En Tchétchénie, la guerre que mène le gouvernement
russe est un scandale sans nom. En dépit du remarquable travail de quelques
journalistes qui nous rapportent les actes de barbarie commis contre des
populations civiles désarmées, cette guerre est un mensonge, dont nous
n'avons pas encore pris la mesure. Le déséquilibre des forces est évident.
Une propagande écoeurante fait des Tchétchènes un peuple de mafieux. L'impuissance
des Etats nous inquiète. A MSF, notre mission est de soigner mais en Tchétchénie,
nous n'y parvenons pas. Notre devoir est de vous alerter. Car il nous est
seulement possible de crier notre révolte.
Page spéciale Tchétchénie à lire dans
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L'ACTUALITE DE NOS MISSIONS
Mozambique
* Début février, des pluies torrentielles
se sont abattues sur le Mozambique et ont provoqué de graves inondations
dans le sud du pays. Environ 100 000 personnes sont actuellement affectées
par la catastrophe. Les équipes de MSF sur place dans les provinces de
Maputo, Matola, Gaza et Inhambane mettent en oeuvre des programmes d'urgence
pour secourir les populations (installation de postes de premiers secours,
de centres de traitement contre le choléra...). Un avion cargo transportant
35 tonnes de matériel de traitement et d'assainissement de l'eau,
des couvertures, des abris, des médicaments est arrivé sur place.
"Notre plus grande préoccupation
est d'accéder aux populations, qui, à ce jour n'ont pas été secourues,
explique Eric Stobbaerts. Beaucoup de personnes se sont réfugiées sur les
toits des maisons ainsi que sur les arbres et les moyens de transports
pour les secourir sont en nombre insuffisant". Les eaux contaminées,
le manque d'hygiène dû à la
concentration des personnes déplacées, font craindre, par ailleurs, l'apparition
dans les jours qui viennent d'épidémies.
Réfugiés angolais en Zambie
* 24 février 2000 - MSF a ouvert un programme
médical d'urgence en Zambie auprès de 5 000 réfugiés qui ont fui l'extrême
sud de l'Angola, o=F9 des combats ont repris en décembre dernier. Arrivés
en Zambie, début janvier, avec simplement quelques bagages et un peu de
bétail, ces réfugiés se sont installés sous des abris provisoires. Parmi
eux,
beaucoup de femmes et d'enfants : les moins de cinq ans représentent près
d'un tiers de la population totale. De nombreux réfugiés souffrent de la
malaria, toute la zone, des deux côtés de la frontière, étant très marécageuse
et infestée de moustiques.
L'équipe de MSF, en collaboration avec le personnel médical zambien, assure la prise en charge médicale de ces réfugiés, dans la zone de Sinjembella, à proximité de la frontière.
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Madagascar
* 21 février - l'équipe de Médecins Sans Frontières qui travaillait dans la province de Tuléar, au Sud de Madagascar, s'est retirée alors que les autorités lui interdisent toujours de mettre en place des programmes de soins en faveur des malades du choléra. Les demarches entreprises par MSF depuis des mois auprès des autorités pour participer à la prise en charge des malades sont restées vaines. Or, l'épidémie qui affecte le pays depuis plus de 10 mois - la première de cette importance- ne semble toujours pas sous contrôle : elle continue en effet de progresser de manière alarmante. Selon les estimations officielles, le nombre cumulé de malades dépasse aujourd'hui les 15 500, et cinq provinces sur six, dont celle d'Antananarivo, sont touchées. Plus de 1 000 personnes sont décédées, dont plus du tiers au cours du dernier mois, soit une moyenne de dix décès par jour. Médecins Sans Frontières espère que le retrait de l'équipe de Tuléar provoquera une prise de conscience de la gravité de la situation et des modifications dans la prise en charge de l'épidémie. MSF reste, dans ce cas, disposé à redéployer des équipes sur le terrain.
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TEMOIGNAGE : CONGO-BRAZZAVILLE
C'est là, dans ce camp de fortune, le centre sportif o=F9 l'accueille MSF, qu'il voudrait tout dire. «Je suis parti de Brazzaville le 18 décembre 1998, quand la deuxième guerre du Congo a débuté. Quand des miliciens nous ont chassés. On a mangé des racines, on a vécu de petit troc, de misère. » Il lève les yeux au ciel, articule chaque mot, la dignité chevillée au corps, la seule chose qu'il lui reste. « On n'avait rien. Pas de médicaments, pas d'assistance. Juste la peur des milices et la crainte de ne pas revenir.» A ses côtés, il y a son fils. Personne, plus personne d'autre....
Après des semaines d'errance, plus de 200 000 personnes déplacées par les combats, en décembre dernier, ont regagné Brazzaville. Des récits de personnes déplacées, le point sur la situation et sur nos activités...
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OPERATION SPECIALE de MSF et CLUST.COM
clust.com et MSF lancent, en partenariat, la première opération d'achat groupé à vocation humanitaire. Les internautes qui se regroupent sur le site de clust.com peuvent ainsi souscrire à l'acquisition de kits médicaux d'une valeur de 10 000 à 70 000 francs au bénéfice de l'association.
Pour plus de précisions :
http://www.clust.com/clust/asp/AccCat.asp?numcategorie=65&mscssid=SKHETUN1SQS12J5700JP4773N2H94R87
A PROPOS DE CETTE LETTRE :
Editeur : Caroline Livio mailto:clivio@paris.msf.org
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