En Guinée, au cœur de la région forestière où l’épidémie d’Ebola a fait son apparition, des chefs religieux sensibilisent la communauté sur la prévention de la maladie, avec l’appui du PNUD.
Aux côtés des dirigeants politiques, les leaders religieux rencontrent les populations pour discuter des moyens d’éviter le virus Ebola. L’assistance est également invitée à ne pas céder à la panique.
Engagés dans le même combat, chrétiens et musulmans offrent leurs prières et échangent sur les pratiques à observer. L’accent est mis sur le danger que représentent certaines pratiques funéraires traditionnelles et les populations sont exhortées à inhumer les corps dans des linceuls soigneusement scellés.
L’assistance apprend également quoi faire si un membre de la famille semble malade et combien il est important de se laver les mains à l’eau chlorée.
« Nous sommes heureux de voir ce type de programme. En tant que chefs religieux, nous devons montrer que nous agissons contre le virus Ebola », déclare un pasteur de la région.
L’appui de dirigeants qui ont la confiance de la population est essentiel. Dans une zone ébranlée par la crise, une prise de position publique en faveur de la riposte à Ebola est une étape essentielle pour empêcher la propagation de la maladie.
En outre, le PNUD a commencé à mobiliser les villages dans le cadre d’un programme national qui cible quelque 428 000 habitants. Il s’agit d’empêcher la propagation d’Ebola au niveau local. Le programme a été mis en place en collaboration avec les pouvoirs publics, l’UNICEF, le FNUAP et des organisations de la société civile.
« Toutes les régions de Guinée doivent s’investir jusqu’au moindre foyer dans cette bataille, il faut se tenir au courant et faire circuler l’information. Le seul moyen de réussir en Guinée, c’est de travailler directement avec les villages. C’est ce que nous faisons en ce moment ; nous opérons au niveau local », explique Séraphine Wakana, représentante résidente du PNUD et coordonnatrice résidente de l’ONU en Guinée.
Le programme appuie notamment des représentants des villages, des travailleurs communautaires, des jeunes, des chefs religieux, des enseignants et des survivants de la maladie. Ceux-ci aident au dépistage et à l’identification de nouvelles contaminations et des enfants devenus orphelins. Ils ont aussi pour mandat de promouvoir la paix et le dialogue et aident à accomplir des tâches essentielles comme les enterrements. Ils servent aussi de point de contact entre les villages et les agents sanitaires.
Pour les appuyer dans leurs efforts, des messages seront diffusés par la radio, la télévision et dans des réunions publiques. Le PNUD fournira aussi des formations et des trousses hygiéniques pour les comités.