERIA: Les responsables humanitaires bataillent pour alléger les souffrances des déplacés
Les institutions humanitaires ont poursuivi cette semaine leurs efforts visant à aider des milliers de déplacés par la guerre entre les forces gouvernementales et les dissidents dans le comté de Lofa, au nord du Liberia.
Certaines personnes déplacées à l'intérieur ont été transférées cette semaine des régions de Fassama et de Baloma à Bopolu, dans le comté de Gbarpolu (anciennement Bas Lofa). Une source humanitaire a informé IRIN que le fonds 'Save the Children' avait transféré jusqu'à mercredi un peu moins de 1 900 personnes à Bopolu, la principale localité à Gparpolu, et qu'il surveillait la situation à Fassama et à Baloma afin de voir si d'autres déplacés se trouvaient dans les fourrés environnants.
Un autre important groupe de déplacés se trouve à Gbalatuah et à Belefane, à proximité de la frontière séparant les comtés de Lofa et de Bong, a précisé la source. Les agents humanitaires s'étaient plaints il y a une semaine que les forces de sécurité les avaient empêchés d'atteindre ces déplacés, bien qu'un groupe de l'USAID, de l'UNICEF et de responsables gouvernementaux ait atteint la zone cette semaine. La source a indiqué que des efforts étaient en cours pour encourager le gouvernement à favoriser un meilleur accès aux déplacés à Gbalatuah et Belefane en vue de leur transfert.
Un exercice de vérification a démarré pour déterminer le nombre des déplacés au Liberia. En attendant les résultats, la communauté humanitaire s'occupe d'environ 30 000 déplacés, selon les estimations, a conclu la source.
GUINEE: Des réfugiés sierra léonais s'installent en Australie
Cinquante-sept des 137 réfugiés sierra léonais ayant reçu l'autorisation de s'installer en Australie ont quitté Conakry, en Guinée, mercredi pour Perth, à l'ouest de l'Australie, a rapporté l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le reste devrait suivre dans les deux prochains mois, a indiqué jeudi à IRIN le porte-parole de l'OIM, Niurka Pineiro.
SIERRA LEONE: Le RUF clame que les CDF ont attaqué ses hommes
Le Front révolutionnaire uni (RUF) rebelle a fait savoir cette semaine qu'il respecterait le cessez-le-feu qu'il a signé à la mi-mai avec la milice pro-gouvernementale Forces de défense civile (CDF) malgré les attaques menées par celle-ci les 17 et 19 juin contre les villages de Lelewah et de Woodu dans le nord de la Sierra Leone.
Le porte-parole de la Mission de l'ONU en Sierra Leone (MINUSIL), le major Mohamed Yerima a déclaré jeudi à IRIN que les attaques avaient été perpétrées par des miliciens qui se trouvaient en Guinée et qui, pour la plupart, ne sont pas au courant de l'accord de cessez-le-feu entre le RUF et les CDF. Il a ajouté que des patrouilles de la MINUSIL enquêtaient sur les incidents au cours desquels, si l'on en croit le RUF, au moins 35 civils et quatre combattants du RUF auraient été tués.
Par ailleurs, le RUF a sollicité de l'ONU davantage d'informations sur une proposition d'établissement d'une commission de vérité et de réconciliation proposée, a encore rapporté la MINUSIL. Les rebelles désiraient également des informations sur une autre proposition visant à la création d'un tribunal spécial de l'ONU qui serait chargé de juger les crimes commis durant la guerre en Sierra Leone.
La guerre qui avait débuté en 1991 a fait des dégâts de grande ampleur, notamment dans le district de Kono producteur de diamants et situé à l'est du pays o=F9, d'après 'World Vision', quatre-vingt-dix pour cent des bâtiments ont été endommagés ou détruits, en particulier à Koidu, la principale ville du district 'World Vision' a informé le 16 juin que les centres de santé et les écoles sont « pratiquement inexistants » à Kono, et que la population survit grâce aux bananes et aux ignames sauvages. Près de 80 pour cent de la population d'avant-guerre, estimée à 510 000 âmes, avait fui les combats dans le district, qui était le vivrier du pays. 'World Vision' a précisé que des dizaines de milliers de personnes étaient retournées dans le district récemment et que chaque jour, davantage de réfugiés revenaient des camps en Guinée.
SIERRA LEONE: Des chirurgiens esthétiques ôteront les 'marques' sur les corps des enfants
Quelque 136 enfants sur les visages et les corps desquels les rebelles avaient marqué les initiales de leur groupe pendant les dix années de guerre en Sierra Leone pourront les avoir ôtées par deux chirurgiens esthétiques du 'International Medical Corps', qui seront de passage. Le premier chirurgien devra arriver vers la mi-juillet, a indiqué à IRIN un fonctionnaire de l'UNICEF.
La même source a poursuivi que 95 pour cent des enfants ont été marqués avec les lettres RUF ou ARC, les initiales du Front révolutionnaire uni et du Conseil des forces armées révolutionnaires, qui avait dirigé la Sierra Leone en 1997-1998.
Beaucoup d'enfants ont été séparés de leurs familles par la force. Les agences de protection de l'enfance ont entrepris des efforts massifs en vue de retrouver la trace des familles des mineurs libérés de leur service au sein de la milice ou de captivité, à rapporté le Bureau de coordination des
affaires humanitaires (OCHA/BCAH) dans son rapport sur la situation humanitaire du pays pour la période du 10 mai au 16 juin.
OCHA a signalé qu'au 11 juin, l'UNICEF et ses partenaires avaient réunifié avec leurs familles 153 enfants ayant servi dans les Forces de défense civile (CDF) alliée au gouvernement.
SIERRA LEONE: Tracés des activités humanitaires
OCHA et le HCR accomplissent « des progrès significatifs » dans la mise au point de cartes spécifiant « qui fait quoi et o=F9 » dans le domaine humanitaire, a rapporté OCHA. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires a précisé que des cartes des organisations non gouvernementales internationales étaient à présent disponibles sous forme électronique au Centre d'information humanitaire à Freetown.
NIGERIA: Déploiement de soldats dans une localité pétrolière
Des soldats armés ont été déployés dans la ville pétrolière de Warri, dans le sud-est de l'Etat du Delta du fleuve Niger, au Nigeria, dans le but de prévenir des hostilités entre les membres des communautés Urhobo et Itsekiri. Le déploiement fait suite à des informations du service des renseignements signalant que l'on fourbissait les armes chez les factions militantes des deux groupes ethniques, qui s'étaient affrontées le mois dernier autour du projet du gouvernement de l'Etat de créer de nouveaux conseils du gouvernement local. Les affrontements entre les trois grandes ethnies de Warri -Ijaw, Itsekiri et Urhobo - durant les trois années ont fait plus de 2 000 morts, selon les médias.
NIGERIA: Plusieurs morts dans de nouveaux affrontements ethniques
Plusieurs personnes ont été tuées et des centaines d'autres ont été déplacées par une nouvelle spirale de violence dans le centre du Nigeria entre des membres de l'ethnie Tiv et celle de Hausa, a rapporté jeudi l'AFP.
L'Agence France presse a indiqué que les hostilités avaient touché un certain nombre de localités et de villages dans l'Etat de Nasarawa, jusqu'à l'est de la capitale, Abuja. Elles ont éclaté après le meurtre il y a une semaine d'un chef traditionnel Hausa, que les siens ont attribué aux Tivs. La dépêche précise que des centaines de Tivs, minoritaires dans l'Etat de Nasarawa, ont fui Nasarawa pour se rendre dans l'Etat de Benue voisin, o=F9 ils constituent la majorité.
Les journaux locaux avaient régulièrement fait état d'une tension accrue dans la région depuis que le chef traditionnel, Musa Ibrahim - qui était aussi un important propriétaire terrien à Nasarawa - fut victime d'une embuscade et tué par des hommes armés non identifiés alors qu'il conduisait seul sur l'autoroute. En avril, des violences avaient éclaté entre les deux groupes lorsque les Tivs avaient accusé Ibrahim d'empiéter sur leurs terres.
NIGERIA: Le gouvernement refuse de recourir à une milice ethnique pour lutter contre le banditisme
Le gouvernement fédéral du Nigeria n'acceptera pas le projet de l'administration de Lagos visant à utiliser une milice ethnique pour lutter contre le banditisme dans la plus grande métropole du pays, a déclaré mercredi aux journalistes Jerry Gana, ministre de l'information.
Le gouverneur de l'Etat de Lagos, Bola Tinubu avait récemment fait part de son intention de déployer le Oodua Peoples' Congress (OPC- une organisation militante du l'ethnie Yoruba) comme unité anti-crime. Cependant, Gana a indiqué que le gouvernement fédéral était déterminé à décourager la prolifération des milices ethniques dans le pays et a rappelé que l'OPC demeurait une organisation interdite. Le gouvernement fédéral l'avait interdite en octobre 2000, l'accusant d'être à l'origine des émeutes ethniques qui s'étaient soldées par la mort de plus d'une centaine de personnes Lagos.
NIGERIA: Des jeunes musulmans rasent des églises à Jigawa dans le nord du pays
Quatre églises ont été incendiées par de jeunes musulmans à Dutse, la capitale de l'Etat de Jigawa au nord du Nigeria, à la suite d'une dispute religieuse, a rapporté vendredi 'The Guardian'. Le journal de Lagos a indiqué que l'incident, qui s'est produit jeudi, résultait d'une dispute religieuse provoquée par la publication d'un ouvrage d'un auteur catholique, que les musulmans ont estimé blasphématoire vis-à-vis de l'Islam. Le journal a poursuivi que la tension était à son comble à Dutse, en dépit d'une très forte présence de la police, et que de nombreux catholiques ont fui cette localité à majorité musulmane. Le nord du Nigeria à prédominance musulmane a connu une vague de violence religieuse depuis l'an dernier, après que plusieurs Etats aient imposé la chari'a ou loi islamique. Jigawa est l'un des dix Etats ayant adopté la chari'a.
NIGER: Nouvelles concernant la rougeole
Près de 237 décès dus à la rougeoles ont été observés au cours des dernières semaines au Niger sur 44 513 personnes infectées par la maladie, a informé cette semaine Médecins Sans Frontières (MSF). MSF a signalé qu'elle avait collaboré avec les autorités sanitaires du Niger pour vacciner plus de 200 000 enfants dans les régions de Niamey, dans le district de Maradi et Tahoua (centre-sud), au nord-est de Niamey. Tahoua était aussi frappée par une épidémie de méningite qui a fait 559 morts sur 7 452 personnes infectées. Environ 206.660 personnes ont d'ores et déjà été vaccinées contre la méningite à Tahoua, a précisé MSF.
MAURITANIE: Amnesty réclame la libération des dirigeants de l'opposition
Amnesty International a réclamé mardi la libération de trois membres du Front populaire mauritanien (FPM), de l'opposition, en les décrivant comme des prisonniers de conscience. Amnesty a souligné que l'inculpation le 14 juin, du dirigeant du FPM Mohammed Lemine Chbih Ould Cheikh Melainine et d'autres membres du parti, Mokhtar Ould Ha Vbetna et Bouba Ould Hassena, pour complot en vue de commettre des actes de sabotage et de terrorisme, était sans fondement et cherche uniquement à étouffer l'opposition politique ».
TCHAD: Prêt de 7.3 millions de la Banque islamique pour l'éducation
Le Tchad recevra un prêt d'un montant de 7.3 millions de dollars de la Banque islamique de développement au profit de projets éducatifs, a informé l'AFP qui citait un communiqué de l'institution bancaire sise à Jeddah. Le taux de scolarisation dans l'enseignement primaire au Tchad est d'environ 52 pour cent, tandis que 10 pour cent des enfants éligibles sont scolarisés dans l'enseignement secondaire, selon des chiffres datant de 1996. Le pays dispose d'une université et de plusieurs collèges techniques.
GAMBIE: Le HCR procède au transfert de 4 000 réfugiés de Casamance
Quatre mille réfugiés qui se trouvaient en Gambie depuis la reprise des combats dans la région de Casamance au Sénégal, ont été transférés depuis mai de deux camps situés à la frontière vers l'intérieur, avait annoncé lundi le bureau du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) à Banjul. Des fonctionnaires du HCR ont indiqué à IRIN que les réfugiés des camps de Sifo et d'Arankol ont été transférés en raison des récents combats dans la région de Casamance, qui revendique son indépendance du Sénégal. On craint également que les hostilités s'étendent aux camps de réfugiés, de l'autre côté de la frontière.
Un porte-parole du HCR a déclaré à IRIN que « le gouvernement avait demandé aux 200 réfugiés qui ne souhaitaient pas se déplacer, de retourner chez eux », mais qu'ils n'avaient pas été déportés, comme certains l'avaient prétendu.
GUINEE-BISSAU: Pas d'aide européenne sans stabilité
Le représentant de l'Union européennen nouvellement accrédité en Guinée-Bissau, Antonio Avelino Moreira Martins, a déclaré que la stabilité sociale et politique était la clé de la reprise de l'aide au pays, a rapporté ce vendredi l'agence de presse portugaise Lusa. « Notre priorité première consiste à contribuer à la stabilité sociale et politique du pays car c'est la condition de base en vue d'un redémarrage du développement », a affirmé Martins dans la capitale, Bissau. Martins a ajouté que l'UE envisageait d'aider à la restructuration des institutions nationales et à la promotion de la démocratie.
BURKINA FASO: Les enfants ne sont pas forcés aux travaux agricoles, déclare un consul
Le consul général du Burkina Faso à Abidjan, Amadou Traoré a démenti lundi des informations diffusées par les médias ivoiriens alléguant que 200 enfants burkinabè remis à l'ambassade la semaine dernière étaient des victimes de trafiquants d'enfants.
Il a poursuivi que les adolescents étaient des élèves en vacances qui venaient rendre visite à leurs proches lorsque leur moyen de transport fut intercepté par la police ivoirienne dans la localité d'Ouangolodougou, dans le nord, car elle soupçonnait qu'ils soient amenés pour les forcer à travailler. Les enfants ont été remis à leurs familles. Toutefois, le gouvernement du Burkina Faso a décidé de suspendre jeudi toutes les excursions estivales en Côte d'Ivoire, a rapporté le journal gouvernemental 'Fraternité Matin'.
AFRIQUE DE L'OUEST: Le Bénin et le Niger portent leur dispute territoriale à la Haye
Le Bénin et le Niger viennent de signer un accord afin de soumettre leur différend frontalier à la Cour internationale de justice à la Haye, aux Pays-Bas, a annoncé jeudi l'agence panafricaine de presse (PANA). La dépêche, qui citait des sources officielles à Niamey, la capitale du Niger, a indiqué que l'accord fut paraphé la semaine dernière à Cotonou, Bénin. Selon ses termes, la Cour devra déterminer la frontière exacte des deux pays sur l'Ile de Lete, sur le fleuve Niger, et dans la région de Mekrou. Les deux parties se sont engagées à se plier à la décision de la Cour.
AFRIQUE DE L'OUEST: La BAD approuve 23.14 millions de dollars pour cinq pays
La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé des prêts pour un montant total de 23.14 millions de dollars à la Gambie, à la Guinée-Bissau, à la Guinée, au Mali et au Sénégal.
Le Mali bénéficiera de l'équivalent de 7.11 millions de dollars afin de financer un projet encourageant l'utilisation massive de semences agricoles certifiées, ce qui devrait accroître la production et réduire la pauvreté. La Guinée-Bissau recevra 1.37 million de dollars en vue de développer l'appui institutionnel aux programmes de développement rural. Un prêt de 14.66 millions de dollars vise à aider les Etat membres de l'Organisation pour le développement du bassin du fleuve Gambie - Gambie, Guinée, Guinée-Bissau et Sénégal - à réduire la pauvreté et à améliorer les conditions de vie.
Abidjan, le 22 juin 2001
[FIN]
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