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L’Assemblée générale insiste sur la nécessité d’une ratification universelle de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques

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Assemblée générale
AG/11463
Soixante-huitième session

60e séance plénière - matin

Elle adopte 51 textes présentés par la Première Commission, dont 31 sans vote

L’Assemblée générale a adopté, ce matin, 40 résolutions et 11 décisions transmises par la Première Commission (chargée du désarmement et de la sécurité internationale), dont 31 sans vote.

À l’issue d’une année dominée par la question des armes chimiques en Syrie, l’Assemblée a adopté sans vote une résolution sur l’application de la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication, du stockage et de l’emploi des armes chimiques et sur leur destruction, qui insiste sur l’importance de l’universalité de la Convention pour la réalisation de son but et pour renforcer la paix et la sécurité internationales. L’Assemblée se félicite en outre de l’attribution du prix Nobel de la paix de 2013 à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques.

Après l’adoption en avril dernier du Traité sur le commerce des armes, l’Assemblée générale a adopté une résolution invitant tous les États qui ne l’auraient pas encore fait à le signer et le ratifier dès que possible. Toutefois, certains États ayant dénoncé en commission des déséquilibres dans le Traité, qui n’a pas été adopté par consensus, la résolution a dû être adoptée par un vote, avec 152 voix pour et 29 abstentions.

Comme chaque année, des votes ont été nécessaires pour adopter plusieurs résolutions concernant le désarmement nucléaire et la non-prolifération, reflétant le clivage persistant entre les États dotés d’armes nucléaires, qui insistent sur la non-prolifération, et une large majorité d’États non dotés, qui attendent de nouvelles avancées concrètes en matière de désarmement nucléaire.

Ainsi, la résolution consacrée à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le désarmement nucléaire du 26 septembre 2013 a dû être soumise à un vote, et adoptée par 137 voix pour, 28 contre et 20 abstentions. Lors de son adoption à la Première Commission le 4 novembre, le texte avait suscité critiques et scepticisme de la part des puissances nucléaires ou des États fondant leur politique de sécurité sur la dissuasion nucléaire, pour lesquels le désarmement nucléaire est un processus graduel, progressif et parallèle aux efforts de non-prolifération. Or, la résolution adoptée, qui soulignele large soutien à l’impératif d’élimination totale des armes nucléaires exprimé par les États en septembre, appelle au lancement de négociations à la Conférence du désarmement en vue de la conclusion rapide d’une convention globale sur les armes nucléaires, décide de convoquer, au plus tard en 2018, une conférence internationale pour faire le point sur les avancées dans ce domaine et proclame le 26 septembre « Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires », en guise de mobilisation de la communauté internationale.

Le même clivage s’est retrouvé pour les résolutions sur le « Suivi des obligations en matière de désarmement nucléaire », la « Réduction du danger nucléaire » ou la « Convention sur l’interdiction de l’utilisation des armes nucléaires », adoptées aux voix avec l’opposition exprimée, lors de chaque vote, par une quarantaine à une cinquantaine de pays.

D’autres résolutions en faveur du désarmement nucléaire ont été adoptées à une plus large majorité. Seuls certains des États dotés de l’arme atomique ont voté contre la résolution « Vers un monde exempt d’armes nucléaires », qui invite les États dotés d’armes nucléaires à redoubler d’efforts pour réduire et, à terme, éliminer tous les types d’armes nucléaires, ou encore contre le texte intitulé « Faire avancer les négociations multilatérales sur le désarmement nucléaire ». Sur ce point, le représentant de l’Iran a demandé la négociation au plus vite d’une convention internationale sur l’élimination totale, irréversible et transparente des armes nucléaires, soulignant que cette question devrait être inscrite en priorité à l’ordre du jour de la Conférence du désarmement.

Les résolutions ayant trait à la non-prolifération ont été adoptées à une majorité écrasante. Un seul État a voté contre la résolution relative au Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires et un seul autre s’est opposé à l’inscription à l’ordre du jour provisoire de la Première Commission d’un point relatif au projet de traité interdisant la production de matières fissiles.

Les résolutions relatives aux zones exemptes d’armes nucléaires en Afrique, en Amérique latine et Caraïbes, ainsi qu’en Asie du Sud-Est, ont été adoptées sans vote, de même que le texte invitant, sans fixer de date, à envisager sérieusement des mesures en vue de créer une zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient. Toutefois le Groupe des États arabes a dénoncé l’intransigeance d’Israël, seul pays de la région qui ne soit pas partie au Traité sur la non-prolifération (TNP). La résolution visant à faire de l’océan Indien une zone de paix, a dû une fois encore être adoptée par un vote, du fait de l’opposition de plusieurs États nucléaires.

L’examen par l’Assemblée générale d’un projet de résolution relatif aux progrès de l’informatique et des télécommunications et la sécurité internationale a été reporté jusqu’à examen par la Première Commission de ses éventuelles incidences budgétaires.

Par ailleurs, l’Assemblée générale a approuvé la nomination de six pays -Danemark, Japon, Mauritanie, Qatar, République-Unie de Tanzanie et États-Unis- comme membres du Comité des conférences pour une durée de trois ans à compter du 1er janvier 2014.

L’Assemblée générale a également approuvé sans votele rapport de la Commission de vérification des pouvoirs pour la soixante-huitième session.

Demain vendredi 6 décembre, l’Assemblée générale se réunira à 10 heures pour élire un membre non permanent du Conseil de sécurité, suite au retrait de l’Arabie saoudite, initialement élue le 17 octobre.

Voir communiqués de presse AG/DSI/3492; AG/11426; AG/DSI/3493; AG11442