NATIONS UNIES
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AFRIQUE DE L'OUEST: Sommet de la CEDEAO: priorité à la paix et la sécurité
Les dirigeants des 16 pays membres de la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont entamé jeudi à Lomé, Togo, le 22ème sommet de l'organisation, au cours duquel ils étudieront les propositions de leurs ministres des affaires étrangères concernant un système régional d'observation de la paix et de la sécurité, a indiqué à IRIN un responsable de la CEDEAO.
Ce mécanisme, approuvé par les dirigeants en octobre 1998, supervisera et tentera de contenir les conflits potentiels, tels que ceux qui se sont produits au Liberia et, plus récemment, en Sierra Leone.
Dans le cadre de ce projet, un centre de contrôle sera établi au siège de la CEDEAO à Abuja, la capitale du Nigeria. Ce centre sera dirigé par un secrétaire exécutif chargé des affaires politiques, de la défense et de la sécurité, a indiqué le journal 'The Guardian' de Lagos. Il établira des bureaux d'observation à Banjul (Gambie), Cotonou (Bénin), Ouagadougou (Burkina Faso) et Monrovia (Liberia), selon un document de la CEDEAO sur la réunion ministérielle.
Ces bureaux réuniront des informations sur les facteurs susceptibles de perturber la paix dans la sous-région. Ils contrôleront également la mise en Suvre du moratoire sur l'importation, l'exportation et la fabrication des armes de petit calibre et sur le trafic de drogue dans la région.
Une autre proposition prévoit la création d'un conseil des anciens qui assurerait une médiation dans les conflits potentiels.
SIERRA LEONE: Arrivée de nouveaux casques bleus kenyans
Quelque 350 soldats kenyans supplémentaires sont arrivés mercredi à l'Aéroport International Lungi de Freetown, pour se joindre à la nouvelle force des Nations Unies déployée dans le pays, a indiqué à IRIN un responsable de la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (UNAMSIL).
Ces troupes, qui devaient arriver dimanche, ont été retardées à plusieurs reprises du fait qu'un vol charter des Nations Unies n'est pas arrivé, a expliqué à Reuter un haut responsable kenyan. Un peu moins de 500 Kenyans sont maintenant en Sierra Leone. Le reste du bataillon est attendu au cours de la semaine prochaine.
Les Kenyans seront déployés dans les villes de Makeni et Magburaka, au nord du pays, a indiqué l'UNAMSIL. En octobre dernier, les soldats du Front révolutionnaire uni (RUF) avaient chassé de Makeni des éléments de leur ancien allié, le Conseil révolutionnaire des forces armées (AFRC).
Par ailleurs, des troupes indiennes supplémentaires
sont également attendues avant la fin de la semaine, a indiqué un responsable
de l'UNAMSIL, et seront probablement déployées dans les régions diamantifères
et dans le district de Kailahun, à l'est de la Sierra Leone. Il s'agit
d'une région particulièrement sensible dans la mesure o=F9 un commandant
du
RUF, Sam Bockarie, dont la base est située à Buedu, dans le district de
Kailahun, a récemment déclaré à la BBC qu'il ne se laisserait désarmer
ni par des soldats de la force ouest-africaine de maintien de la paix,
l'ECOMOG, ni des soldats nigérians servant au sein de la force de l'ONU.
Trois des six bataillons de la force de l'ONU seront nigérians, dont l'un
comprendra une compagnie de soldats guinéens. Le Ghana et l'Inde procureront
chacun un bataillon.
Le commandant de la Force des Nations Unies, le général Vijay Jetley, qui vient d'arriver, est en train d'inspecter différents sites de déploiement pour déterminer o=F9 et quand les troupes de l'ONU seront envoyées, a précisé l'UNAMSIL.
Parallèlement, le nouveau Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Oluyemi Adeniji, est attendu à Freetown dimanche, selon une source des Nations Unies. Il remplacera Francis Okelo, qui est en Sierra Leone depuis 1997.
SIERRA LEONE: Sankoh s'en prend à l'ONU et à l'ECOMOG
Le chef du RUF, Foday Sankoh, a accusé
les Nations Unies et l'ECOMOG d'exercer des pressions sur ces hommes et
non sur les autres anciens rebelles, a indiqué jeudi à IRIN le porte-parole
de l'ECOMOG, le lieutenant-colonel Chris Olukolade.
Au cours d'une visite de "sensibilisation" effectuée mercredi
dans le village de Fadugu, à quelque 25 km de Kabala, au nord de la Sierra
Leone, M. Sankoh a déclaré à l'ECOMOG et aux observateurs de l'ONU que
l'on exerçait des pressions sur le RUF pour qu'il remette ses armes alors
que les autres groupes ne le font pas.
"Il nous a accusé publiquement", a indiqué M. Olukolade. "Nous nous attendons à ce qu'il dise ce genre de choses mais nous ne sommes pas d'accord avec lui et d'autres groupes pensent que nous n'exerçons pas assez de pression sur lui".
Selon M. Olukolade, il y a eu des cas o=F9 l'ECOMOG a remis des bandits à la police nationale car le mandat de l'ECOMOG n'inclut pas les opérations de police.
M. Sankoh a déclaré que l'ECOMOG et les Nations Unies n'avaient rien fait lorsque d'anciens soldats de l'AFRC, en violation de l'accord de paix, ont attaqué la ville de Lunsar, tenue par le RUF, et pris en embuscade un véhicule de civils. M. Olukolade a précisé que l'attaque n'avait pas été confirmée mais que l'ECOMOG menait une enquête.
SIERRA LEONE: Des rebelles cacheraient des armes dans la brousse
Des soldats de l'AFRC, qui ont déposé les armes, ont déclaré mardi à l'AFP que certains de leurs camarades cachaient des armes dans la brousse et ne comptaient pas respecter l'accord de paix signé en juillet entre le RUF et le gouvernement.
Un membre d'un groupe de rebelles de l'AFRC qui s'est réfugié dans la ville de Kabala, au nord du pays, après les affrontements avec le RUF, à Makeni en octobre dernier, et a remis ses armes à un petit groupe de soldats loyalistes, a indiqué qu'environ 3 000 anciens soldats de la junte militaire se cachaient dans la jungle entourant la ville.
Selon le porte-parole de l'ECOMOG, le lieutenant-colonel Chris Olukolade, si d'aucuns soupçonnent que des armes sont effectivement cachées, cela doit encore être confirmé. Il a ajouté que la première phase du désarmement, qui doit se terminer le 15 décembre, consiste en une "remise volontaire d'armes".
Parallèlement, le chef de l'AFRC, Johnny Paul Koroma, a dit vendredi aux anciens soldats, dans leur base près de Kabala, qu'ils devaient déposer les armes et accepter que la guerre est finie.
GUINEE BISSAU: Les volontaires de guerre seront intégrés dans l'armée
Le gouvernement intérimaire a annoncé mercredi que plus de 10 000 volontaires "militaires et paramilitaires" qui ont pris part à la récente mutinerie militaire du pays seraient intégrés pleinement dans l'armée, a rapporté jeudi l'agence Lusa.
Selon un communiqué publié par le Ministre des finances, Abubacar Dhaba, l'enrôlement formel de ces soldats augmentera fortement le nombre de membres du personnel de l'armée, a rapporté Lusa. En conséquence, a-t-il indiqué, l'entrée en vigueur de l'augmentation envisagée de 300 pour cent du salaire minimum a été reportée.
Cette décision a été annoncée quelques heures après que des centaines de jeunes en uniforme aient bloqué le trafic à Bissau mercredi, pour exiger le paiement d'arriérés de salaires. La manifestation a pris fin lorsque M. Dhaba a promis de donner priorité au paiement des salaires des membres des forces armées et de la police. La plupart des manifestants se sont enrôlés après la rébellion de juin 1998 contre l'ancien président, Nino Vieira, lequel a finalement été renversé par une Junte militaire autoproclamée, 11 mois plus tard.
CORRECTION/ Bulletin 609 du 6 décembre, article intitulé 'GUINEE BISSAU: Les opérations de déminage sont en cours autour de Bissau'. Veuillez noter que l'ONG HUMAID cherche toujours des fonds pour que les opérations de déminage puissent effectivement commencer; en fait, le projet en deux phases doit encore être lancé.
LIBERIA: La police démantèle des points de contrôle dans la capitale
La police a commencé mercredi à démanteler des points de contrôle dans la capitale, Monrovia, et la plupart d'entre eux ont maintenant disparu, au grand soulagement de la population, a indiqué jeudi à IRIN un responsable des Nations Unies dans la capitale.
Ces points de contrôle, tenus par des policiers de la Division des opérations spéciales qui contrôlaient les véhicules entrant dans la ville, étaient une survivance de la guerre, a expliqué le responsable. La police fouillait les véhicules, notamment ceux qui venaient de l'intérieur du pays chargés de charbon et de légumes, ce qui provoquait des mbouteillages.
L'ambassadeur des Etats-Unis, Bismark Myrick, s'est félicité de cette décision du gouvernement mais a ajouté que la sécurité devait être renforcée dans la ville même de Monrovia, selon le journal.
La construction des points de contrôle avait été financée par USAID pour la force ouest-africaine de maintien de la paix, l'ECOMOG, sous commandement nigérian, qui a assuré les opérations de police dans la capitale pendant les sept années de guerre civile. La guerre a pris fin avec l'élection de Charles Taylor à la présidence, en 1997, a rapporté Reuter.
NIGERIA: Les bouchers haoussas dénoncent une nouvelle menace de l'OPC à Lagos
Les bouchers haoussas réunis dans un
enclos pour animaux à Oko-Oba, un faubourg de Lagos, ont déclaré mercredi
au gouvernement qu'ils craignaient pour leur sécurité car certains membres
du groupe militant 'Oodua People's Congress' (OPC) auraient occupé un bâtiment
désaffecté proche de l'abattoir, a rapporté le journal 'The Guardian'.
Plus de 800 000 personnes opèrent chaque jours à l'abattoir, notamment les bouchers, les commerçants et les acheteurs, a indiqué aux journalistes le président de l'association des bouchers haoussas, Alhaji Sule Jimba.
"Si des troubles éclatent ici, personne ne pourra les arrêter", a-t-il ajouté.
Le Président Olusegun Obasanjo avait accusé l'OPC, une organisation socioculturelle yoruba, d'être à la base des deux jours d'affrontements qui ont éclaté le 25 novembre entre Haoussas et Yorubas au marché de Mile 12, à propos de la collection des taxes. L'OPC a décliné toute responsabilité pour ces affrontements qui ont fait au moins 90 morts.
Abidjan, le 9 décembre 1999
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Item: irin-french-849
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