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DR Congo

La Division Provinciale de la Santé de la Mongala (Nord-ouest), avec l’appui de l’OMS, désinfecte les ménages et renforce la sensibilisation dans les localités touchées par le choléra le long du fleuve Congo

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Communiqué de presse N°038-078-016

LISALA (Mongala), 17 octobre 2016. Des efforts pour interrompre l’épidémie de choléra le long du fleuve Congo se poursuivent sur le terrain, particulièrement dans la province de la Mongala, plus au nord-ouest de la RDC. Deux Aires de santé (Umangi et Pêcheurs) situées à une dizaine de kilomètres de Lisala (Chef-lieu provincial) ont débuté, avec l’appui technique et logistique de l’OMS, les activités de désinfection des ménages touchés par le choléra, y compris la sensibilisation et l’engagement des communautés en vue de renforcer la mise en pratique des mesures d’hygiène et d’assainissement.

Dans les localités susmentionnées, l’eau potable est une denrée rare, et la population recourt généralement à l’eau souillée du fleuve pour toutes les tâches ménagères. ‘‘Souvent les mobilisateurs sociaux arrivent dans nos campements pour nous parler du choléra, nous sommes informés de l’existence de la maladie mais le problème que nous avons c’est l’approvisionnement en eau potable, nous n’avons pas des sources d’eaux aménagées ni de puits forés, ce qui nous oblige à recourir à l’eau du fleuve pour nos besoins au quotidien’’, explique André Moba, un habitant d’Umangi. Il espère qu’avec la quantité de purifiants d’eau reçue de l’OMS, la situation de disponibilité de l’eau de boisson allait ‘‘s’améliorer un peu plus pendant une période de deux mois’’.

L’OMS a en effet fourni 200 comprimés d’Aquatabs et de fonds nécessaires à ces aires de santé pour la riposte. Plus de 155 ménages ont également bénéficié, dans le même temps, de l’opération de désinfection afin de limiter les risques d’expansion de l’épidémie dans les autres localités non encore touchées.

La persistance de la maladie dans la Mongala, est, selon le Dr Pitchou Lukombo, Médecin chef de zone de Lisala, ‘‘attribuée au manque permanent de l’eau potable, au non-respect des règles d’hygiène individuelle et collective au sein de la population, à l’absence des latrines hygiéniques dans les îlots et campements’’.

Pour lui, la lutte efficace contre le choléra ‘‘ne peut produire des résultats escomptés sur le terrain qu’avec la poursuite des activités de prévention et de surveillance renforcée. Nous encourageons le travail réalisé par les équipes mobiles de chloration d’eau à Umangi et Pêcheurs, et le fait que l’intensification de la sensibilisation des populations locales ainsi que celles des îlots du fleuve Congo, au large de la Mongala, montre des signes positifs est pour nous un motif de satisfaction’’.

L’autre grosse agglomération de la Mongala affectée par l’épidémie est la zone de santé de Bumba, à 150 km plus au nord-est de Lisala, avec une population totale estimée à près de 180 mille habitants, selon les données fournies par la DPS/Mongala. Les échanges commerciaux et le transport fluvial au départ et à l’arrivée à Kisangani (Chef-lieu provincial de la Tshopo, Nord-est) par Bumba. De la semaine 11, début de l’épidémie dans la province à la semaine 40, la zone de santé de Bumba a enregistré un total cumulé de 349 cas de choléra avec 13 décès (taux de létalité : 3 %). La coordination des activités de la lutte contre le choléra y a été renforcée avec l’appui de l’OMS.

Grâce aux fonds mobilisés par l’Organisation mondiale de la Santé auprès de Gavi et des autres bailleurs en vue d’enrayer l’épidémie, la Mongala, à l’instar des autres provinces affectées par le choléra le long du fleuve Congo bénéficie d’une somme de 72 mille dollars américains destinés au renforcement des activités de la prévention et de la lutte.

Fournir l’eau potable étant vitale pendant l’épidémie, ‘‘les ressources additionnelles rendues disponibles par les partenaires dont l’OMS, OXFAM GB et Caritas Allemagne ont permis de faire régresser l’épidémie en cours’’, explique pour sa part le Dr Xavier Mpia, Chef de la DPS ad intérim de la Mongala.

A ce titre, poursuit-il, ‘‘notre principal défi est de sensibiliser davantage les populations qui se déplacent sans cesse le long du fleuve, car elles sont les plus exposées au choléra mais la tâche à laquelle nous faisons face est énorme. La priorité est de renforcer les capacités des relais communautaires et d’en augmenter le nombre pour assurer une réelle mobilisation sociale dans les différents petits ports privés. Cela est vital pour faire passer les messages clés auprès de tous les voyageurs et même les armateurs’’.

Il est essentiel de rappeler qu’au cours d’une visite conjointe de terrain effectuée par l’OMS et la DPS/Mongala, au moins sept embarcations ont pu être désinfectées. Des dispositifs de lavage des mains y ont été également installés à bord. La Croix-Rouge de la RDC, très active pour les enterrements sécurisés des victimes du choléra, a également bénéficié de l’appui fourni par l’OMS.
Contacts médias,

Eugene Kabambi, Chargé de communication, OMS RDC, kabambie@who.int

Hélène Komerwa, Consultante en communication, OMS RDC, helenekomerwa@gmail.com