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République Démocratique du Congo (Région des Kasaï): Appel Éclair - Plan de réponse d’urgence Avril 2017

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APPEL ÉCLAIR US$64.5M

Nécessaires pour atteindre 731.000 personnes avec une assistance pour sauver des vies et une protection dans les six mois à venir.

URGENCE COMPLEXE DANS LA REGION DES KASAI

APERCU DE LA CRISE

Une situation d’urgence complexe évolue rapidement dans une région de la République Démocratique du Congo (RDC) qui, jusqu’à la mi-2016, n’avait pas constitué une zone d’activité humanitaire intense. Une recrudescence des hostilités a mené à une augmentation considérable du nombre de personnes dans le besoin dans les cinq provinces du Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental, Lomami et Sankuru. Jusqu’à présent, cette situation a généré des besoins humanitaires supérieurs à hauteur de 400 pour cent par rapport aux projections concernant la seule province de Kasaï Central du Plan de réponse humanitaire de la RDC de 2017. Près de 1,2 million de personnes auront besoin d’aide humanitaire au cours des six prochains mois, la majorité d’entre elles étant des personnes déplacées internes ou étant retournées dans leur village d’origine. Sur l’ensemble des personnes dans le besoin, 731 000 sont ciblées par cette stratégie.

Des besoins en augmentation Les origines de cette urgence complexe dans la région des Kasaï remontent au 8 août 2016 à Tshimbulu (Kasaï central) lors du soulèvement violent de la milice locale Kamwina Nsapu. Depuis, la crise s’est propagée aux provinces du Kasaï, Kasaï Oriental, Lomami et Sankuru, avec des attaques répétées de la milice contre les symboles du pouvoir central, ainsi que des confrontations violentes entre cette milice et les forces de sécurité nationales.
A mesure que le conflit prenait de l’ampleur, toutes les parties au conflit se sont mises à commettre de plus en plus d’actes de violence indiscriminés contre la population civile. En outre, les enfants largement utilisés par la milice, se sont retrouvés otages d’une violence aveugle. La crise a également aggravé les disputes intercommunautaires préexistantes à connotation ethnique liées à diverses évolutions et développements: la refonte des limites provinciales; l’érosion des systèmes traditionnels de médiation et des structures de pouvoir coutumières ainsi que la manifestation locale des rivalités politiques nationales.

La cohabitation pacifique s’est retrouvée davantage affaiblie par les tensions entre les communautés perçues comme soutenant la milice et les personnes accusées de soutenir le gouvernement.
Cette situation a entraîné de multiples déplacements internes dans les provinces susmentionnées et dans les provinces de Lualaba et du Haut Lomami. Des milliers d’enfants ont été séparés de leurs familles et utilisés dans des combats, générant ainsi des besoins importants en matière de protection et d’assistance d’urgence dans tous les secteurs humanitaires.

D’autres préoccupations portent sur la situation sécuritaire dans la partie des Kasaï frontaliers de l’Angola en raison du phénomène d’expulsion des ressortissants congolais d’Angola, ainsi que les risques d’épidémies, comme la rougeole, le choléra, la maladie à virus Ebola et le paludisme.

Tous les civils dans les zones touchées par le conflit risquent de connaître des violations graves des droits de l’homme, dont la violence physique, la mort et la violence sexuelle. Au-delà des agressions directes sur des individus ou groupes spécifiques, il existe un niveau élevé de stress et de traumatismes psychologiques chez l’ensemble de la population des zones touchées. En outre, les événements actuels ont eu un impact sévère sur l’ensemble des principales sources de revenus de la population, à savoir l’agriculture, le bétail et les activités commerciales.

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