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ADDIS-ABEBA : l'ONU lance un nouveau fonds pour aider à éradiquer la mortalité maternelle et infantile

3 juillet 2015 – Dans de la cadre de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement à Addis-Abeba, en Ethiopie, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé lundi le lancement d'un nouveau mécanisme de financement des initiatives visant à mettre fin à la mortalité maternelle et infantile d'ici 2030.

Le Global Financing Facility (GFF – Mécanisme de financement mondial) permettra de soutenir la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l'enfant et l'initiative 'Toutes les femmes, tous les enfants' lancées par M. Ban en 2010, ainsi que les objectifs de développement durables (ODD) qui seront adoptés en septembre à New York.

« Notre vision est claire : mettre fin à toute les morts maternelles, infantiles et adolescentes susceptibles d'être évitées en seulement une génération et veiller à ce que les femmes, les enfants et les adolescents puissent se développer », a déclaré le chef de l'ONU lors du lancement du nouveau fonds, aux côtés de représentants de la Banque mondiale et des gouvernements du Canada, de la Norvège et des Etats-Unis.

« Mettre fin à l'extrême pauvreté et promouvoir le développement et la résilience revient avant tout à assurer la survie, la santé, le bien-être et les opportunités économiques des femmes, des enfants et des adolescents partout dans le monde », a ajouté le Secrétaire général.

« Ils sont notre plus grande ressource inexploitée pour faire avancer le programme transformatif des ODD », a-t-il insisté.

M. Ban a également annoncé que 12 milliards de dollars de financements ont déjà été alloués au GFF pour financer des initiatives d'amélioration de la santé des femmes, des enfants et des adolescents dans quatre pays prioritaires, à savoir la République démocratique du Congo (RDC), l'Ethiopie, le Kenya et la Tanzanie.

Le prochain groupe de huit pays à bénéficier du nouveau mécanisme sera composé du Bangladesh, du Cameroun, de l'Inde, du Libéria, du Mozambique, du Nigéria, du Sénégal et de l'Ouganda, a annoncé le Secrétaire général.

« Investir pour sauver et améliorer la vie des femmes, des enfants et des adolescents correspond non seulement à un impératif moral, mais également à une logique économique », a par ailleurs souligné M. Ban. « Cela réduit la pauvreté ; stimule la productivité et la croissance économique ; et crée des emplois », a-t-il expliqué.

« Mais en dépit de ces preuves irréfutables, le financement public et du secteur privé pour la santé des femmes et des enfants n'a pas été suffisant », a-t-il noté, ajoutant que sans investissements supplémentaires, les nouveaux objectifs de développement durable ne pourront pas être atteints.