Version provisoire du 3 septembre 2021.
Note interne : cette version prend en compte les résultats des consultations nationales tenues dans les 12 pays suivants : Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Libéria, Nigeria, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Togo et Tchad
1. Préambule
Nous, Ministres de l’éducation et de la santé de … pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre, réunis à … le … 2021,
Rappelant les engagements pris dans le cadre des objectifs de développement durable, en particulier ceux relatifs à la santé et au bien-être, à l’éducation et à l’égalité de genre ;
Déterminés à mettre en œuvre l’Agenda 2063, la feuille de route de l’Union africaine pour tirer pleinement profit du dividende démographique et la Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique ;
Réaffirmant les droits et principes consacrés dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant, le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes, et les autres instruments normatifs pertinents ;
Réaffirmant le droit de tout être humain de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, y compris la santé sexuelle et reproductive, et du droit à l’éducation et considérant qu’il est essentiel de renforcer la capacité des adolescents et des jeunes à faire des choix éclairés et à adopter des comportements sains en matière de santé sexuelle et reproductive ;
Convaincus que les adolescents et les jeunes constituent un moteur pour le progrès économique et social de la région et qu’ils ont le potentiel de transformer leurs communautés, et qu’une vision commune en faveur d’adolescents et jeunes éduqués, en bonne santé et épanouis participe à renforcer leur autonomisation, leur accès à des opportunités de formation et de travail décent, et plus largement, leur participation au développement économique et social de la région ;
Considérant que dans le cadre de cette vision commune, les termes « adolescents » et « jeunes » désignent les filles et garçons, jeunes femmes et hommes du continent, et qu’il s’agit d’un groupe hétérogène, caractérisé notamment par une diversité de niveaux socioéconomiques, de fortes disparités en fonction de la résidence dans des zones urbaines ou rurales, de la possibilité d’avoir bénéficié d’un enseignement formel ou pas, et d’un accès croissant bien qu’inégal à Internet et aux outils numériques ; que ce groupe est également caractérisé par des différences en termes de capacités, de handicaps et de besoins spéciaux, y compris en matière d’apprentissage ; que cette diversité varie également selon le risque d’exposition au VIH, aux grossesses précoces et non désirées, aux violences basées sur le genre et au mariage d’enfant ; et que, si les adolescents et jeunes ont des besoins spécifiques, il n’en demeure pas moins qu’ils possèdent les mêmes droits ;
Notant avec préoccupation que la crise de la COVID-19 a aggravé la vulnérabilité des adolescents et des jeunes, en particulier celle des filles et des plus marginalisés, et fait craindre des abandons scolaires, une recrudescence des violences basées sur le genre, ainsi qu’une multiplication des grossesses chez les adolescentes et des pratiques préjudiciables à leur santé et à leur bien-être ;
Considérant que cette situation appelle à répondre, en urgence, aux besoins des adolescents et des jeunes afin des doter des connaissances, des compétences, des attitudes et des valeurs leur permettant de jouir du plus haut niveau d’éducation et de santé possible, et de mener des vies saines et épanouies ;
Convaincus que cette vision pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre implique que les adolescents et les jeunes connaissent et comprennent leurs droits à la santé, à l’éducation et à la protection, et peuvent les exercer tout au long de leur vie, tout en ayant la capacité de remettre en cause les inégalités de genre et toute forme de violence basée sur le genre ;
Notant également que l’Engagement contribue à des actions existantes, telles que l’Initiative Éducation Plus, en faveur de l’éducation et de l’émancipation des adolescentes en Afrique subsaharienne, et dans laquelle plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont adopté le statut de Pays Champion ;
Proclamons notre vision d’une Afrique de l’Ouest et du Centre, où tous les adolescents et les jeunes disposent des connaissances, des compétences, des attitudes et des valeurs dont ils ont besoin pour transiter vers l’âge adulte, entretenir des relations saines et respectueuses avec les autres, et être prêts à devenir des citoyens actifs, autonomes et responsables au sein de leur communauté, de leur pays et de leur région.