AG/SHC/3934
Troisième Commission
35e et 36e séances - matin et après-midi
La Troisième Commission achève son débat sur la lutte contre le racisme et le processus préparatoire de l'examen de Durban
Même s'il incombe en premier lieu aux États de fournir une assistance aux réfugiés sur leur territoire, la majorité des intervenants au débat mardi sur les questions relatives aux réfugiés, aux rapatriés et aux déplacés, ont considéré qu'il fallait user du principe de solidarité internationale et de la responsabilité partagée, particulièrement avec les pays en développement qui accueillent, souvent de manière prolongée, le plus grand nombre de ces personnes.
Avec 12,7 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays, l'Afrique compte pour près de la moitié du total de ces personnes dans le monde.
Dans le dialogue avec le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, M. António Guterres, et au cours du débat général entamé dans l'après-midi, les intervenants ont appuyé le travail du HCR ainsi que le train de réformes de structure et de gestion qu'il a engagées depuis 2006.
Les différents intervenants ont soutenu la recherche de solutions durables pour les réfugiés et déplacés après leur retour et l'appui au retour volontaire. La sécurité des travailleurs humanitaires sur le terrain figure également parmi les domaines nécessitant davantage d'efforts, ont considéré certaines délégations, en particulier dans les situations humanitaires complexes et dans les zones de conflit armé.
La Commission a achevé ce matin son débat conjoint sur les questions relatives à l'élimination du racisme et de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l'intolérance qui y est associée, à la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Durban, d'une part, et sur le droit des peuples à l'autodétermination, d'autre part.
Ce droit à l'autodétermination des peuples a été réaffirmé par plusieurs délégations. Le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'établissement d'un État indépendant souverain a été en particulier soutenu par l'Algérie et la République arabe syrienne.
La Commission a entendu la déclaration liminaire du Vice-Président du Comité préparatoire de la Conférence d'examen de Durban et Ambassadeur de l'Afrique du Sud à Genève, M. Luvuyo L. Ndimeni, qui a exprimé son désir que cet examen se déroule dans un esprit d'ouverture, de transparence et de coopération propice à l'identification de bonnes mesures concrètes de nature à combattre efficacement et à éliminer toutes les manifestations de racisme et de discrimination raciale. En conclusion, le diplomate sud-africain a demandé de garder à l'esprit que l'objectif ultime de cet exercice consiste à changer la vie quotidienne de tous ceux qui souffrent de racisme ou de discrimination raciale, phénomènes mondiaux fréquemment liés à l'exclusion, à un accès inégal aux ressources et à une stigmatisation sociale et culturelle.
Les États de la CARICOM ont estimé, quant à eux, qu'il fallait examiner la question de la réparation à l'égard des personnes d'ascendance africaine, notamment à l'issue de l'adoption, par consensus, le 20 octobre dernier par l'Assemblée générale, de la résolution sur le Mémorial permanent en souvenir des victimes de l'esclavage et de la traite transatlantique des esclaves. De son côté, l'Union européenne a regretté que le processus d'accréditation des organisations non gouvernementales ait donné lieu à des difficultés politiques lors des sessions de fond du Comité préparatoire.et a réaffirmé la nécessité de respecter les règles des Nations Unies en matière de liberté de parole de ces organisations.
La Commission a entendu la présentation de sept projets de résolution* sur les droits de l'enfant, sur divers aspects de la promotion et la protection des droits de l'homme et sur la Convention relative aux droits des personnes handicapées et le Protocole facultatif s'y rapportant. L'un de ces projets de résolution traite du rôle des ombudsmans, médiateurs et autres institutions nationales de défense des droits de l'homme pour la promotion et la protection des droits de l'homme.
Les délégations des pays suivants ont pris la parole: Guyana (au nom du CARICOM), Algérie, République arabe syrienne, Chili, France (au nom de l'Union européenne), Royaume-Uni, Mauritanie, Angola (au nom du SADC), Japon, Soudan, États-Unis, Colombie, Égypte, Chine, Inde, Hongrie, Norvège et Canada ainsi que l'Observatrice de la Palestine et les représentants du Conseil de l'Europe et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
La Troisième Commission poursuivra son débat sur les réfugiés mercredi à 10 heures.
*A/C.3/63/L.16; A/C.3/63/L.20; A/C.3/63/L.21; A/C.3/63/L.23; A/C.3/63/L.24; A/C.3/63/L.35 et A/C.3/63/L.37