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Haiti

Intégrer la GRD dans les cursus scolaires haïtiens pour rendre les populations plus résilientes

Conscients du rôle fondamental que joue l’éducation dans le devenir des peuples, le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) et la Direction de la Protection Civile (DPC) – en partenariat avec le PNUD et l’UNESCO ont lancé au cours de ce mois de novembre le projet « Renforcement de la résilience aux désastres de la population haïtienne à travers la promotion d’une éducation formelle à la GRD”.

Ce projet s’inscrit dans le Plan de Prévention Séisme Grand Nord et vise, particulièrement, la mise en œuvre d’une stratégie éducative autour de la gestion des risques et des désastres (GRD) pour le renforcement de la culture des risques parmi la population à travers l’éducation formelle.

Conformément au Cadre d’Action de Sendai 2015-2030, qui reconnait l’intégration de la GRD dans les mécanismes d’éducation formelle comme étant une priorité, cette initiative tend à renforcer les compétences des directeurs d’écoles et des enseignants à travers des outils de formations nationales et standards sur la GRD.

M. Jean Henry Télémaque, cadre du MENFP affirme que les recommandations du cadre de Sendai s’alignent avec les priorités du Gouvernement haïtien qui visent à renforcer la résilience aux désastres à travers l’éducation formelle et informelle.

« Nous sommes plus que certains que ,dans un avenir proche, ce projet va renforcer la capacité du pays à anticiper, prévenir et répondre à ces événements dont l’exposition accrue, compromet les efforts de développement durable » a-t-il soutenu.

De son côté, Monsieur Jean Henri Petit, Coordonnateur technique départemental de la DPC, voit déjà venir les résultats et s’attend à ce que les apprenants aient une pleine connaissance de problèmes environnementaux ayant un impact sur leurs communautés en comprenant mieux leurs causes, leurs effets et de la façon d’améliorer la situation.

Confiant dans ce projet, il estime de plus que « nos apprenants ont eu sous leurs yeux plein de ces exemples à l’échelle locale et nationale, qui illustrent au mieux la manière dont les dommages environnementaux aggravent l’incidence et la gravité des catastrophes ».

Mme. Jun Morohashi, spécialiste de programme Education à UNESCO Haïti, tout en rappelant le soutien des Nations Unies au Gouvernement haïtien pour créer cette culture de risque et de sécurité, présente ce projet comme l’un des meilleurs moyens d’anticiper les impacts néfastes des risques de désastres, atténuer la vulnérabilité des communautés et renforcer leurs capacités dans le domaine de la GRD.

M. Renaud Voltaire, chef du Plan Prévention Séisme Grand Nord, tout heureux de voir le gouvernement d’Haïti se décider à intégrer enfin la réduction des risques de catastrophes dans leur système éducatif a salué la coopération technique onusienne :

« Des matériels didactiques vont être élaborés, ils comporteront des informations pertinentes qui seront diffusées dans toute la communauté scolaire et, pour la première fois de notre histoire, la question de l’éducation et de la réduction des risques va être placée bien au centre de l’agenda de développement durable, permettant ainsi aux générations futures de prévenir de manière efficace, les risques »