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Conférence de presse du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix et du Sous-Secrétaire général à l’appui aux missions

Au cours des deux dernières semaines, 44 membres du personnel des Nations Unies ont trouvé la mort dans l’exercice de leurs fonctions sur le terrain. Vingt-six de ces employés de l’ONU décédés travaillaient pour le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), a déploré ce matin, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy au cours d’une conférence de presse tenue au Siège de l’Organisation. À cette occasion, M. Le Roy avait à ses cotés le Sous-Secrétaire général à l’appui aux missions, M. Anthony Banbury.

Les personnels de l’ONU disparus ont trouvé la mort entre le 30 mars et le 9 avril en Haïti, en Côte d’Ivoire, en Afghanistan, au Soudan, au Libéria et en République démocratique du Congo (RDC), a précisé M. Le Roy, qui a souligné que plusieurs d’entre eux ont été tués au cours d’attaques lancées contre les missions onusiennes. « Voilà l’environnement au sein duquel évoluent aujourd’hui les personnels du maintien de la paix », a déploré M. Le Roy.

Cependant, malgré les difficiles circonstances dans lesquelles ils ont effectué leur mission, les membres du personnel de l’ONU aujourd’hui disparus ont été capables de faire une différence dans les pays où ils étaient déployés, a estimé le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, qui a, à cet égard cité trois exemples de terrains d’opérations difficiles: le Soudan, Haïti et la Côte d’Ivoire.

La Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) a-t-elle été en mesure d’organiser un référendum qui a permis au Sud-Soudan d’accéder à son indépendance, et ce référendum s’est déroulé globalement de manière pacifique, a rappelé M. Leroy.

En Haïti, les élections présidentielle et législatives se sont également déroulées dans le calme et les résultats qui en sont issus ont été respectés par la population et les partis politiques, a-t-il ajouté. En Côte d’Ivoire, alors que les combats faisaient rage depuis plusieurs semaines, la mise en œuvre de la résolution 1975 a permis à l’Opération des Nations Unies sur place (ONUCI) de faire respecter, à Abidjan et dans le reste du pays, l’interdiction de l’usage d’armes lourdes contre des civils, a poursuivi M. Le Roy .

« Un de mes devoirs est de veiller absolument à ce que les tragédies des années 90, notamment celles survenues au Rwanda et à Srebrenica, dans l’ex-Yougoslavie, ne se reproduisent plus jamais », a souligné le Secrétaire général adjoint, qui a déclaré qu’il était crucial que l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire reste dans ce pays, en dépit des circonstances difficiles qui y prévalent.

Le Sous-Secrétaire général à l’appui aux missions, M. Anthony Banbury, a indiqué quant à lui qu’il n’était pas évident pour le Département de l’appui aux missions et pour le DOMP de s’acquitter pleinement de leurs mandats, dans la mesure où les pays contributeurs de troupes ne mettent pas toujours à la disposition de ces deux Départements de l’Organisation les effectifs dont ils ont besoin. Ceci se produit dans un contexte où le Département de l’appui aux missions de maintien de la paix s’efforce simultanément d’améliorer ses capacités logistiques et de réduire ses coûts de fonctionnement sans porter atteinte au bon déroulement des opérations, a déclaré M. Banbury.

Face à certaines accusations et rumeurs, M. Le Roy a assuré que l’ONUCI n’avait pas pris parti pour un camp contre l’autre dans la crise ivoirienne et qu’elle n’avait pas tenté de favoriser un « changement de régime ». L’Opération des Nations Unies aurait souhaité que la crise soit réglée à travers les voies et moyens politiques. Mais même au cours des périodes de négociations de ces derniers mois, des armes lourdes ont été utilisées à la fois contre les forces de l’ONUCI et contre des populations civiles ivoiriennes, a-t-il rappelé.

Compte tenu du mandat spécifique confié à la mission par la résolution 1975 pour que soit mis fin à ce genre d’attaques, l’ONUCI n’a pas eu d’autre choix que d’agir, a déclaré M. Le Roy. Si les forces du Président Alassane Ouattara avaient recouru aux armes lourdes contre des civils, elles auraient pu être prises elles aussi pour cibles par l’ONUCI, a assuré le Secrétaire général adjoint.

Cependant, a-t-il souligné, il est exact de dire que les forces de M. Ouattara se sont appuyées sur les actions lancées par l’ONUCI et la Force française Licorne pour prendre d’assaut la résidence de M. Gbagbo. Mais ceci s’est passé du fait d’initiatives qu’elles ont elles-mêmes prises, a précisé M. Le Roy.

Répondant à la question d’un journaliste, M. Le Roy a assuré que le Président Laurent Gbagbo et son épouse n’avaient pas subi de mauvais traitement depuis leur transfert à l’hôtel du Golf. Il a expliqué que les forces de M. Ouattara assuraient la sécurité de l’ex-Président ivoirien à l’intérieur des locaux où il est actuellement retenu, tandis que les Casques bleus sont à l’extérieur de ce bâtiment.

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