Informing humanitarians worldwide 24/7 — a service provided by UN OCHA

Algeria + 9 more

Bulletin d'information No. 688 pour l'Afrique de l'Ouest

NATIONS UNIES
Bureau de coordination des affaires humanitaires
IRIN pour l'Afrique de l'Ouest
Tel: + 225 20-21-73-54
Fax: + 225 20-21-63-35
E-mail: irin-wa@irin.ci

SIERRA LEONE: Les forces des Nations Unies désarment des rebelles

Cette semaine, la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) a désarmé 292 combattants rebelles au nord du pays, a indiqué vendredi à IRIN un chargé d'information de la MINUSIL à Freetown.

Les rebelles de l'ancienne armée de Sierra Leone (SLA) sont arrivés vendredi à Lungi, à quelque 20 km au nord de Freetown, escortés par une force de déploiement rapide des Nations Unies.

L'ex-SLA était impliquée dans les récents affrontements avec les rebelles du Front Révolutionnaire Uni (RUF) dans la région de Kabala, à quelque 230 km au nord-est de Freetown. La tension est toujours vive dans cette région mais les troupes kenyanes des Nations Unies, déployées à Makeni, contrôlent la situation, a précisé la MINUSIL.

SIERRA LEONE: Complot contre le Liberia, arrestation de dissidents

Plus de 20 personnes soupçonnées d'avoir planifié une attaque contre le Liberia ont été arrêtées près de la frontière libérienne, a indiqué vendredi à IRIN une source militaire à Freetown, la capitale sierra-léonaise.

Les suspects, qui seraient des dissidents libériens, ont été arrêtés le 22 mars et sont interrogés, a précisé la source. Selon un communiqué de la présidence libérienne, cité par l'AFP, leur arrestation résulte d'un "travail long et minutieux de l'ECOMOG et des agences de sécurité du gouvernement".

L'ECOMOG est la force ouest-africaine de maintien de la paix, sous commandement nigérian, en partie responsable du maintien de la sécurité en Sierra Leone. La Sierra Leone a indiqué qu'elle respectait le pacte de non agression signé par les membres de l'Union de la Rivière Mano (Guinée, Liberia et Sierra Leone), qui contraint les gouvernements à empêcher que leurs territoires soient utilisés pour déstabiliser les autres Etats membres.

BURKINA FASO: HRW demande une enquête sur l'affaire des armes à l'UNITA

L'organisation de défense des droits de l'homme basée à New York, Human Rights Watch (HRW), a signalé jeudi qu'elle avait demandé au président du Burkina Faso d'ouvrir une enquête indépendante sur les allégations selon lesquelles des transferts illégaux d'armes auraient été effectués depuis son pays à destination des rebelles en Sierra Leone et en Angola.

"Le Président (Blaise) Campaoré doit aller au fond de ces graves allégations", indiquait dans sa lettre adressée à M. Campaoré le 28 mars, le directeur exécutif de la Division Armes de HRW, Joost Hilterman.

Des groupes d'opposition du Burkina Faso ont également demandé au gouvernement, qui dément toute implication, l'ouverture d'une enquête.

Un "Rapport du Comité d'Experts de l'ONU sur les Violations des Sanctions du Conseil de Sécurité contre l'UNITA", publié récemment, cite le Burkina Faso et d'autres pays en relation avec des violations des sanctions.

S'exprimant devant le Conseil de Sécurité, le représentant du Burkina Faso, Michel Kafando, a déclaré que le rapport présentait le rôle de son pays d'une manière erronée et qu'il se dissociait des conclusions du comité, et en particulier celles qui impliquent nommément le chef du gouvernement.

GUINEE EQUATORIALE: Graves violations des droits de l'homme

Un rapport des Nations Unies cite la Guinée Equatoriale en relation avec de graves atteintes aux droits de l'homme et estime que l'aide internationale devraient viser à promouvoir les libertés fondamentales et à amener les coupables devant la justice, indiquait jeudi l'organisation mondiale.

Ce rapport a été présenté par Gustavo Gallon, Représentant Spécial sur la situation en Guinée Equatoriale, nommé par la Commission des Nations Unies pour les Droits de l'Homme (CDH).

Dans ce document, M. Gallon indique que les gens sont systématiquement emprisonnés sans jugement, torturés, maintenus dans des cellules d'isolement et privés de toute liberté d'expression et de mouvement.

Le manque de démocratie dans le pays, dit-il, a engendré "un climat de tension et de violations des droits de l'homme". Les citoyens ne peuvent quitter le pays sans autorisation spéciale et sont soumis à des contrôles aux barrages routiers dans le pays.

Le plus préoccupant, selon lui, est le jugement de civils par des tribunaux militaires.

Pour que les programmes d'assistance technique soient efficaces, estime M. Gallon, la Guinée Equatoriale doit corriger son profil droits de l'homme, en tenant compte de ses recommandations. Il suggère que la CDH appelle toutes les agences des Nations Unies et, les pays donateurs à coordonner leurs efforts pour aider la Guinée Equatoriale à mettre en ouvre un plan d'action droits de l'homme.

En réponse à ce rapport, un responsable du gouvernement de Guinée Equatoriale, Ruben Maye Nsue Mangue, a déclaré à la CDH que le rapport, bien que dramatique, n'était "ni convaincant ni constructif". Il a invité la CDH à examiner les efforts entrepris dans le pays pour étendre le processus démocratique.

La Guinée Equatoriale n'a pas ratifié la 'Convention contre toutes les Formes de Discrimination Raciale' ni la 'Convention contre la Torture'.

COTE D'IVOIRE: Quarante morts dans un accident de la route

Une quarantaine de personnes ont trouvé la mort dans une collision frontale entre un camion-citerne et un camion transportants les invités d'un mariage, rapportent ce vendredi les médias locaux. Dix personnes ont été emmenées à l'hôpital. Le camion-citerne tentait de dépasser un autre véhicule lorsqu'il est entré en collision avec un véhicule venant en sens inverse, mercredi près d'Issia, à quelque 300 km au nord-ouest d'Abidjan.

SENEGAL: Investiture du nouveau président samedi

Le Président élu, Abdoulaye Wade, prêtera serment samedi au cours d'une cérémonie qui accueillera d'autres dirigeants de l'Afrique de l'Ouest, selon les médias.

Les dirigeants de Côte d'Ivoire, du Gabon, de Gambie, de Guinée Bissau, du Mali et de Mauritanie devraient être présents, selon l'agence de presse PANA basée à Dakar.

L'agence missionnaire MISNA a ajouté que M. Wade avait invité le dirigeant indépendantiste de Casamance, le Révérend Diamacoune Senghor, à la cérémonie. Selon plusieurs médias, M. Wade aurait déclaré qu'il libérerait le prélat catholique, actuellement assigné à résidence à cause de la guerre dans le sud du Sénégal.

Les deux premiers présidents du Sénégal, Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf, ont prêté serment au parlement mais M. Wade a choisi un stade de 50 000 places baptisé du nom de Senghor, dans une banlieue de Dakar, a indiqué l'agence PANA.

Conformément au caractère laïque du Sénégal, ni le Coran ni la Bible ne seront utilisés pour la cérémonie de prestation de serment.

SAHARA OCCIDENTAL: Visite de l'envoyé des Nations Unies en avril

L'émissaire personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, James Baker, se rendra en Algérie, en Mauritanie et au Maroc entre les 8 et 11 avril prochain, a signalé jeudi le porte-parole des Nations Unies, Fred Eckhard.

M. Baker, ancien Secrétaire d'Etat américain, rencontrera des responsables des trois gouvernements et du Front Polisario, a indiqué M. Eckhard. Le Maroc a annexé une partie du Sahara Occidental en 1975 après que l'Espagne se soit retirée de sa colonie.

Dans son dernier rapport concernant le territoire, le Secrétaire Général des Nations Unies, Kofi Annan, indiquait qu'il souhaitait que M. Baker s'entretienne avec toutes les parties pour obtenir une solution rapide, durable et négociée pour le territoire controversé.

Le Polisario (Frente Popular para la Liberación de Saguia el-Hamra y Rio de Oro) combat le Maroc pour l'indépendance du Sahara Occidental et a déclaré l'indépendance du territoire en février 1976. La République Démocratique Sahraouie Arabe, nom donné au territoire par le Polisario, a été reconnue par l'Organisation de l'Unité Africaine, le premier organe politique du continent.

Abidjan, le 31 mars 2000

[FIN]

[IRIN-WA: Tel: +225 22-40-4440 Fax: +225 22-40-4435 e-mail: irin-wa@irin.ci]

[Les informations contenues dans ce bulletin vous sont parvenues via IRIN, un département d'informations humanitaires des Nations Unies, mais ne reflètent pas nécessairement les vues des Nations Unies ou de ses agences. Si vous réimprimez, copiez, archivez ou renvoyez ce bulletin, merci de tenir compte de cette réserve. Toute citation ou extrait devrait inclure une référence aux sources originales. Les rapports d'IRIN sont archivés sur internet sous : http://www.reliefweb.int/IRIN ]