Faits saillants
• Plus de 12 000 personnes déplacées à la suite d’un conflit foncier.
• Environ 1 000 déplacés sommés de quitter un site à Komanda.
• Première assistance pour plus de 9 000 personnes retournées
Aperçu de la situation
Plus de 12 000 personnes de la localité de Tchulu sont en déplacement vers les villages de Linga, Ndjago, Mokpa, Dhebu et Akpa et plus de 790 élèves sont privés d’école suite à un conflit foncier. La mission conjointe (autorités provinciales, territoriales, PNC, FARDC, Commission foncière de l'Ituri et UNHABITAT), effectuée le 24 mars à Tchulu et Lidjo (à près de 140 km au nord de Bunia, dans le Territoire de Djugu), a fait état de la mort d'un civil, de près de 900 cases brûlées, trois écoles incendiées et des champs dévastés. Selon la mission, des besoins s'expriment en termes d'abris, de vivres et d'articles ménagers essentiels. La société civile craint que les populations déplacées et les communautés d'accueil ne puissent être victimes dans les prochains jours de l'insécurité alimentaire. Les autorités, qui envisagent de renforcer la sécurité dans la zone pour prévenir des tensions, plaident auprès des humanitaires pour une assistance d'urgence. Au regard des ressources limitées du RRMP, il a été recommandé à OCHA d'informer les acteurs humanitaires pour une mobilisation d'assistance en faveur des populations sinistrées. Les populations de Tchulu et de Lodjo se sont affrontées le 19 mars pour le contrôle d'une colline. Les conflits intercommunautaires, survenus de 1998 à 2003 en Ituri, avaient causé la mort de près de 60 000 personnes et plus de 300 000 autres étaient contraintes au déplacement.
Environ 1 000 personnes déplacées internes (PDI), présentes dans un site appartenant à une église à Komanda (75 km au sud de Bunia), sont sous la menace d’un déguerpissement. Les propriétaires terriens ont fait savoir à ces personnes qu'elles doivent libérer le lieu au 31 avril. Alors que les conditions sécuritaires dans leurs milieux de provenance ne sont pas encore améliorées pour inciter au retour. Cette situation préoccupe la communauté humanitaire, qui a recommandé à OCHA et aux experts des questions de protection de s'enquérir de la situation et d'approcher les autorités locales et les concessionnaires pour trouver un compromis. Ces personnes déplacées avaient fui les exactions des miliciens de Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) en août 2016 dans certains villages du sud Irumu et d'autres déplacés provenaient du Nord-Kivu, fuyant les exactions d'ADF dans la région du Grand Nord.
Disclaimer
- UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
- To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.