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DR Congo

Bulletin d'Information Humanitaire - Province du Sud-Kivu N°28/14, 14 août 2014

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Faits saillants

  • La situation sécuritaire dans Bunyakiri met à mal le déroulement de l’action humanitaire et force la population à fuir leurs villages
  • Kalehe et Shabunda : les humanitaires restaurent les moyens de subsistance pour plus de 3 600 familles retournées.

Contexte général

Suite aux affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et des miliciens Raïya Mutomboki depuis le 11 août à Bulambika, Kambali, Kando et Kambegete dans le Territoire de Kalehe, les habitants de ces villages se déplacent notamment vers Chabunda et Maibano. Tous ces villages seraient vidés de leurs habitants mais faute d’évaluation à ce jour, seulement plus de 1 000 déplacés accueillis dans la paroisse de Bunyakiri ont été identifiés et 400 autres dans la base d’une ONG, parmi eux des malades de l’hôpital de la place dont des femmes en attente d’accouchement. Des allégations de pillages par des militaires ont également été rapportées en marge de ces affrontements. Actuellement, la situation est toujours volatile dans les villages voisins de Bunyakiri et l’inquiétude des populations demeure perceptible dans la zone. Malgré l’appel lancé par les autorités militaires depuis le début de cette année, les Raïya Mutomboki n’ont pas désarmé, laissant planer la crainte d’éventuelles offensives FARDC. Par exemple, les localités de Bilabise, Champundu, Kaligila, Malimba et Mitonko au nord de Shabunda ont accueilli en mai 1 135 déplacés qui avaient préventivement fui d’éventuelles opérations militaires contre ce groupe armé dans le Territoire de Punia au Manima frontalier avec Shabunda. Kalehe reste à ce jour le territoire avec le plus grand nombre résiduel de déplacés depuis 2009 (38% des 554 981 déplacés), situation héritée de l’activisme des groupes armés et des opérations militaires subséquentes. Les affrontements actuels devraient malheureusement renforcer cette situation, en accentuant les vulnérabilités existantes.

Au moins 6 personnes appartenant à une même communauté ont été tuées dans la nuit du 12 au 13 août à Mutarule dans la Plaine de la Ruzizi au nord d’Uvira, ravivant les inquiétudes autour de nouvelles violences intercommunautaires caractéristiques de cette région. En juin dernier, au moins 35 personnes d’une même communauté ont été tuées à Mutarule causant le déplacement de plus de 8 000 personnes.

A ce jour, les mesures de protection des civils prises par les autorités dans cette zone se sont avérées insuffisantes, alors que la présence d’éléments des FARDC perçus comme partiaux alimente davantage la méfiance d’une partie de la population. Depuis le début de cette année, au moins 58 personnes ont été tuées en marge du conflit intercommunautaire de la Plaine de la Ruzizi.

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