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DR Congo

RDC : Caritas-Développement Goma en appui multisectoriel aux ménages affectés par les conflits armés au Nord-Kivu

Kinshasa, le 22 mai 2017 (caritasdev.cd) : La Caritas-Développement Goma, dans le Nord-est de la RD. Congo, grâce à un projet, assure un appui multisectoriel aux ménages affectés par les conflits armés au Nord-Kivu. Ce projet est intitulé comme suit : « Appui multisectoriel aux ménages affectés par les conflits armés au Nord-Kivu, République Démocratique du Congo, 2016-2018 ». Il est financé par le Gouvernement allemand, via la Caritas Allemagne, et il s’étend sur trois années de 2016 à 2018, rapporte caritasdev.cd

Le projet dit Appui multisectoriel aux ménages affectés par les conflits armés au Nord-Kivu, République Démocratique du Congo, 2016-2018, suivant le document à son sujet transmis à caritasdev.cd à Kinshasa ces jours-ci par monsieur l’Abbé Arsène MASUMBUKO, Administrateur général de la Caritas-Développement Goma, entend selon son objectif global renforcer la résilience et améliorer l’accès humanitaire aux ménages retournés, déplacés et familles d’accueil affectées par les conflits armés dans le Territoire de Masisi.

Ledit projet poursuit trois objectifs spécifiques. Il s’agit de renforcer la protection de la population civile et d’améliorer la sécurité alimentaire dans les zones affectées par les violences et les conflits. Il s’agit aussi de renforcer la protection de la population civile et d’améliorer l’accès aux biens essentiels et services de base dans les zones affectées par les violences et les conflits. Il s’agit enfin de renforcer l’accès des populations touchées par les conflits à travers la reconstruction des infrastructures socio-économiques de base.

8.715 ménages déplacés, autochtones, des familles d’accueil et retournés comme bénéficiaires pour un projet exécuté par Caritas-Développement Goma en partenariat avec Caritas Allemagne et le ministère de l’Agriculture et ses services spécialisés

Le lieu d’exécution dudit projet est le Territoire de Masisi, groupement Bashali-Mokoto, collectivité des Bashali. Ce cadre s’étend sur 7 axes : Kashunga 1, Kashunga 2, Mpati, Bibwe, Bweru, Goriba et Kalengera. Sont concernés 8.715 ménages déplacés, autochtones, familles d’accueil et retournés. Selon son premier résultat, le projet s’emploie à ce que 5.500 ménages bénéficiaires ciblés arrivent à améliorer leur possession en articles ménagers essentiels ainsi que leurs conditions de vie. Suivant le deuxième résultat du projet, les 5.500 ménages ciblés s’engagent dans les activités à l’aide d’intrants agricoles. Le troisième résultat est que les ménages déplacés, retournés, familles d’accueil soient accessibles à travers la reconstruction des infrastructures socio-économiques sur l’axe Misinga-Bweru-Kivuye-Mpati-Bibwe. Le quatrième et dernier résultat vise la réhabilitation du tronçon routier Misinga-Bweru-Mpati-Bibwe. Ce projet est exécuté par Caritas-Développement Goma en partenariat avec Caritas Allemagne. Localement, ladite Caritas diocésaine travaille en partenariat avec le ministère de l’Agriculture et ses services spécialisés, dont IPAPEL et SENASEM. Les gestionnaires des sites sont : OIM, HCR, CNR et l’autorité locale. Ils sont impliqués dans l’enregistrement des bénéficiaires, la gestion des plaintes et les évaluations. La médiatisation dudit projet est assurée par la Cellule de la Communication de la Caritas Goma.

Activités du projet en réalisation

Des activités sont menées actuellement par le projet. Il y a d’abord la relance des activités agricoles dans la saison B 2017 (semi haricot et maïs en cours, installation des pépinières communautaires pour les maraichers, implication des pépinières communautaires pour les arbres fruitiers, etc.). Il y a aussi la plantation des essences sylvicoles (eucalyptus, grevillea, cedrela, leucaena, calliandra). La distribution des caprins aux ménages bénéficiaires se poursuit et ceux-ci sont regroupés dans les CEP (Champ école paysan). Sont en train d’être assurés la formation de 10 Comités locaux d’entretien routier (CLER) et le déploiement des cantonniers pour la maintenance des routes et ponts réhabilités. Comme activités en cours ou actuelles, on doit également signaler la construction du Centre de santé de Bibwe-Bweru et Kitshanga, le finissage du bâtiment de la coopérative agricole et la pharmacie vétérinaire ainsi que l’opérationnalisation des Comités locaux de résolution pacifique des conflits.

Activités à mener prochainement

Dans les prochains jours seront menés parmi les activités le suivi et l’accompagnement en techniques agricoles des ménages bénéficiaires. Les travaux de maintenance sur la route, l’encadrement des coopératives communautaires, la distribution des semences de sorgho, saison A, ainsi que le renforcement des capacités sont les autres prochaines activités prévues.

Il faut préciser que ce projet est exécuté par 12 moniteurs agricoles, 2 vétérinaires, 60 vulgarisateurs, 10 associations. A ceux-ci il y a à ajouter 16 pépiniéristes, 4 agronomes, 3 superviseurs, 1 chargé de suivi-évaluation, un Coordonateur des urgences, un Coordonnateur du Bureau Diocésain de Développement (BDD), un Coordonnateur de Justice et Paix, un Coordonnateur du Bureau Diocésain des Œuvres Médicales (catholiques) ou BDOM et le Service d’appui de la Caritas (Administration et Finances).

Projet apportant une assistance directe aux ménages et créant de l’emploi

La population a accueilli favorablement ce projet, car non seulement celui-ci apporte une assistance directe aux ménages, mais aussi il crée de l’emploi et appui la chaine de valeurs. NRC, AGRO ACTION ALLEMANDE, PREMIERE URGENCE sont les organismes intervenant dans les zones environnantes non prises en compte dans ce projet avec des projets multisectoriels. Le Gouvernement congolais est représenté dans la chaine d’exécution dudit projet par la CNR (Commission Nationale pour les Réfugiés). L’implication des communautés dans l’exécution du projet est un élément indispensable. Elle se traduit, d’une part, par la participation des bénéficiaires à la réalisation des ouvrages et de l’autre part par la gestion des ouvrages et autres acquis du projet par les bénéficiaires eux-mêmes.

Des bénéficiaires pas simples receveurs mais acteurs à part entière

Dès l’élaboration de ce paquet d’activités, les communautés ont été consultées et ont défini les critères de sélection des bénéficiaires. Cela a été réalisé selon la démarche participative. A en croire ledit document transmis par monsieur l’Abbé Arsène MASUMBUKO à caritasdev.cd, les bénéficiaires ne seront pas de simples receveurs mais des acteurs à part entière des projets. Ils ont décidé du choix des sites d’implantation des ouvrages et ont accepté la participation communautaire qu’ils peuvent fournir. Ils assureront le suivi des matériaux utilisés, dresseront les listes des personnes vulnérables, etc. Par ces mécanismes, ils gagnent en autonomie. Pour formaliser ce processus participatif, un document sur le critérium du choix de bénéficiaires a été élaboré par les communautés bénéficiaires et des actes de cession volontaire des terres où seront exécutées les activités agricoles ont été fournis par les personnes les ayant cédées. Ces actes sont approuvés par les autorités coutumières et locales (chef de localité, chef groupement…).

Le projet de reconstruction prévoit un transfert des connaissances au niveau local via la formation des ouvriers locaux qui seront recrutés pour le projet. D’une manière synthétique, ils seront formés sur les techniques de fabrication des blocs ciments, bénéficiant d’une formation basique en maçonnerie et en menuiserie. Dans le domaine agro-pastoral, les activités proposées concordent avec les moyens d’existence dont disposent les bénéficiaires (agriculture, petit élevage familial…).

Amener les bénéficiaires à améliorer leur pratique agricole

Signalons dès à présent que le projet voudrait amener les bénéficiaires à améliorer leur pratique agricole de manière à produire davantage, en vue de l’amélioration du revenu. Pour cette raison, des animateurs (moniteurs agricoles, vétérinaires et accompagnateurs en construction), à recruter localement, seront engagés pour le projet. Ils seront en charge de la formation et de l’encadrement technique des bénéficiaires sur la conduite d’une exploitation agricole et d’élevage intensif et le plus rentable possible. Ce projet contribue au relèvement et au développement communautaires selon les volets de revitalisation des économies locales, de cohésion sociale, de consolidation de la paix et de réintégration, d’accès aux services sociaux de base, de renforcement de la gouvernance communautaire.

JOSEPH KIALA