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Haiti

Évaluation finale : Plans d’implémentation de programmes (pip) livelihoods et gestion des risques/préparation humanitaire (2011-2014)

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1-. RÉSUMÉ ANALYTIQUE

1.1-. Aperçu de l’intervention

OXFAM USA (OUS) a mandaté la Firme d’Audit et d’Expertise Comptable (FIDEX) pour la réalisation de l’évaluation conjointe de deux Plans d’Implémentation de Programmes (PIPs) a) moyens d’existence et b) DRR/humanitaire qu’il a mis en œuvre avec le support de plusieurs acteurs sur la période 2011-2014 dans les départements de l’Artibonite, des Nippes et de l’Ouest d’Haïti. Chaque PIP est articulé autour d’un certain nombre de projets/actions dont la plupart ont été mis en œuvre par des partenaires locaux comme les organisations communautaires de base (OCB), des organisations de la Société Civile (OSC) en collaboration avec des autorités locales et des institutions étatiques sectorielles.

La stratégie adoptée par Oxfam USA (OUS) et les actions mises en œuvre à travers les deux programmes sont pour la plupart inscrites dans une perspective de changements à long terme. Cellesci ont dans la mesure du possible assuré la promotion du partenariat, la participation des agents primaires de changement, la valorisation/promotion du leadership féminin, le renforcement des capacités techniques et économiques, le plaidoyer au profit de la production locale, les changements de mesures politiques au niveau national et international entre autres.

Le PIP-Moyens d’existence mis en œuvre dans la région de Bas-Artibonite s’appuyait sur des initiatives innovantes en élevage, en agriculture (production, transformation) pour accroitre la productivité des exploitations, renforcer l’économie des familles et leurs capacités de faire face à l’insécurité alimentaire. Ce PIP a donné un focus particulier sur la vulgarisation de nouvelles techniques de production. Ses interventions visent essentiellement une approche filière. Les innovations techniques (en production de riz, transformation, conservation d’oignon) et les différentes formes d’appuis apportés (crédit, formation,….) bénéficient d’une forte appréciation par les acteurs communautaires et les institutions étatiques. Les interventions ont été mises en œuvre principalement par des partenaires locaux (ONG locale, organisations de producteurs, institutions étatiques).

Le PIP DRR/humanitaire cherche à partir du renforcement des capacités locales de préparation et de réponse aux urgences, la reconstruction, la mitigation de risques et la réponse à des crises pour permettre aux communautés de mieux se préparer et de prévenir les risques de catastrophes liées aux aléas naturels.

1.2-. Objectifs de l’évaluation

Conformément aux Termes de référence (TdR), cette évaluation a été commanditée dans le but de mesurer l’atteinte des objectifs des PIPs pour permettre à Oxfam, les partenaires et les Bailleurs de mesurer effectivement les différents effets obtenus liés aux programmes et de déterminer les leçons apprises. Il s’agit d’évaluer spécifiquement :

  • La pertinence et l’efficacité de la stratégie de travail avec les partenaires tout en dégageant ses forces et ses faiblesses avec spécifiquement la capacité de l’Equipe Locale de Réponse d’Urgence du Département de l’Artibonite (ELRUDA);

  • La viabilité des résultats obtenus et une vision objective des effets d’impact des différentes interventions du programme et principalement des changements qui auront été apportés ou en cours d’être apportés dans la qualité de vie des agents primaires de changement.

Plus en profondeur, l’analyse porte sur :

  • la stratégie adoptée et le processus de participation ;

  • l’appropriation des projets et actions par les communautés et leur implication dans la gestion ;

  • le niveau d’implication des femmes et des jeunes dans les différentes interventions;

  • la portée des innovations techniques et la qualité des produits finaux;

  • les leçons apprises;

1.3-. Méthodologie de l’évaluation

Les résultats de l’évaluation découlent d’une méthodologie participative utilisée auprès des différentes parties prenantes concernées par les deux PIPs. Il s’agit, par exemple, des acteurs étatiques et institutions de régulation sectorielle, des partenaires de mise en œuvre, des autorités locales, des bénéficiaires directs/agents primaires de changement. Les données collectées ont été complétées par celles issues de sources secondaires (par ex. rapports de projets, document de planification sectorielle, rapports d’évaluation, statistiques sectorielles).

1.4-. Synthèse des constatations/conclusions

La mise en œuvre du PIP moyens d’existence « livelihoods) a engendré un certain nombre de changement auprès des agents primaires de changement (niveau individuel, communautaire et organisationnel) dont les principales constations de l’équipe d’évaluation sont les suivantes.

  • Le renforcement du capital technique et économique des organisations partenaires et des exploitants accompagnés avec un rôle accru de fournisseur de services aux communautés grâce essentiellement aux nouvelles compétences développées et leur outillage pour mieux réaliser leur travail.

  • La valorisation du rôle des femmes dans la sphère publique/économique, la prise de décision au sein des familles et des organisations auxquelles elles appartiennent.

  • La mise à disposition des acteurs locaux de nouvelles techniques performantes de production à travers le SRI (augmentation du rendement, économies sur les dépenses en intrants), de transformation (meilleure qualité du riz usiné) et de commercialisation du riz et de l’oignon et des produits de crédit adaptés aux conditions de production et les réalités locales via une meilleure fréquence de remboursement, des taux d’intérêt réduisant le recours à l’usure.

  • L’augmentation du rendement/ha du riz soit plus du double dans certaines exploitations utilisant le SRI améliorant leur revenu agricole, leur capacité de constitution des stocks pour attendre la remontée des prix et faciliter l’alimentation des ménages ;

  • L’augmentation du revenu des exploitations recourant aux nouvelles techniques de conservation tout en réduisant les pertes post récoltes et en contournant les manque à gagner de la vente des récoltes en période d’offre pléthorique (à prix faible).

  • Le renforcement du capital technique et productif des organisations partenaires nécessaires à la diversification de leurs sources de revenu, au renforcement de l’appareil de production des producteurs-trices, à leurs capacités de fourniture de services, et à l’accroissement de leur visibilité auprès des organismes de l’Etat et des institutions financières.